Alger,
Algérie :
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Au cours de l'été dernier
nous .annoncions comme probable l'ou/erture du Casino Music-Hall avant
la lin de l'année. Cette probabilité est devenue certitude,
la direction a tenu parole : samedi. en effet, grande première
du' Casino 1950. Certes, les vieux habitués de la salle de la rue de la Poudrière ne reconnaitront plus les lieux, mais ces mêmes vieux habitués n'en seront point déçus pour autant : entièrement rénové l'établissement est devenu un' -modèle du genre. Tout a été sacrifié au confort, l'élégance et à la sécurité. Il contiendra un millier de spectateurs, un peu moins donc que son ancêtre... Finies les boiseries, les tentures criardes, les lustres rococo : sur des murs, recouverts d'amiante, aux couleurs tendres .des appliques très sobres diffuseront leur éclairage indirect. Disparu l'antique promenoir ! Itemplece par des galeries contenant des vitrines murales nous n'y perdrons pas au change... Il serait' trop long de s'étendre sur toutes les innovations qui ont été faites. Qu'il nous suffise d'ajouter que le lever du rideau se fera par une opérette présentée par les tournées Chady. |
80 Ko - 2,5 |
AVEC UNE NUIT DE FOLIES.. Au cours de l'été dernier
nous .annoncions comme probable l'ou/erture du Casino Music-Hall avant
la lin de l'année. Cette probabilité est devenue certitude,
la direction a tenu parole : samedi. en effet, grande première
du' Casino 1950. |
LA " NUIT
DE FOLIES " a inauguré le nouveau casino L'inauguration du nouveau Casino Music-Hall constitue un véritable tour de force, si l'on songe que quelques heures encore avant le lever du rideau, ouvriers et techniciens s'efforçaient de mettre la dernière main à l'installation. Quoi qu'il en soit, dès 21 heures, une assistance très dense se pressait dans la salle. On y remarquait le président Flinois et Mme, les représentants de M. le Gouverneur général, du préfet et du maire et de nombreuses autres personnalités, conviées à la première représentation. Après que Robert Salis eut exprimé les regrets de la direction d'accueillir ses invités dans une salle à laquelle manquaient quelques finitions, la soirée débuta. L'opérette " Une nuit de folies ", trois actes et quatre tableaux, fut assez inégale dans l'ensemble, non qu'elle manquât de situations cocasses et de réparties drôles, mais l'excellent comédien René Chady semblait porter tout le poids de l'uvre, étant très différemment entouré. Pour être juste, soulignons toutefois qu'Emile Laurent et Yvette Lener campèrent d'une manière très acceptable les personnages du vieux beau et de la vieille douairière sous le coup du " démon de midi "... La trame de la pièce permit en outre quelques apparitions, sur la scène, des " girls " du Casino de Montparnasse. Pour être épisodiques, ces apparitions n'en furent pas moins goûtées du public, car le ballet revêtit les aspects les plus imprévus. Les Algérois ont revu avec plaisir Pascal Mirallès, dont la baguette conduira l'orchestre du nouvel établissement, lors des prochains spectacles qui perpétueront les traditions du music-hall et animeront les " nocturnes algéroises ". |