Tour d'Algérie, 1949
19è et dernière étape : Tizi-Ouzou - Alger
Le Belge COUVREUR gagne le Tour d'Algérie
VAN DIJCK bat au sprint à Alger devant plus de 12.000 spectateurs le champion de France MARCELAK
KEBAILI premier des Nord-Africains
Echo du 3-4-1949 - Transmis par Francis Rambert

N OUS ne repartirons pas demain pour une nouvelle étape.
Le premier « Tour d'Algérie » d'après-guerre est terminé. Il a reçu entre Tizi-Ouzou et Alger et au stade-vélodrome la consécration qu'il méritait.


Tous let qualificatifs. toutes les louanges, paraissent désuets pour exprimer ce que l'on pense de cette chose sportive qui vient, pendant trois semaines, de passionner l'Algérie entière comme jamais — on peut le dire — un événemet régional quel qu'il soit ne l'avait lait avant lui.

Le Tour d'Algérie cycliste n'est certes pas né sans douleur et à bien réfléchir, c'est probablement parce que son enfantement a été douloureux que les foules algériennes, qui ont du coeur, ont voulu célébrer sa naissance avec un tel faste. Car on demeure malgré tout un peu éberlué par le succès populaire remporté par la course. Dans le moindre hameau. le passage du Tour d'Algérie était comme le jour de fête nationale : on a placé les enfants des écoles agitant des petits drapeaux tricolores le long du trottoir ; on a pavoisé comme tour le 14 juillet ; on a sorti précautionneusement son costume des dimanhes ; on a convoqué la fanfare pour jouer la « Marseillaise » au passage des coureurs : on a fait une collecte pour offrir oes primes aux premiers et quelquefois au dernier : on a tendu une banderole au travers de la rue principale ; on s'est préparé quelquefois pendant plusieurs semaines pour vivre pendant quelques instants un spectacle fugitif. Il y a eu certes, tout au long des 3.000 kilomètres de la course, une lutte sportive extrêmement serrée, acharnée même, mais il y a eu parallèlement une lutte courtoise mais aussi acharnée, une lutte où l'amour-propre était en jeu, pour la meilleure organisation d'étape ou de passage. Soyons justes et disons que tous ont fait le maximum avec leurs moyens respectifs. Dans ce classement là, il y a eu de nombreux ex lequo car la foule algérienne, qui a senti d'abord qu'une grancle chose allait naître, qui n'aime pas ensuite que l'on empêche quelqu'un d'aller au bout de son projet sans raisons valables de l'arréter, a répondu magnifiquement.

C'est cette attitude de la foule algérienne devant la course qui permet de dire que le Tonr d'Algérie non seulement est né mais encore qu'il se porte à merveille et qu'il est capable de donner dans l'avenir d'immenses satisfactions. Le Tour d'Algérie cycliste n'est pas né pour mourir demain, mais pour vivre longtemps.

 

Classement de l'étape Tizi-Ouzou-Alger
I. VAN DIJCK, 2 h. 24'56" ;
2. MARCELAK :
3. DAENEKYNDT ;
4. Zaaf, 5. Sforachi, 6. Dequesne, 7. Coppini, ex æquo Vermesch, Kebaili, Lambrichs, Chibane, Couvreur. Bonnet, Marty, Abbès, Helary ; 17. Ackermann,
2 h. 25'19" ; 18. Bourlon, 2 h. 25'33" ; 19. Ignat, 2 h. 25'36" ; 20. Fernandez,
2 h. 26'6" ; 21. Boudouma, 2 h. 31'19" ; 22. Aoun Larbi, 2 h. 31'44" ; 23. Amar Lakdar ; 24. Bosshard, 2 h. 32'50" 25, Clabau. 2 h. 33'34" ; 26. Horosco,
2 h. 34'2" ; 27. Mebbani, 28. Weileinmann, 29. Fombellida, 30. Giraudo, 2 h. 35'32" ; 31. Ballout, 2 h. 47'35" ; 32. Boufama.
Moyenne : 41 km. 398. -


mise sur site : avril 2020

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video dernière étape Tizi-Ouzou/Alger du tour 1949- 9 minutes

KEBAILI premier des Nord-Africains
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