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Plan
de la ville
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---Au
nord-ouest de Constantine, à moins de 20 kilomètres à
vol d'oiseau, le Rhumel taille à travers les monts des gorges profondes
presque identiques à celles qui donnent son étrange aspect
à la ville qui s'est appelée Cirta. Sur la rive droite de
ces nouvelles gorges, nommées le Khreneg, un plateau bordé
(le falaises sur trois côtés, dominé par un sommet
rocheux et accessible seulement à l'Est par une pente. forme une
véritable acropole. Par la répétition du site, Tiddis
est une deuxième Constantine observant l'autre à une altitude
presque égale et l'on comprend l'appellation des indigènes
: " Ksentina-El-Kdima " (Constantine l'ancienne).
---------Les
ruines auxquelles on accède maintenant par une route récemment
construite par les Ponts et Chaussées et qui part (le la route
de Grarem, après le 23è kilomètre, se repèrent
sur plus de 40 hectares. En tenant compte (le la diversité du relief,
on peut distinguer trois secteurs : le premier étagé sur
le versant oriental, le second occupant le plateau et le troisième
situé au pied de la falaise Sud.
---------Les
fouilles les plus importantes ont été jusqu'ici pratiquées
sur le versant. C'est là qu'avaient été dégagés
les premiers socles (le statues dont les inscriptions laissaient soupçonner
l'existence d'un forum. Les monuments, bâtis sur la pente, sont
disposés sur plusieurs terrasses et desservis par une voie qui
monte en lacets.
---------Voici
ce que le visiteur verra successivement en empruntant la voie dégagée
sur la plus grande partie (le sa longueur.
---------A
son origine la voie n'est pas dallée. Après un premier coude,
en aperçoit la porte de la ville dont les deux piliers, encore
bien conservés, apparaissent dans un décor de rochers et
de grottes Les piliers, (le forme rectangulaire, avec base moulurée,
laissent voir les gonds et les attaches des deux battants qui fermaient
la porte. La corniche, placée à l'imposte de l'arcade, est
démolie ainsi que l'arc, mais il reste les matériaux qui
pourront servir à restaurer le monument. L'entablement portait
une inscription deux fois répétée du côté
ville et du côté faubourg. Le texte complet dit : "
C. Memmius, fils de Publius, de la tribu Quirina Rogatus a fait à
ses frais l'arc avec ses vantaux, "
Porte
d'entrée de la ville
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--------Au seuil de
cette porte, la voie s'embellit d'un magnifique dallage que l'on suit pendant
cent mètres. Ce tronçon, orienté Nord-Sud, peut être
considéré comme le cardo (voie principale) de Tiddis.
Seul le relief a interdit un tracé rectiligne. Après une courbe,
la voie aboutit à une petite place ; de là, après avoir
donné naissance à une rue secondaire, elle prend une direction
Sud-Nord, se frayant nu passage à travers le rocher.
---------Les
premiers édifices importants qui bordent la partie dallée
(le la voie sont : un temple à Mithra et une petite chapelle chrétienne
qui se font face clans une opposition singulière.
---------Le
sanctuaire de Mithra, placé à droite, n'a pas encore été
étudié d'une façon complète. C'est un monument
complexe et par là spécialement intéressant. Il se
trouve identifié grâce à une inscription qui commence
par les deux lettres I. M., abréviation de I (nvicto) M (ithtæ)
---------La
grotte rituelle est taillée dans le roc, mais il semble que les initiés
devaient s'y rendre en partant de l'étage supérieur d'où
ils descendaient par des escaliers dont plusieurs marches sont encore visibles.
