Alger,
1.- l'église Sainte Marcienne
25 bd du Télemly

2.- l'église Sainte Marcienne
Echo d'Alger du 25-12-1951 - Transmis par Francis Rambert
avril 2022

SAINTE-MARCIENNE

L'église de Sainte-Marcienne, sur les hauteurs du Télemly, est de construction récente (1929-31). Une famille belge, bien connue à Alger, M. et Mme Deharrène, réalisant une promesse faite par une parente, Mme de Terwangne, fit bâtir cette église à l'emplacement d'un ancien ravin et la dédia à Ste-Marcienne, du prénom de sa fille adoptive.

Le bâtiment est édifié sur de solides arceaux qui reposent eux-mêmes sur des assises de 9 mètres. Au-dessus des deux étages, utilisés comme salles paroissiales, l'église, œuvre de M. Ielmi, est inspirée de la basilique St-Louis de Carthage. Les galeries qui entourent la nef en sont une parfaite reproduction.

L'église Sainte-Marcienne se présente sous un style mauresque.

Or, seules les poutrelles du plafond à caissons sont ornées de moulures de plâtre. Grande et bien conçue, elle était cependant dépourvue de toute décoration artistique, au moment où elle fut ouverte au culte. Les murs, les portes, les différents accessoires étaient absolument nus. En prenant possession de la paroisse, M. le chanoine Desbuquois, avec son talent d'artiste et une grande patience, réalisa sur du contreplaqué des appliques de bois sculptés ajourés qui garnissent aujourd'hui les murs, les plafonds et les colonnes de l'église. Ils ressemblent à s'y méprendre à des sculptures faites dans le stuc.

De même, les portes, la chaire, la Table sainte et toutes les boiseries sont recouvertes de ces chefs-d'œuvre exécutés dans le même style.

Dans le chœur, à la voûte constellée de plusieurs centaines d'étoiles, se trouve le fauteuil confectionné par un artiste arabe à l'usage exclusif de la reine Ranavalo. A son modèle, des stalles - qui sont dans la note et la couleur - ont été aménagées. La frise du chœur, les pierreries multicolores qui entourent le Tabernacle, l'éclairage enfin donnent à l'autel un cachet féerique.

Sur les vitraux aux couleurs judicieusement dosées, des motifs en bois découpés donnent un relief étonnant. Tout cela est l'œuvre du chanoine Desbuquois qui a été aidé, dans les travaux de dessins, par M. Jérôme.
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voir : Sainte Marcienne,son courage l'amena au martyr vers 303
sur site le 22/03/2002...modifiée nov.2020 + avril 2022

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l'église Sainte Marcienne
SAINTE-MARCIENNE

L'église de Sainte-Marcienne, sur les hauteurs du Télemly, est de construction récente (1929-31). Une famille belge, bien connue à Alger, M. et Mme Deharrène, réalisant une promesse faite par une parente, Mme de Terwangne, fit bâtir cette église à l'emplacement d'un ancien ravin et la dédia à Ste-Marcienne, du prénom de sa fille adoptive.

Le bâtiment est édifié sur de solides arceaux qui reposent eux-mêmes sur des assises de 9 mètres. Au-dessus des deux étages, utilisés comme salles paroissiales, l'église, œuvre de M. Ielmi, est inspirée de la basilique St-Louis de Carthage. Les galeries qui entourent la nef en sont une parfaite reproduction.

L'église Sainte-Marcienne se présente sous un style mauresque.

Or, seules les poutrelles du plafond à caissons sont ornées de moulures de plâtre. Grande et bien conçue, elle était cependant dépourvue de toute décoration artistique, au moment où elle fut ouverte au culte. Les murs, les portes, les différents accessoires étaient absolument nus. En prenant possession de la paroisse, M. le chanoine Desbuquois, avec son talent d'artiste et une grande patience, réalisa sur du contreplaqué des appliques de bois sculptés ajourés qui garnissent aujourd'hui les murs, les plafonds et les colonnes de l'église. Ils ressemblent à s'y méprendre à des sculptures faites dans le stuc.

De même, les portes, la chaire, la Table sainte et toutes les boiseries sont recouvertes de ces chefs-d'œuvre exécutés dans le même style.

Dans le chœur, à la voûte constellée de plusieurs centaines d'étoiles, se trouve le fauteuil confectionné par un artiste arabe à l'usage exclusif de la reine Ranavalo. A son modèle, des stalles - qui sont dans la note et la couleur - ont été aménagées. La frise du chœur, les pierreries multicolores qui entourent le Tabernacle, l'éclairage enfin donnent à l'autel un cachet féerique.

Sur les vitraux aux couleurs judicieusement dosées, des motifs en bois découpés donnent un relief étonnant. Tout cela est l'œuvre du chanoine Desbuquois qui a été aidé, dans les travaux de dessins, par M. Jérôme.

Il convient d'ajouter, pour en terminer avec la sculpture, trois inscriptions en lettres arabes. La première se lit sur le panneau intérieur de la porte centrale : " Sainte-Marcienne " ; les deux autres sont répétées sur chacun des deux côtés de la table de communion. Elles rappellent la parole du Christ à cet emplacement choisi : " Je suis le pain divin descendu du ciel ".

On peut admirer encore dans ce sanctuaire, la statue de Sainte-Marcienne que Roblot, l'auteur de la statue de Guynemer du collège Stanislas, a sculptée exceptionnellement pour Alger ; un splendide chemin de croix du grand peintre Deckers ; un tableau de valeur représentant " La parole d'amour " (le Christ entouré des infirmes) et signé de Rochegrosse ; un Christ du sculpteur sur bois Bruyer, et une fine statue de la Vierge qui date de deux siècles au moins.

La visite de l'église se termine au clocher. Là, M. le chanoine Desbuquois. qui fête en cette fin d'année, son cinquantenaire d'activité sacerdotale, a fait installer un carillon à vingt-trois cloches et à double clavier, d'où s'envolent, aux grandes fêtes, les notes des plus beaux et des plus populaires cantiques.