I/ De 1830 à 1924 il n'y a pas de timbres poste
algériens
.
De 1830 à 1849 il n'y
a pas de timbres poste du tout car le timbre poste n'a pas encore été
introduit en France.
Le service postal est assuré uniquement par l'armée. Elle
utilise des marques spécifiques : d'abord une griffe " Armée
Expédre d'Afrique ", puis un cachet rond à deux cercles
concentriques.
Il n'y a alors, jusqu'en 1835, que 5 bureaux ouverts aux civils : Alger,
Oran, Bône, Bougie, Philippeville.
Avec la griffe c'était une lettre qui indiquait le bureau expéditeur
; sur les cachets l'origine était précisée, soit
par le mot Algérie, soit par le nom de la ville et la mention "
Poss d'Afr ".
.
De 1849 à 1860 on utilise en Algérie les timbres
émis en France sans aucune adaptation ni surcharge, en commençant
par les Cérès non dentelés. L'oblitération
indique l'origine, soit par le nom de la ville, soit par un chiffre indicatif
du bureau de départ. La poste reste un service de
l'armée.
.
De 1860 au début mai 1924 on utilise encore les timbres
de France. Mais le service postal est devenu un service civil qui échappe
donc à la tutelle militaire. L'administration des Postes ouvre
alors des bureaux de Poste, Télégraphe et ensuite Téléphone
dans tous les centres de peuplement conquis ou créés au
fur et mesure de la progression de l'occupation et de la pacification.
A partir de 1902 les Délégations Financières,
appuyées par des groupements de commerçants demandent l'émission
de timbres particuliers pour l'Algérie. Elles y voient un moyen
de publicité touristique qui " à lui seul milite
en faveur de la création de vignettes qui, décelant l'attrait
d'un pays privilégié du soleil, irait dans tous les coins
du monde faire naître chez les touristes le désir de le parcourir,
de jouir de ses sites et de son climat ". C'est aussi le moyen,
pensent-elles, de provoquer chez les commerçants étrangers
le " désir de connaître nos ressources et nos besoins
".
Il fallut 22 ans de demandes renouvelées pour que l'Algérie
ait enfin des timbres de France avec surcharge " Algérie ",
et 24 ans pour que les timbres soient vraiment spécifiques avec
des images du pays.
II/ Du début mai 1924 à
1926
.
Du début mai au 30 juin 1924
deux sortes de timbres ont valeur d'affranchissement en Algérie,
durant une période de transition entre le recours au timbres
de France et l'émission de timbres d'Algérie. Un arrêté
interministériel du 11 décembre 1923 autorise d'ajouter
la surcharge " Algérie " sur les timbres-poste et les
timbres fiscaux. La mise en vente de ces timbres commence le huit mai
1924. Mais, pour permettre aux particuliers et aux entreprises d'écouler
leurs stock de timbres de France, ces derniers peuvent servir à
affranchir le courrier jusqu'au 30 juin inclus.
.
Du premier juillet 1924 à 1926 il n'existe plus que
des timbres de France surchargés " Algérie ".
Il y a quatre types utilisés : Cérès, Semeuse, Pasteur
et Merson.
III/ De 1926 à novembre 1942
tous les timbres en usage en Algérie sont des timbres d'Algérie,
avec des images d'Algérie et les mentions Algérie, ou Algérie
Postes, avec en plus RF ou République française. Ces timbres
ne sont valables que pour le courrier posté en Algérie.
Ces timbres d'Algérie sont gravés et imprimés
en France par l'Atelier des Timbres Poste de l'Administration Boulevard
Brune à Pars ; à l'exception d'une seule série, celle
dite du Centenaire.
IV/ De novembre 1942 à 1945
la situation se complique du fait de la rupture des liens avec la Métropole
à la suite du débarquement allié en Algérie
le 8 novembre. Ont donc coexisté sur le territoire des timbres
d'origines diverses imprimés en France avant novembre 1942, en
Algérie et parfois en Corse après la libération d'octobre
1943.
Notons la mésaventure survenue à la série
de timbres à l'effigie du maréchal Pétain imprimée
Boulevard Brune à Paris, en petit format : seul le 1,5 fr est parvenu
à Alger avant le 8 novembre. Les quatre autres valeurs (4, 5 10
et 20 fr) ne furent jamais mises en vente.
Ont été imprimés à Alger,
non seulement les timbres destinés à l'Algérie, mais
aussi des timbres destinés aux postes marocaine et tunisienne.
