Tour d'Algérie, 1949
Étape 8 : Affreville - Aumale
Sous le vent, la neige et la pluie
DIJCK s'échappe.
et gagne l'étape

COUVREUR garde le maillot jaune
et KEBAILI accidenté demeure ler des Nord-Africains


Echo du 22 -3-1949 - Transmis par Francis Rambert
2 articles, le deuxième avec les classements


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Les Nord-Africains handicapés

Nous avons déjà dit que les Nord-Africains avaient été considerablement handicapés par le temps, mais sans accident les meilleurs d'entre eux, Kebaill. Driss et Zélasco auraient terminé avec le maillot jaune. En effet, Kebaïli a été accidenté à Médéa, 62 km. du départ. alors qu'il roulait avec le peloton de Couvreur, et son accident de machine eut le don, vous vous en doutez, de déclencher la bagarre. Kebaïli était seul, désespérément seul, il tenta l'impossible pour revenir, il n'y put parvenir. Ajoutons que n'importe quel coureur de la course, en dehors peut-être de Van Dijck, aurait fait comme lui.

Le Marocain Drisa et l'Algérois Zélasco crevèrent dans les derniers kilomètres, alors qu'ils roulaient avec Couvreur, Dequenne, Oreste Bernardoni, Coppini, Daenekyndt, Sforachi, Barrère, Fombeilida et Marcellak rescapés du peloton qui, depuis le matin, poursuivait dons la brume de l'Ouarsenis un maillot jaune et un maillot vert, ceux du Hollandais Lambrichs et du Belge Van Dijck. Il faut dire, pour donner à la performance de Van, Dijck sa signification entière, que ses camarades d'équipe, pour une fois, ont chassé derrière lui, comme s'il s'agissait d'un coureur d'une autre marque.

Une rude étape

Les malchanceux ont évidemment été très nombreux au cours de cette étape effroyablement dure. Ainsi, Bidart qui éclata en pleine descente, plongea dans le fossé, sans trop de mal heureusement ; Marcellak et Fombellida, qui crevèrent en fin de parcours, tout comme Zélasco et Driss ; Maillot, Bourlon, qui cassa sa fourche: Marty, qui creva; Kebaïli, Orosco, et Aoun, qli s'accrochèrent; Oreel qui creva ; Henri Bonnet, qui creva également ; Di Méglio, qui fut le premier accidenté et d'autres dont les malheurs furent moins visibles.

Il est absolument incroyable qu'après une étape aussi dure, nous ayons encore 46 coureurs en course. Cela prouve l'importance que la majorité des concurrents attachent à finir cette course. Pour appuyer cette remarque, on peut citer l'insistance des Tunisiens Djilani et Eis..eick à repartir aujourd'hui bien qu'ils aient manqué le départ d'Affreville. Egalement, le courage d'anciens scureurs comme Benoit Faure l'ancêtre et Ignat, transfuge de la piste, qui sont à Aumale encore en course et dans les vingt-cinq premiers. Nos rescapés mériteraient bien aujourd'hui un temps sinon favorable, tout au moins approprié à des humains. car vous pouvez me croire, hier, entre Affreville et Aumale, il faisait un temps à ne pas mettre un chien dehors.

Sportifs algériens, ne manquez pas de suivre très attentivement les coureurs du Tour d'Algérie dans leur périple fractionné en étapes. Qu'ils soient étrangers, Francais de France ou d'Afrique du Noi d, ils méritent votre attention, plus même : votre respect.
(début, suite dans les articles.)


mise sur site : avril 2020

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Sous le vent, la neige et la pluie

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