Le vestibule qui précède la grotte communique avec une autre
grotte de petite dimension, dont le sol est creusé de cavités
arrondies. Le sanctuaire semble se prolonger au Sud par une construction
dont les parois sont entièrement constituées par le rocher
taillé avec aménagement d'un étage situé sous
le sol. Comme deux pierres portant sculptées des têtes (le
taureau ont été trouvées près de là,
on songe à la possibilité pour la salle s souterraine d'avoir
servi au fameux taurobolium, sacrifice lié au culte de Cybèle
dont on a retrouvé une statue mutilée et dont on sait que
son culte était souvent uni à celui de Mithra. L'hypothèse
la plus hardie ferait supposer qu'il y eut à Tiddis, côte à
côte, un double sanctuaire Mithra-Cybèle. C'est face à
ce lieu de culte que s'ouvre un édifice dallé dont la destination
(le chapelle chrétienne peut être imaginée pour trois
raisons : on voit encore des bases (le colonnes portant (les entailles qui
permettaient la pose des barrières du chur ; plusieurs sarcophages
contenaient des corps inhumés suivant les rites chrétiens
; enfin les fragments d'une mosaïque tombale laissent lire quelques
lettres d'une inscription qui semble être chrétienne.
---------Au
delà de ces sanctuaires, en remontant la voie dallée, on aperçoit
une base rectangulaire brisée en haut et qui porte l'inscription
portant création du marché de Tiddis : " ...un
marché se tiendra au castellum des Tidditains, la veille des calendes
et la veille des ides de chaque mois avec l'autorisation de Publias Julius
Julianus Martialianus, légat propréteur de l'Empereur..."
Ce marché pouvait être important. car non loin (le l'inscription
qui nous renseigne sur son existence, on voit la dédicace d'un temple
à la fortune, dispensatrice des richesses.
---------A l'Ouest
de la petite place qui marque la fin de la voie dallée, on remarque
un arc écroulé dont l'un des piliers est resté debout.
Les claveaux sont tombés à terre. La clef (le voûte
porte une couronne sculptée. En suivant la voie taillée dans
le rocher, on arrive à une deuxième terrasse où le
forum fut établi.
LE FORUM.
---------Comparé
aux autres places des villes africaine, ce forum est très petit.
L'esplanade ne mesure que 3o mètres (le longueur sur 10 mètres
de largeur. Le dallage a beaucoup souffert. Il était en deux endroits
recouvert par des murs faits de matériaux de remploi.
---------Sur
l'esplanade s'ouvrent trois salles contiguës, sans pourtant communiquer
entre elles. Ces trois salles ont leur porte unique tournée vers
l'Est. La salle Sud est dallée ; deux banquettes larges peu élevées
(l'une manque) couraient le long des murs latéraux ; contre le
mur Ouest un emplacement bétonné ménagé entre
les dalles était sans doute destiné à recevoir une
statue. La salle du centre est la mieux conservée ; le dallage
en est intact ; il est environné d'une banquette (le pierre (large
et peu élevée) disposée en fer à cheval. En
avant (lu mur Ouest, deux larges massifs maçonnés laissent
entre eux la place pour une porte d'armoire : peut-être doit-on
voir dans cette pièce la salle (le réunion de l'ordo
decurionum, le conseil municipal de l'époque. Le mur latéral
Nord (le cette salle avait é renforcé à une époque
plus récente au moyen de matériaux empruntés. Parmi
ceux-ci, un socle dle statue était dédié à
julius Civilis qui, entre autres fonctions, avait été "
Préfet de la Jeunesse de Cirta"
---------La
salle Nord n'est pas dallée ; le sol en est seulement bétonné.
Contre le mur du fond, une sorte d'autel est formé de trois socles
de statues placés côte à côte, un blocage comblant
les interstice, et t enduit masquant le tout ; deux (le ces trois socles
n'avaient pas encore été gravés mais le troisième
portait une dédicace à l'empereur Géta.