Le Gouvernement provisoire de la République Française ayant
fixé son siège à Alger, les vignettes émises
en 1943 et 1944 portent souvent la marque des préoccupations du
moment. Les paysages cèdent la place à " La Marseillaise
" ou au " Drapeau de la Victoire ". Les deux dernières
séries émises en Algérie sont " Marianne "
et " Le coq gaulois avec croix de Lorraine ".
V/ De 1945 à 1958 circulent
deux sortes de timbres : ceux de France avec surcharge " Algérie
" et ceux d'Algérie. Les plus nombreux sont ceux d'Algérie.
Il faut distinguer entre 1945 et les années suivantes.
.
En 1945 ; le Service Algérien
des P.T.T. confie à nouveau la fabrication des timbres à
l'Atelier du boulevard Brune à Paris. Mais par suite des circonstances
l'Atelier se contenta d'ajouter une surcharge " Algérie "
à certains des timbres émis pour la France.
.
A partir de 1946 on reprit
l'impression de timbres spécifiques à l'Algérie,
mais en y ajoutant des timbres de France avec surcharge pour des séries
très particulières, telle celle dite de la " Journée
du Timbre " une fois par an.
.
Une curiosité pour les années 1946
à 1949 : le Territoire Militaire du Fezzan est rattaché
postalement à l'Algérie et doté de timbres spéciaux.
Bien que ces figurines n'eussent pas de valeur d'affranchissement en Algérie,
on pouvait les acheter dans les principaux bureaux de poste algériens.
VI/ De 1958 au 5 juillet 1962 il n'y a plus
du tout de timbres postes particuliers pour l'Algérie. Les mêmes
timbres sont vendus et utilisés en Métropole et dans les
départements français d'Algérie ; à cet égard
l'assimilation fut éphémère mais complète.
VII/ Du 5 juillet au premier novembre
1962 c'est une nouvelle période de transition. L'Algérie
est indépendante, mais n'a d'autre choix que celui de continuer
à utiliser les stocks de timbres de France . Ces timbres sont toutefois,
dans l'urgence, surchargés avec les lettres E A (Etat Algérien)
de différentes tailles et différentes couleurs.
Et les 5 premiers timbres Postes d'Algérie,
avec une mention bilingue " République Algérienne Postes
" sont des figurines représentant des sites algériens,
mais émis auparavant par la France. Le sixième ne doit rien
à la France et est donc hors de mon sujet.
Etapes de l'extension
des services postaux en
ALGERIE
Il s'agit
des services postaux ouverts aux civils.
Jusqu'en 1835 il n'y avait que des services
dépendant de l'armée ; et que des transports maritimes entre
les points du littoral occupés, et parfois évacués,
puis réoccupés peu après. La carte oublie de mentionner,
dans ce cas, la poche de Bougie occupée à partir de 1833
; peut-être l'ouverture de la poste militaire aux civils dut-elle
attendre 1847 comme indiqué dans cette carte extraite d'un ouvrage
philatélique.
Il fallut attendre 1930 pour que soient inaugurées
les postes de Djanet (Fort Charlet à l'époque) et de Tamanrasset.
Quant à Tabelbala ou Tindouf, ce ne fut pas avant 1934.
Les dates du milieu de la carte 1849 et 1924
ont les significations suivantes : les premiers timbres poste sont apparus
en 1849 comme en Métropole ; et les premiers timbres poste d'Algérie
ont été mis en vente début mai. Un arrêté
du Gouverneur Général du 26 avril 1924 avait fixé
la vente au premier mai du premier timbre de France surchargé "
Algérie ". mais des difficultés d'approvisionnement
ont retardé la vente au public de quelques jours ; peut-être
jusqu'au 8 mai.
I A/ TIMBRES DE FRANCE D'USAGE COURANT ET EN PETIT FORMAT
AVEC SURCHARGE ALGERIE
------------J'appelle timbres
d'usage courant ceux qui ne sont pas surtaxés ou qui ne sont destinés,
ni à aider une uvre particulière, comme la croix rouge,
ni à un usage spécialisé, comme la poste aérienne.
On remarquera que les surcharges peuvent être imprimées en
noir (le plus souvent) mais aussi en rouge ou en bleu ; et pas toujours
à la même hauteur.
