Hier, vendredi 6 juillet 2001, un événement
de taille ( passé inaperçu sur les télévisions
locales et internationales qui préfèrent parler de catastrophes):
à presque 19 h 45, dans le hall de l'hôtel des Congrès,
à Villeurbanne, j'ai serré dans mes bras mon vieux copain
Francis.
Vieux, parce que nous nous étions
perdus de vue, au lycée Bugeaud, depuis 1960.
41 ans !!! plus qu'un bail...
Copain parce que Francis est un vrai
copain. Pas un ami. Un copain, dans le vrai sens du terme ( Des amis,
on peut en avoir beaucoup, des copains, on en a très peu ).Et nous,
nous partagions les...conneries dans ce sacré lycée, le
lycée des latinistes émérites.Nous étions
condisciples ( ce n'est pas un gros mot) en 4è,3è,2è
et 1è.Nous partagions aussi la même insouciance, la même
jeunesse.
C'est grâce à mon site que Francis m'a retrouvé. Mon
site a au moins servi à cela : c'est donc une récompense
splendide qui vaut très très cher. Je ne plains pas le temps
passé à le fabriquer ce site.Ceux qui me disaient : «
À quoi ça sert? » comprendront.
Ah, si vous saviez dans quel état je fus quand, le 5 ou 6 juin
( date de mon anniversaire, ce ne pouvait mieux tomber),un " courriel
" me demandait si j'étais le Venis du lycée Bugeaud,
celui qui...celui que..? Euphorique ! Hé oui, c'était moi,
c'était lui, Rambert. À l'époque, on s'appelait tous
par notre nom de famille :« Tu vas bien Rambert? ...Tu veux aller
voir " Liane" avec moi, Venis ? ...Où vas-tu, Bourg ?
souffler ?...» Purééééeeee, boum, boum,
dans mon cur. Et des images se mettent à défiler.
Pas toutes, parce que le cerveau a mis un voile sur un tas de souvenirs,
c'est dur de les extirper tous.Oui, c'est Rambert, les photos sont là
: le petit frisé...( Il a changé depuis , pas tellement
)
Échange de nombreux mails et photos. Et puis, l'occasion. Francis
doit participer à un congrès, à Lyon. Serpaize est
à 25 km. Ce serait stupide de louper l'occasion.On a arrangé
notre rencontre. . Quelle anxiété !
C'est le cur battant, la gorge serrée, que j'ai gravi les
marches de l'hôtel ( pas l'autel) , poussé la porte. Il était
là, qui m'attendait. Put..., les larmes, au moment où je
narre, m'en montent encore aux yeux. Instants magiques, uniques. Instants
forts d'émotion contenue. Bien sûr, le temps a passé
avec ses irréparables outrages. Mais, les traits bien connus du
visage sont là, bien présents.C'est " mon" Rambert.
N'y voyez rien de "gay", c'est mon Rambert, mon copain.Oui,
l'émotion est bien présente. On essaie de la masquer, on
est des hommes, n'est-ce pas, que diable!...Et je le regrette quelque
peu, je regrette cette retenue stupide.
Nous sommes allés au resto, on a essayé
de résumer en quelques petites heures 40 ans de notre existence.
Insuffisant. Nous avons fait traîner le plaisir. Mais, il a fallu
se quitter. À regrets. On se reverra, ça c'est sûr.
Mais, depuis que nous nous sommes quittés, je suis
un peu "dans la soupe",j'ai un peu le vague à l'âme.
Un lien s'est retissé, un lien avec mon copain, un lien avec le
passé, un lien qui me rattache un peu là-bas. Une porte
fermée et qui s'entre-ouvre...J'aime trop Lamartine. En fait, je
suis un romantique, un vrai...
A bientôt, Francis...I am the jester of the king,
the king of the jesters...ou avé l'assent : « À l'aide,
à l'aide, je me meurs !»
À Gilbert Bourg, retrouvé
À Alain Mabileau, vu en mars 2011
À Jean-Pierre Malinconi, retrouvé
et vu du côté de Serpaize
À Jean Soler,...retrouvé le 15 août
2001 à 16 h 30 au téléphone grâce à
Hervé
À Jean Tubiana, retrouvé le 12 septembre
2003 grâce au site.
ne perdez pas de temps . Vous êtes mes autres copains, ne perdez
pas de temps .Retrouvons-nous...
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