-Pieds-Noirs
d'hier et d'aujourd'hui mars 2000 n°110
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"Les Algériens attendaient le soleil pendant 132 ans" Monsieur le Maire de Grenoble Monsieur le Maire, Le Musée dauphinois a produit récemment
dans votre ville une exposition présentée comme consacrée
à la culture maghrébine, constituée d'un amalgame
entre une présentation superbe d'objet traditionnels marocains
issus d'un musée de Marrakech, et une exposition totalement différente
prétendant montrer l'immigration algérienne en Isère
sous tous ses aspects. En toute impartialité, cependant, nous reconnaîtrons à l'ensemble des panneaux présentés un mérite c'est de donner une réponse définitive à ceux qui s'interrogent encore sur le mythe de l'intégration. Il y est écrit en effet bien simplement, à propos des mères algériennes " qu'elles ne pourront que recréer, à l'intérieur de ce logement temporaire, l'univers de la société maghrébine, avec ses traditions, sa religion, et, sans jamais l'exprimer, elles se sentent investies d'une mission éviter que leurs enfants, surtout s'ils naissent sur le sol français, ne s'enracinent dans ce monde étranger ". Tout commentaire serait superflu... Cette manifestation, Monsieur le Maire, est une insulte
délibéré à tous les Français libre
à beaucoup de la subir, mais on ne peut manquer de noter qu'elle
est financée, à des hauteurs astronomiques et sans aucune
consultation préalable, par vos contribuables. Parmi ceux-là,
il en est qui sont les véritables victimes de l'Histoire, dont
les ancêtres ont tout donné à l'Algérie et
à la France qu'ils croyaient leur Patrie, et n'ont gagné
en retour que la spoliation et l'indifférence... De ceux-là,
les Pieds Noirs de votre région, dont vous n' entendez jamais parler
parce que ce ne sont ni des agitateurs ni des terroristes, notre Association
culturelle représentant 30 Cercles dans toute la France se fait
ici le porte parole pour vous dire qu'ils n'ont pas vocation à
payer pour se faire bassement insulter, et vous exprimer leur colère.
ils seraient évidemment heureux de connaître votre réaction
car il leur parait impossible que votre bonne foi n'ait pas été
surprise dans cette triste affaire... comme sur les protestataires, empêchés
de paroles, et que l'on va jusqu'à traîner aujourd'hui devant
les tribunaux pour avoir dénoncé l'outrage fait à
leurs morts...
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