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Type
Blanc
Années d'émission 1924-1925
6 Valeurs faciales
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NB Lorsque ce timbre fut émis en
France en 1900, le demi-centime du Franc Germinal (1803-1914) avait
sans doute gardé quelque valeur. En 1924 il n'en avait plus
aucune à cause de l'inflation due à la guerre ; même
si la dévaluation de 80% ne devint officielle qu'avec le Franc
Poincaré le 25 juin 1928. Ce demi-centime est la valeur faciale
la plus faible de tous les timbres vendus en Algérie.
Il y a un 4c surchargé 5c |
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Type
Semeuse lignée avec soleil
Années d'émission 1924-1925
Au moins 5 valeurs faciales
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Type
Semeuse camée
Années d'émission 1924-1925
14 valeurs faciales |
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Type
Pasteur
Années d'émission 1924-1925
6 valeurs faciales
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Type
Iris
Années d'émission 1945-1946
8 valeurs faciales |
NB Il existe un timbre à 1,5fr où la valeur
2 F a été ajoutée en surimpression sur la valeur
d'origine |
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Type Chaînes brisées
Années d'émission 1945-1946
2 valeurs faciales |
Type
Armoiries
Année d'émission 1947
2 timbres seulement Lorraine et Corse |
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Type Marianne de Gandon
Années d'émission 1945-1946
5 valeurs faciales |
Type
Cérès de Mazelin Années d'émission 1945-1946
3 valeurs faciales |
I B/ TIMBRES DE FRANCE D'USAGE COURANT
ET EN GRAND FORMAT AVEC SURCHARGE ALGERIE SANS SURTAXE
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Type Merson
Années d'émission 1924-1925
6 valeurs faciales
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------Le timbre
à gauche, émis en 1954-1955, commémore à
la fois la création de la Légion d'Honneur par Napoléon
le 20 mai 1908 et la concentration de troupes à Boulogne en
1804-1805 pour préparer un débarquement en Angleterre
qui, finalement, n'a pas eu lieu.
------Celui du milieu, émis en
1954, pour le 10è anniversaire de la Libération évoque
les 3 débarquements en Algérie (8/11/42) Normandie (6/6/44)
et Provence (15/8/44).
------Le troisième, émis
en 1955, commémore le cinquantenaire de la création
du Rotary club, à Chicago. |
I C/ TIMBRES DE FRANCE EN GRAND FORMAT
AVEC SURCHARGE ALGERIE ET SURTAXE
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------Le premier,
à gauche, émis en 1947, glorifie la résistance
à l'occupation allemande.
------Le second, au milieu, est émis
en 1952 pour le 10è anniversaire de la bataille de Bir-Hakeim
en Cyrénaïque du 27 mai au 11 juin 1942, un point fortifié
en avant d'El Alamein (Egypte) et tenu par les 3273 soldats français
du Général Koenig. Cette troupe a réussi à
échapper à l'Afrika-Korps et à rejoindre l'Egypte.
------Le troisième, à droite,
est émis en 1945 pour les uvres de l'Armée de
l'Air. |
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Timbres de la journée du
timbre
Il est émis un timbre
par an.
Aucune de ces images ne concerne
l'Algérie.
Les surcharges " Algérie
"
sont très diverses par la forme, la taille et le
positionnement.
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1946 La poste d'Etat est mise à la
disposition du public vers 1598 sous Henri IV
1947 Louvois surintendant général des postes de 1668
à 1691 sous Louis XIV
1948 Centenaire de l'adoption du timbre poste pour affranchir le courrier.
C'est l'expéditeur qui paye d'avance un tarif unique indépendant
de la distance
1949 Choiseul surintendant général des postes de 1760
à 1770 sous Louis XV
1950 Facteur rural
1951 Tri postal
1953 D'Argenson surintendant général des postes de 1743
à 1757 sous Louis XV
1954
Lavalette Directeur général des postes de
1804 à 1815 sous le Premier Empire |
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1945 Création d'un service postal de l'Etat par
Louis XI en 1479. Son chef a le titre de " Contrôleur des
chevaucheurs de l'Ecurie du Roi "
1952 Une Malle-Poste qui transporte courrier et voyageurs
1955 Envoi de courrier par ballon durant le siège de Paris
par les Allemands en 1870
1956 François Tassis Grand Maître des Postes sous Louis
XII. Il met en 1506 le service
des relais postaux royaux à la disposition des voyageurs
1957 Service maritime postal
1958 Distribution postale avec des 2 CV Citroën, dans les campagnes
NB. Il n'y a plus de timbre de cette série surchargé
" Algérie " après 1958 car ce sont les timbres
de France qui sont utilisés en Algérie jusqu'à
l'Indépendance
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