VOIRIE

L'arrosage à l'eau de mer.

L' « Echo d'Alger » s'est assez activement occupé de la question de l'arrosage de nos voies publiques pour que certaines améliorations de détail se 'soient imposées aux services compétents.
Cependant, nous sommes loin encore de la perfection et les légions de microbes continuent à voltiger, toutes les fois que l'intervention du « balayage à sec » trouble leur quiétude et les oblige à quitter la surface pavée des rues.
(suite dans et sous l'article.)

Echo d'Alger du 31-8-1912 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: déc. 2014

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Aussi nous faisons-nous un plaisir de signaler un intéressant projet conçu par M. Châtel, qui est l'adjoint préposé au service du nettoiement.

L'honorable adjoint propose d'édifier sur la placette située entre la• mosquée de la Pêcherie et le Palais Consulaire, un réservoir d'une capacité de huit mètres cubes. La pompe à moteur de la Pêcherie servirait, à l'aide d'une manche, à remplir d'eau de mer ce réservoir où deux arroseuses automobiles viendraient s'approvisionner.

Celles-ci répandraient le bienfaisant liquide sur les chaussées de nos voies publiques et ainsi se trouveraient enfin abattues les insupportables poussières dont Alger souffre tant en été.

On ne pourrait pas objecter l'insalubrité de ces eaux, puisque ce sont les mêmes qui servent à arroser le poisson mis en vente au marché de la Pêcherie ; et, en tout cas, il serait relativement facile de prolonger le tuyautage de la prise d'eau jusqu'à l'Amirauté, de façon à prendre l'eau de mer en dehors du port.

Moyennant cette combinaison, le problème de l'arrosage de nôs rues se trouverait provisoirement résolu — du moins jusqu'à l'aboutissement des grands projets d'alimentation de la ville en eau douce, projets qui risquent d'attendre quelque temps encore leur réalisation.

Par conséquent, souhaitons que le projet de M. l'adjoint Châtel ne se heurte pas à quelqu'une de ces oppositions qui, à Alger, sous prétexte du mieux, font trop souvent échouer le bien,.