Telemly
La chapelle Sainte-Élisabeth
Echo d'Alger du 14-6-1953 - Transmis par Francis Rambert

La chapelle Sainte-Élisabeth

La chapelle Sainte-Élisabeth n’est qu’une dépendance de l'établissement des Religieuses Trinitaires dont la maison-mère est à Valence, dans la Drôme, Ce n’est pas une église paroissiale. Mais ce n’est pas non plus une chapelle comme les autres. Nous ferons exception pour ce sanctuaire, en raison de son aspect particulier et de son importance.

De conception moderne, la chapelle Sainte-Élisabeth fut inaugurée le 4 juin 1936 par S. Ex. Mgr Leynaud, archevêque d’Alger.
L’ensemble de l’édifice est une architecture très fouillée, aux détails poussés. L’entrée, avec son large perron couvert formant une rotonde dans l’angle droit, constitue une sorte de transition - heureuse d’ailleurs - entre l’ambiance animée et bruyante de l’extérieur et celle plus austère que le fidèle vient rechercher dans la prière et le recueillement.

L’architecte a su encore joindre l’utile à l’agréable. Avant d’admirer dans le chœur, les deux remarquables tableaux de Saint-Jean de Matha et de Félix de Valois (fondateur de l’ordre des Trinitaires), le nouvel et bel autel de chêne clair (conçu, par M. l’abbé Tissot), s’harmonisant parfaitement avec le style de l’édifice, magnifique tapis tissé au petit point par des religieuses il y a une soixantaine d’années, on veut goûter les effets de la lumière douce qui baigne le sanctuaire.

C’est la lumière du jour que tamisent les vitraux. On remarque surtout le vitrail du chœur qui encadre la grande croix. Les autres vitraux sont d’une grande simplicité, La croix rouge et bleue qui figure sur certains d’entre eux, est l’emblème de l’ordre des Trinitaires.


N.B  : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande
TEXTE COMPLET SOUS L’IMAGE.


mise sur site :juin 2024

350 Ko
retour
 


Institution Sainte Elisabeth

La chapelle Sainte-Élisabeth

La chapelle Sainte-Élisabeth

La chapelle Sainte-Élisabeth n’est qu’une dépendance de l'établissement des Religieuses Trinitaires dont la maison-mère est à Valence, dans la Drôme, Ce n’est pas une église paroissiale. Mais ce
n’est pas non plus une chapelle comme les autres. Nous ferons exception pour ce sanctuaire, en raison de son aspect particulier et de son importance.
De conception moderne, la chapelle Sainte-Élisabeth fut inaugurée le 4 juin 1936 par S. Ex. Mgr Leynaud, archevêque d’Alger.
L’ensemble de l’édifice est une architecture très fouillée, aux détails poussés. L’entrée, avec son large perron couvert formant une rotonde dans l’angle droit, constitue une sorte de transition - heureuse d’ailleurs - entre l’ambiance animée et bruyante de l’extérieur et celle plus austère que le fidèle vient rechercher dans la prière et le recueillement.
L’architecte a su encore joindre l’utile à l’agréable. Avant d’admirer dans le chœur, les deux remarquables tableaux de Saint-Jean de Matha et de Félix de Valois (fondateur de l’ordre des Trinitaires), le nouvel et bel autel de chêne clair (conçu, par M. l’abbé Tissot), s’harmonisant parfaitement avec le style de l’édifice, magnifique tapis tissé au petit point par des religieuses il y a une soixantaine d’années, on veut goûter les effets de la lumière douce qui baigne le sanctuaire.

C’est la lumière du jour que tamisent les vitraux. On remarque surtout le vitrail du chœur qui encadre la grande croix. Les autres vitraux sont d’une grande simplicité, La croix rouge et bleue qui figure sur certains d’entre eux, est l’emblème de l’ordre des Trinitaires.

De cet ensemble, retenons en core le plafond à caissons qui permet de réaliser une parfaite acoustique, la meilleure sans doute de tous les sanctuaires d’Alger, si bien que la chapelle de Sainte- Élisabeth a été choisie pour retransmettre chaque dimanche sur les ondes, la messe radiodiffusée par Radio-Algérie.

De sorte que si elle n’est pas canoniquement paroissiale, la chapelle Sainte-Élisabeth a un rayonnement qui dépasse les frontières mêmes du diocèse.

C’est le 28 mars 1943 que la première messe radiodiffusée fut célébrée, sous la présidence de S. Ex. Mgr Leynaud. Et ce fut le fondateur et l’organisateur de cette œuvre, Mgr Jules Hincky délégué des évêques de Strasbourg et Metz auprès des réfugiés alsaciens-lorrains à Alger, qui assura la première prédication et les sermons de chaque dimanche jusqu’à Noël 1944, date de son retour en métropole.

Il fut remplacé par Mgr Quénet, ancien vicaire général de Paris, puis de façon ininterrompue, par les pères Dominicains du Couvent d’Alger : les RR.PP. Bliguet, Boulay, Florent, Savey.

L’organisation de cette messe échut alors à M. Schmitz-Epper qui n’a cessé, depuis, d’apporter des améliorations dans la composition, la variété et le choix des programmes, et les conditions techniques. C’est ainsi que les chorales de différentes paroisses ou des diverses congrégations , avec leurs spécialités (plain-chant, grégorien, etc...) et les artistes les plus en renom (chants ou instruments) prêtent leur concours à cette œuvre.

Il nous faut citer entre autres concours, ceux des chorales alsacienne, basque, wallonne, et les fameuses messes des missions en langues du Tanganyka et de l’Ouganda, reprises par Radio- Vatican et par plusieurs postes de la Radiodiffusion française et étrangère.

Ce sera bientôt la diffusion des messes en langue italienne et en langue espagnole qui intéresseront les deux importantes colonies installées en Algérie, mais cela dépasse peut-être le cadre de cette chronique.

Grâce à la chapelle Sainte-Élisabeth, la messe radiodiffusée du dimanche permet d’apporter la consolation et le réconfort aux malades comme elle a apporté le courage et l’espérance aux Français de la métropole pendant la guerre de la Libération.