L'exploit de CHIBANE
Il s'en fallut de peu que nous n'ayons à applaudir une
troisième victoire algérienne dans l'étape
de montagne Constantine-Souk-Ahras. Démarrant à
130 kilomètres de l'arrivée, après une succession
d'échauffourées sans résultat, Chibane Ahmed
n'était rejoint qu'à 30 kilomètres de l'arrivée
par l'Italien Sforachi et le champion de France Marcellak qui
le poursuivaient depuis 80 kilomètres. L'exploit d'avoir
roulé seul pendant une centaine de kilomètres sur
un parcours extrêmement accidenté et hérissé
de deux cols est particulièrement beau, certes, mais son
véritable exploit, Chibane l'accomplit lorsque, laché
par Marcellak et Sforachi, à 25 kilomètres de l'arrivée,
il continua sans se décourager pour parvenir au but sans
être rejoint par le peloton. Alors qu'un coureur comme Daenekyndt
qui avait été le premier à le poursuivre
s'effondrait, Chibane tint bon jusqu'au bout et sa performance
prend place parmi les plus belles de ce tour.
SFORACHI en grande forme
L'Italien ,Sforachi, vainqueur de l'étape a été,
une lois de plus, extraordinaire. Il triomphe pour la troisième
fois et prenant un avantage certain sur Oreel qui a abandonné,
il se pose (ayant perdu toute chance au classement général
à la suite d'accidents répétés) comme
le candidat le plus sérieux au titre de vainqueur du plus
grand nombre d'étapes. Sforachi qui avait eté, chaudement
recommandé aux organisateurs par son directeur sportif
Romain Bellanger, est actuellement et de loin, le plus brillant
coureur du Tour d'Algérie. On peut penser que s'il n'était
pas aussi loin au classement général, il quitterait
beaucoup moins facilement le peloton, mais il y a tout de même
les prix et les primes d'étapes à gagner et si Sforachi
parvient é s'échapper aussi souvent c'est tout simplement
parce qu'il est très fort et qu'il choisit toujours le
moment propice pour placer ses démarrages.
Il n'y avait pas besoin d'être grand clerc pour prévoir
que Marcellak ferait une belle étape. Il suffisait de s'apercevoir
dès le départ de Constantine, qu'il répondait
à tous les démarrages. Quand Marcellack ne roule
pas en queue c'est qu'il a des intentions de victoire.
Les premiers se sont épiés
Les premiers du classement général se sont épiés
sur tout le parcours et arrivent presque ensemble au but. Cependant
Dequenne, plus téméraire dans la longue descente
d'arrivée transformée en patinoire par la pluie,
reprend encore quelques secondes à Couvreur et suit maintenant
le maillot jaune à 8 secondas. Etape par étape.
Dequenne qui est, rappelons-le, un Français et non un Belge,
grignote l'écart qui le sépare du Maillot jaune.
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(début, suite dans
les articles.)