Alger, Algérie :
Tourisme
Tébessa
Guide vert Michelin, Algérie Sahara, édition unique : 4è trimestre 1958 - coll.perso.

-----De Bône à Tébessa "........Au-delà de Morsott, la route se tenant à distance de l'oued Chabro, haut cours de l'oued Kseub, suit de près les contreforts du djebel Zitouna (1.325 m.), puis du djebel Boulhaf (1.350 m.), qui s'élèvent à l'E. et au pied desquels, encadrés de verdure, se blottissent des villages indigènes. - 217 k. Pont et cimetière musulman.
-----222 k. Boulhaf-le-Dyr, station du ch. de fer au pied du djebel Dyr (1.474 m.), qui renferme des gisements de phosphates dont l'exploitation est suspendue. Au S.-E., on aperçoit Tébessa, qui se détache sur un fond de montagnes boisées. A 16 k. O. (route carrossable: Youks-les-Bains (p. 404).
-----On traverse la plaine de la Merdja drainée par de nombreux oueds en particulier l'oued El Kebir, que l'on franchit sur un pont
-----Extrait: Guides Bleus Hachette, 1955, p.400 à 404

mise sur site le 14-3-2006

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--TÉBESSA * — Carte Michelin n° e - plis 9 et 10.
Dans la vaste plaine de la Merdja que limitent au Nord le djebel Dyr et au Sud le djebel Ozmor, Tébessa (1) s'élève à un emplacement occupé par l'homme depuis la préhistoire. A l'époque romaine, la ville connut une grande extension, comme en témoignent les ruines de ses monuments publics théâtre, thermes, demeures luxueuses et temple. Sa basilique
Dans la vaste plaine de la Merdja que limitent au Nord le djebel Dyr et au Sud le djebel Ozmor, Tébessa (1)s'élève à un emplacement occupé par l'homme depuis la préhistoire. A l'époque romaine, la ville connut une grande extension, comme en témoignent les ruines de ses monuments publics théâtre, thermes, demeures luxueuses et temple. Sa basilique chrétienne fut peut-être la plus belle de l'Afrique romaine. La région, alors couverte d'oliviers, doit son caractère désolé à la Kahinna (p. 61) qui pour arrêter les invasions arabes transforma son pays en désert.

PRINCIPALES CURIOSITÉS (visite 3/4 h.)
Basilique chrétienne**. — On visite tous les jours de 9 h. à 11 h. et de 15 h. à 17 h.
Les allées qui s'étendent en avant du monument sont bordées de colonnes et de murs bas relevés, limitant des terrasses qui servaient de promenoirs à l'époque romaine. Des massifs de fleurs et de petits arbustes entretenus avec soin leur donnent beaucoup de charme.
La basilique fut élevée vers la fin du 4e s. au-dessus de catacombes chrétiennes. On y accède par un escalier monumental, qui conduit, par l'intermédiaire d'un narthex disparu, à une cour autrefois entourée d'un portique, pavée de larges dalles et garnie d'un bassin. A droite de cette cour, se trouvait le baptistère avec sa cuve où se pratiquait le baptême par immersion.
Le sanctuaire proprement dit, qui s'étend au Nord, comptait 3 nefs. En avant des piliers supportant les voûtes, s'élevaient des colonnettes dont ne subsistent que !es fûts; elles donnaient plus de légèreté à l'édifice. Le sol était pavé de mosaïques dont on voit encore de beaux fragments.

Arc de Caracalla*. — Un habitant de Tébessa, devenu préfet de la 14e légion romaine en Europe centrale, légua sa fortune à ses frères restés dans sa ville natale, à condition pour eux d'élever un arc en l'honneur de l'empereur et de donner, 64 jours, dans l'année, des bains gratuits au peuple de Tébessa. L'arc, édifié en 212, en l'honneur de l'empereur Caracalla, fils de Septime- Sévère, était au milieu d'une place. Au 6e s., il a été en partie noyé dans l'enceinte de Salomon.
Cet arc pourrait s'inscrire dans un cube de 11 m. de côté. Ses quatre faces semblables présentent une arche en plein cintre encadrée de part et d'autre de deux colonnes corinthiennes monolithes supportant une petite corniche et qui se détachent en avant du monument sur des pilastres en saillie. Corniches, colonnes et pilastres se prêtent à de très beaux jeux d'ombres et de lumière.

AUTRES CURIOSITÉS
Temple. — Ce temple, attribué à Minerve, est précédé d'un fronton orné d'une frise courant tout autour de l'édifice. Il abrite un musée (visite les dimanches de 14 à 16 h. - provisoirement suspendue), comportant des mosaïques, des poteries et des débris de sculpture.

Enceinte de Solomon
. — Cette puissante enceinte rectangulaire élevée au 6e s. par Solomon est très haute et presque intacte. Le long de ses murs hauts de 9 à 10 m. court un chemin de ronde qui reliait les tours entre elles. Des portes fortifiées s'ouvrent dons ce rempart.