Salut à tous et bonne année
! (note du site :reçu le 11/01/2002 sur une liste ge généalogie
)
-------Cet après
midi ma mère (70 ans) ma tendu un vieux papier "pelure",
jauni et supportant un texte dactylographié, en me disant :
"Mon fils, j'en ai besoin pour l'envoyer à mes copines (les
éclaireuses de Casablanca), tu peux me le taper à l'ordinateur
?".
-------Alors j'ai
recopié ce texte, apparemment une transcription d'un "sketch"
(on disait pas ça, à l'époque) de l'humoriste Pierre
Jean VAILLARD.
-------Avec un petit "copier coller",
je vous le soumets, sans esprit polémique ou quoique ce soit. C'est
juste un souvenir, pour ceux qui écoutaient cet humoriste sur le
pick up.
Et aussi pour dire gaiment ce que ......
FELLAGHA
(par Pierre-Jean VAILLARD)
Quand ma pensée sen va vers
lAfrique du Nord,
Je me sens tout à coup, bourrelé de remords.
Que lAlgérie soit une province française,
Cest évident, bien sûr, bien quà tout
ça ne plaise
Que des hommes aient fait dun bled qui nétait rien,
Ce beau pays algérien
Nul ne peut dire le contraire.
Et savez-vous de qui ce furent lesgrands-pères ?
Oui, VAILLARD est sétois, René Paul est breton,
Mais moi, pur parisien, je suis de Kabylie.
Je suis natif dEl ksour, à deux pas de Bougie.
Et notre Roméo, oui Roméo CARLéS,
Il est natif dOran ou de Sidi Bel Abbès.
Tenez : Colette MARS. Encore une algéroise.
Et le Maréchal JUIN (de lAcadémie française)
Est aussi de là-bas, comme Pierre BLANCHARD
Et le clown ZAVATTA et lauteur Pierre ACHARD.
Des acteurs honorent la Comédie Française :
André CLARIOND, BARTHEU sont de souche oranaise.
Lécrivain Paul VIALAR, Yves VINCENT aussi,
Marie-José, Françoise ARNOULD et ROSSITI
Vous ne vous doutiez pas dune telle série
Dartistes parisiens fournis par lAlgérie.
Oui
Vous le connaissez si mal, en général,
Mais Alger, cest Bordeaux, ou Marseille ou Laval,
Oran, mais cest Strasbourg, à moins que ce soit
Lille,Tours et Chateaudun, disons Philippeville
.
Seulement, ces temps-ci, il faut
compter là-bas,
avec un mécontent, un certain Fellagha.
Et, petit Fellagha, cest à toi que je pense
En voyant ta rancune à légard de la France.
Jai beaucoup réfléchi et ma méditation
Me décide à venir te demander pardon
.
Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand père
Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
Il est tombé chez toi, il a tout chamboulé.
Où poussaient des cailloux, il a foutu du blé.
Et mettant après cela, le comble de lignoble,
Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.
Pardon, cher petit Fellagha,
Oh, pardon de tous ces dégâts.
Et mon affreux grand-père (il faut quon leconfesse)
Nétait pas seul de son espèce.
Ces autres scélérats ont bâti des cités,
Ils ont installé leau et lélectricité.
Et tu nen voulais pas, cest la claire évidence
Puisque avant quarrive la France
Tu navais en dehors de la Casbah dAlger
Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.
Et tu téclairais à lhuile.
Nos maisons, bien sûr, cétait la tuile.
De lélectricité, là encore soyons francs,
Tu ne demandais pas quon te mette au courant
Tu tes habitué à ces choses infâmes,
Mais à regret et la mort dans lâme
Stoïquement dailleurs, supportant ces malheurs,
Avec courage et belle humeur.
Mais tu engraissais, mais de mauvaise graisse.
Car tu prenais le car (une invention traîtresse)
Ce même car que, pris dun délire divin,
Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
Je comprends ta rancur, je comprends ta colère,
Tu nes pas au niveau des arabes du Caire.
Tu gâches et tu vis mieux quun fellagha égyptien.
A quoi Nasser
Nasser à rien.
Nous avons massacré tes lions et les panthères.
Nous avons asséché tes marais millénaires.
Les moustiques sont morts
Les poux
De Profundis.
Nous avons tout tué, jusquà la syphillis.
Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.
Nous avons fait tout cela, cest bougrement dommage.
Car, si dautres idiots lavaient fait, inspirés,
Cest nous qui, maintenant, viendrions vous libérer.
Et bouffer les marrons cuits pour ces imbéciles,
Caurait été moins long et beaucoup plus facile
Bien pardon Fellagha, de tavoir mieux nourri,
De tavoir vacciné pour béri-béri
Et davoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)
Des souliers
.
Dont tu voudrais nous botter les fesses.
Alain DUBIAU
Adhérent G. A. M. T. n° 1560
A votre disposition pour toute recherche en Ariège.
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