Mécontentement des chauffeurs de taxi
A partir d’aujourd’hui le prix du kilomètre « intra-muros » est ramené à 33 francs
« On diminue nos prix alors que les charges augmentent », ont-ils déclaré

Un arrêté gubernatorial, en date du 17 mars 1952, fixerait à 33 francs le prix-kilomètre « extra-muros ».

Mais le même arrêté supprimant aux préfets la délégation de compétence permettant de fixer à un prix supérieur à celui décidé par l’administration centrale, ceux-ci ont dû ramener à 33 francs également le prix du kilomètre « intra-muros ».

C’est dans ces conditions que fonctionneront les taxis à partir d’aujourd’hui !

Évidemment, les conducteurs de taxi sont mécontents. Au cours d’une réunion qu’ils ont tenue hier, M. G. Lévy a déclaré que depuis 1951 l’étude du prix du kilomètre revient n’était toujours pas terminée à la Direction des travaux publics.

A l’heure où le gouvernement annonce de nouveaux impôts qui auront pour conséquences directes des augmentations notamment sur l’essence, a-t-il dit, les pouvoirs publics en Algérie viennent de diminuer le prix-kilomètre revient des taxis.

Le 18 mal 1951, un arrêté préfectoral avait fixé les tarifs intra-muros, c’est-à-dire en ville, sur les bases de 36 francs du kilomètre.
Or, le coût de la vie a augmenté depuis, affirma-t-il, notamment l’assurance aux tiers qui est passée de 20.000 à 41.000 francs ; le prix du cheval vapeur, de 1.000 à 2.000 francs, sans compter les droits de stationnement et la location des garages.

Le syndicat qui, le 2 février dernier, avait sollicité l’unification des tarifs sur la base de 36 francs le kilomètre, a désigné une délégation chargée de demander à l’administration centrale de prendre une décision urgente quant à l’étude du prix-kilomètre et à la fixation d’un tarif unique convenable.