Hyères, le 15/02/2002------
--------La
chaine FR2 a produit recemment dans le cadre de l'émission "
Envoyé spécial ` un pseudo documentaire intitulé
"le dernier tabou ",
censé relater des faits de viols commis par l'Armée française
pendant la guerre d'Algérie.
-------On
a pu y voir une série de témoignages sur la véracité
desquelles les reporters ne semblent guère s'être interrogés.
L'inévitable Louisette Ighilahrix, déja vue maintes fois
dans la campagne organisée sur la torture ( par l'Armée
française bien sûr, les autres n'étant pas dignes
d'intéret ) se répand en " aveux ", découvrant
apres quarante ans qu'elle avait aussi été violée
. ...pendant qu'on y est, ça ne toute pas plus cher ! pourtant,
les précédents témoignages de cette très subalterne
auxiliaire du FLN étalent si pleins de contradictions, d'incohérences,
d'erreurs de dates, de faits, de noms, que l'imposture était claire
des le début ; sans même rappeler que la plaignante charge
des officiers disparus, dont il est impossible qu'elle ait connu le nom
à !'époque, et qui ne risquent pas de venir la démentir
aujourd'hui...
-------Un
certain Henri Pouillot, opportunément surgi de l'anonymat après
quarante ans d'oubli, nous convie à rien moins qu'un voyage à
l'intérieur de la "Villa Susini ", siège des interrogatoires
à Alger, dans laquelle il prétend avoir, en dix mois, assisté
à une centaine de viols ! Voudrait-il vraiment nous faire croire
que des soldats violeurs, à supposer qu'ils aient disposé
de femmes, ce qui est hautement invraisemblable en pareilles circonstances,
l'auraient convié à assister àl'opération,
et que lui même y aurait assisté cent fois sans réagir
!? D'ailleurs cet individu aurait passé dix mois sur place et ne
connait même pas le vrai nom de l'endroit, qui se nommait Villa
SESINI et jamais Susini ... ne connaît aucun des noms des gradés
de son unité ....Le voilà aussi qui décrit des scènes
terribles...sans émotion, fait semblant de s'étonner la
journaliste, qui ne peut pourtant méconnaître la comédie
qui se joue; jusqu'à la scène bien mimée du Pouillot
en question craquant, en larmes devant la caméra, .. du grand Art!
Ajoutons que cette comédie nous donne une clef bien utile sur la
commandite du montage: la villa, propriété de la Présidence
algérienne, dont les portes s'ouvrent toute grandes pour la circonstance,
nous fait comprendre certaines choses ....
-------On
a eu droit aussi au roman du fameux Mohamed Garne, se disant enfant du
viol, ténébreuse histoire racontée sans la moindre
preuve, nous conduisant à une mère invisible habitant un
cimetière, en relation constante avec un fils qu'elle a pourtant
abandonné depuis quarante et un ans et qu'elle refuse de rejoindre
!!! toute une histoire de brigands pour amuser la galerie...et rapporter
une pension à la malheureuse " victime
"... le contribuable n'est pas oublié!
-------Autre
" témoignage "produit par un journaliste qui le tenait
d'un tiers anonyme, bien sûr, que cette photo exhibée sur
l'écran, qui montre urne femme berbère nue entre deux militaires
qui la tiennent par la main ; tout connaisseur de l'Algérie reconnalt
aisement un classique des photos de prostituées locales telles
qu'on en faisait des cartes postales dans les années trente avec
les fameuses Ouled Naïl par exemple ....mais le journaliste nous
raconte très sérieusement un roman selon lequel la femme
est la compagne d'un cher FLN, violée par les soudards français
avant d'être tuée !
-------La
commentatrice en profite pour embrayer sur une certitude: " II est
certain ", selon elle, que dans les opérations, les soldats
français se livraient à des viols, bien qu'on n'en trouve
aucune trace dans les archives (sic)... faut - il ignorer ce que furent
ces opérations pour proférer une sottise pareille ...idem
pour le nommé Vuillez qui nous invente les " tournantes"
quarante ans avant les banlieues .....
-------Le
seul témoignage plausible, sous réserve de vérification,
est celui de Mme Castel, qui fait tout de même valoir qu'il s'agissait
d'un fait isolé ne mettant aucunement en cause l'Armée dans
son ensemble. Quant aux commentaires de fin d'émission par Valérie
Gaget, ils valent leur pesant de bourrage de crâne: Après
des mois de campagne haineuse par Mme Ighilgahriz sur tous les media de
France et de Navarre, elle a rencontré une femme " qui s'exprime
sans haine et qui ne cherche qu'à tourner la page"... c'est
beau comme l'Antique ! sans parler du soutien psychologique qu'il faudrait
apporter, quarante ans après, aux malheureux militaires témoins,
non pas des horreurs du FLN qui n'intéressent personne, mais des
crimes supposés de leurs camarades ....
-------Partialité
absolue, faux témoignages, documents truqués, astronomique
ignorance de l'Histoire, conformisme servile aux idées du temps,
tels sont les ingrédients du répugnant cocktail qui nous
a été servi ce soir là .. dans le cadre, nous ne
le méconnaissons pas, d'une campagne orchestrée depuis quelques
mois et dont les objectifs ne sont compris que des gens curieux .
-------Nous
sommes de ceux- là, bien que n'étant pas directement visés
par ladite campagne, car elle se développe autour d'événements
que nous connaissons mieux que personne et dont nous sommes les principales
victimes.À quand une émission sur le martyre des femmes
françaises tombées dans les mains du FLN? on n'aura pas
à rechercher des témoignages, cette fois, pas une n'en est
sortie vivante .....
Le responsable du C.V.R.
Michel Lagrot
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