---------L'esplanade
du forum était ornée de statues dont aucune n'a encore été
retrouvée. Les socles nos ont conservé le nom des personnages
qui y étaient honorés : d'abord des empereurs : Septime
Sévère, Géta, Gordien et l'impératrice Julia
Domna ; puis d'éminents citoyens : Q. Sittius Faustus, préfet
chargé de rendre la justice clans les trois colonies de Rusicade,
Milev et Chullu ; la femme de ce Faustus, Apronia Fida, qui avait dû
cet honneur aux mérites (le son mari ; enfin un très important
personnage, Q. Lollius Urbicus. Une mention spéciale doit être
réservée à ce Q. Lollius Urbici qui termina comme
Préfet de Rome une brillante carrière ; c'est lui qui a
fait construire l'important mausolée circulaire, édifié
à quatre kilomètres au Nord de Tiddis, consacré à
son père, à sa mère, à deux (le ses frères
et à son oncle. Nous connaissons par la dédicace du socle
de la statue que Tiddis lui avait élevée, les principales
étapes de sa vie de haut fonctionnaire. Suivant la hiérarchie
de carrière sénatoriale, il avait d'abord été
chargé d'un service de voirie (vir viarum curandarum), puis
fait un an (le service militaire comme tribun des soldats (tribunus
militum laticlavius), clans la XXIIè Légion "
Primigenia ". Après avoir exercé la questure, il
fut successivement légat du proconsul d'Asie tribun du peuple et
légat de la Xè Légion " Gémina
". Dans l'expédition dirigée contre les juifs sous
l'empereur Hadrien, il obtint, en récompense de ses exploits, une
lance d'honneur et une couronne d'or. Il fut fétial et gouverneur
de la province de Germanie Inférieure avant (le devenir Préfet
de Rome.
---------Plusieurs
inscriptions donnent le nom de la ville. L'appellation la plus complète
se lit sur une dédicace à l'empereur Gordien :
----------Respublica
Castelli Tidditanorum (Si
le terme castellum désigne une position fortifiée, l'expression
Respublica indique que Tiddis posséda des organismes communaux
et était administrée par une Assemblée portant le
titre d'Ordo et dont les membres s'appelaient les décurions.
)
---------Au
Sud de l'esplanade du forum, un escalier permettait de monter à
une troisième terrasse, où l'on rencontre d'abord nu monument
présentant la particularité d'être sans porte. Il
forme comme un grand soubassement rectangulaire. Ce soubassement devait
soutenir une plate-forme dont il reste l'amorce, - reste s'étant
effondré. Dans la partie opposée au départ (le cette
plate-forme, un massif (le maçonnerie , qui pourrait avoir servi
de table d'autel, s'est affaissé. L'édifice semble ainsi
avoir été un sanctuaire construit au-dessus (lu forum et
près d'une grotte taillée, dont le couronnement rocheux
est un des éléments pittoresques de la perspective qui s'ouvre
vers les remparts et la tour qui dominent les premières pentes.
---------Une
sorte de promenade, qui fut peut-être couverte, permet de passer
derrière le groupe des trois salles qui s'ouvrent sur le forum.
Cette promenade est bordée par le mur (le soutènement de
la voie principale qui, après avoir fait un coude à angle
droit vers le Nord, revient vers le Sud, longeant le remparts. En suivant
le nouveau tronçon de voie, on aboutit à un carrefour et
si l'on tourne à droite on découvre aussitôt le vaste
château d'eau et les thermes établis sur la terrasse supérieure.
LE PROBLÈME DE
L'EAU.
