une ville d'Algérie : Tizi-Ouzou
Un violent incendie
détruit à Tizi-Ouzou
l'Hôtel moderne
et un salon de coiffure

Tizi-Ouzou, 24 août (de notre correspondant particulier). — Cette nuit, vers 3 heures du matin, la population de Tizi-Ouzou était brusquement réveillée par les appels réitérés du clairon et le tocsin : un violent incendie venait de se déclarer dans l'hôtel restaurant Moderne situé dans la grande rue et à
l'angle de la rue de la Paix. Une vive lueur illuminait le ciel et d'énormes flammes jaillissaient de la toiture. Les pensionnaires de l'hôtel. réveillés brusquement, avaient fui en tenue légère. Les propriétaires de l'hôtel, Mlles Richert, assistaient impuissantes au sinistre.

Les flammes trouvant un aliment facile dans la literie, prirent de telles proportions que les pompiers ne purent intervenir efficacement. La toiture en flamme risquait d'ailleurs d'ensevelir en tombant les courageux sauveteurs qui, aidés de quelques volontaires et des agents de police, s'employèrent de leur mieux à garantir les immeubles voisins.

Un salon de coiffure « Au Figaro », appartenant à M. Vidal, attenant au restaurant, fut complètement détruit et la salle de billard du café Blachère fut endommagée.

C'est la première fois que la section des sapeurs-pompiers de Tizi-Ouzou, créée au début de l'année, se trouvait aux prises avec un pareil incendie. Elle fit preuve en la circonstance de beaucoup d'allant et de courage. M. Louis Pressenda et ses dévoués collaborateurs volontaires, ont droit à des félicitations pour leur diligence, ainsi que les,courageux Tizi-Ouziens qui secondètent de leur mieux les pompiers dans leur lourde tâche, et les braves tirailleurs qui noyèrent les décombres avec leur pompe à bras.

Du restaurant et du salon de coiffure il ne reste que les murs. Les dégâts, très importants. sont couverts par une compagnie d'assurances. L'Incendie serait dû, parait-il, à un court-circuit.

Un service d'ordre discret était dirigé par M. Barbillat, commissaire de police. A 6 heures, tout danger était écarté. On remarquait sur les lieux MM. Raymond Valensot, premier adjoint au maire, le capitaine Mondain, commandant d'armes, Bonnet, Courtois, Husson, conseillers municipaux , les docteurs Sausol et Chabrol, Monjo, commissaire de la Sûreté, M. Laborde, secrétaire de mairie, etc.
(lire l'article.)


Echo du 25-8-1935 - Transmis par Francis Rambert
sur site : nov.2019

170 ko - d
retour
 
Un violent incendie