---------L'eau
fut nue des plus grandes préoccupations des bâtisseurs de
Tiddis. Point (le source dans la montagne où il fallait cependant
assurer les réserves d'eau indispensables " à
la santé du peuple et éventuellement aux nécessités
militaires. " C'est pourquoi Tiddis renferme de très
nombreuses citernes, c'est pourquoi l'on voit aussi que tout a été
disposé pour recueillir jusqu'à la moindre goutte de pluie
et que l'eau qui ruisselait sur le dallage du forum était dirigée
par un petit canal vers des citernes placées en contrebas et c'est
pourquoi encore des thermes ont été édifiés
en pleine montagne, alimentés par la seule eau de pluie. Comme
il fallait pour ces thermes une puissante alimentation, trois immenses
bassins contigus ont été installés, pour le remplissage
desquels on avait eu besoin de toute l'eau ruisselant du sommet de la
montagne, dont les filets étaient dirigés vers les cuves
par toute une série de voies de l'eau , dont la plus curieuse est
celle qui, coulant sur un escalier taillé dans le roc, était
dirigée sur un plan incliné vers deux bassins de décantation
successifs avant d'atteindre les réservoirs eux-mêmes
---------L'uvre
gigantesque qui a été réalisée a été
commémorée par une inscription qui célèbre
ainsi le travail : " Par l'indulgence et
la providence divines de nos seigneurs les Empereurs Gallus et Volusien,
Augustes, M. Cocceius Anicius P,utstus Flaviantts, Consulaire et membre
du Collège des Quinze, Curateur et Patron des Colonies cirtéennes,
après avoir fait enlever par le peuple la terre qui recouvrait
les lieux et après avoir fait tailler le roc mis à nu, afin
d'y établir des plate-formes, a pourvu à la captation de
l'eau utile à la santé publique.. "
---------Si
au-dessus des thermes la montagne encore peu explorée présente
l'aspect sauvage qu'avait Tiddis avant les fouilles, il s'est trouvé
qu'au sommet même une surprise archéologique était
réservée. Si Tiddis paraissait avoir été surtout
une place forte il fallait reconnaître l'intérèt exceptionnel
de l'acropole religieuse.
LES SANCTUAIRES.
---------Les sanctuaires
semblent se multiplier dans ce lieu. Nous avons parlé du premier
sanctuaire mithriaque. peut-être accompagné du culte de Cybèle.
Il y a plus haut des vestiges d'un autre édifice qui peut, par
comparaison avec mithreum de Doura-Europos passer pour nu deuxième
sanctuaire a Mithra. un sanctuaire a Vesta, chose rare, peut être
identifié. Un autel votif est dédié à la divinité
Eventus. Les signes apotropaïques (qui détournent
les maux) sont multipliés. Les stèles à Saturne
montrant l'homme ou le couple apportant dans le temple l'agneau du molchomor
(Sacrifice d'un agneau qui remplace l'enfant), des
stèles portant les symboles de la religion phénicienne rappellent
les sacrifices d'enfants et le culte de Baal, Une inscription funéraire
mentionne un prêtre des " Cereres ". Et voici que le haut
lieu se précise par la découverte, au somment du mont, d'un
sanctuaire composé d'une salle anciennement couverte, qu'un grand
mur de soutènement sépare d'une fosse continuée par
une grotte, et d'une sorte d'estrade de plein air à laquelle on
pouvait accéder par un escalier monumental dont il ne reste que
des vestiges. Parmi les objets recueillis dans la fouille faite au sommet.
on doit mentionner, outre une main, débris d'une statue disparue,
un petit autel votif où il semble qu'on puisse reconnaître
la silhouette de la déesse Africa représentée
sous la forme d'une femme à tête de lionne. On a aussi découvert,
sur la falaise Est, une figure sculptée dans le roc, difficile
à identifier et sur la falaise Nord, l'entrée d'une grotte
dont la galerie, creusée sur environ 20 mètres, a laissé
découvrir, à l'intérieur, des poteries, plusieurs
corps humains inhumés et aussi des os d'animaux dont certains sont
fossilisés. La grotte était remplie d'un sable blanc, effritement
des roches dolomitiques.
La voie principale
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LES CIVILISATIONS.
---------Mais c'est
un autre caractère de Tiddis que d'offrir, dans un même site,
le spectacle de la succession des civilisations. Le haut lieu est certainement
berbère d'origine. En contrebas, sur la pente occidentale, il y
a des dolmens, mais de l'autre côté du Rhumel, la piste qui
mène des mines d'Aïn-Kerma jusqu'aux gorges du Kheneg est
parallèle à une ligne de cromlechs qui est comme une allée
de pèlerinage préfaçant l'ascension du haut lieu.
L'époque pré-romaine est aussi indiquée par une série
de cinq inscriptions libyques, par quatre stèles phéniciennes
anépigraphes, par une petite stèle portant sur son cartouche
une inscription néopunigne et par une magnifique collection de
monnaies de l'ancienne Afrique. ---------Il
y a les innombrables pièces dont le revers, figurant un cheval
courant à gauche. porte les lettres puniques : M. N. (La signification
de ces lettres reste une énigme). On a aussi trouvé huit
monnaies de Cirta où le nom de la ville est écrit en caractères
neo-puniques,des monnaies de Carthage, des monnaies de Rusicade et une
monnaie de Bétique. Tout ce trésor monétaire de l'ancienne
Afrique n'est peut-être aussi important que parce qu'il a été
laissé par les pèlerins venus vers le haut lieu.
---------L'époque
romaine s'annonce par une inscription du Ier siècle, dédiée
à l'empereur Vespasien, puis s'affirme avec les nombreuses inscriptions
et les vestiges des monuments des IIè et III` siècles. Il
y a des indices d'une grande richesse à l'époque des empereurs
Septime-Sévère, Géta et Caracalla.
---------Au
milieu du IIIè siècle. la ville de Tiddis est assez prospère
pour se payer l'installation de thermes de montagne. Nombreuses sont les
monnaies de Constantin. Puis les temps de la guerre semblent succéder
aux périodes de paix : alors s'élèvent des remparts,
probablement d'époque byzantine. Il faut noter que Tiddis, par
toute une série de documents, montre une longue occupation musulmane
aux Xè et XIè siècles. De cette occupation musulmane
sont témoins des poteries vernissées, spécialement
des lampes et des débris de plats, et une très rare série
de" dénéraux" (pièces
de verre) dont Tiddis a livré trente et un exemplaires,
alors que la collection des dénéraux conservés
à la Bibliothèque Nationale ne dépasse pas le chiffre
de cent quinze. C'est une époque postérieure à l'invasion
almohade qui semble avoir marqué le terme de la vie citadine de
Tiddis. Puis l'homme, continuant de fréquenter le même endroit,
est descendu des monts pour implanter ses mechtas (habitation fixe)
au pied de la falaise Nord (Mechta Mohadiden) et au pied de la falaise
Sud (Mechta El Khreneg). Des néolithiquesà nos jours, Tiédis
a continuellement été habitée. Mais il a fallu une
administration très attentive pour permettre, avec un luxe extraordinaire
de citernes, l'occupation de la montagne.
---------Tiddis
montait la garde au seuil de la petite Kabylie. Avec la petite ville satellite,
Caldis, elle faisait partie. pour la protection du Nord-ouest, de cette
curieuse ceinture fortifiée que l'ensemble (des castella formait
autour de Colonia Cirta.
---- L'intérêt
des fouilles de Tiddis est certain. On n'y trouvera
certes pas la somptuosité d e Timgad ni de Djemila. Dans un cadre
urbain plus petit, il faut y rechercher d'abord l'évocation de
la vie d'un castellum à l'époque roumaine, mêlant
les édifices du style classique aux habitations troglodytiques.
---------Mais
les ruines de Tiddis témoignent de la succession des civilisations
en Berbérie depuis les temps néolithiques jusqu'à
nos jours. Et cette leçon du passé est recueillie par le
visiteur dans le cadre pittoresque d'un site inattendu, où les
rochers et les gorges sauvages sont environnés d'une terre rouge,
rouge comme le sang de ceux qui ont péri au cours des scènes
violentes, dont on retrouve les traces, qui ont consommé la ruine
de la cité.
---------Alors
Tiddis abandonnée s'est recouverte de l'épaisse couche de
terre que les équipes de fouilles enlèvent inlassablement,
pour faire jaillir de la montagne les pierres roses des antiques monuments.
André BERTHIER,
Directeur die Musée G. Mercier.
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