--TÉBESSA
* Carte Michelin n° e - plis 9 et 10.
Dans la vaste plaine de la Merdja que limitent au Nord le djebel Dyr et
au Sud le djebel Ozmor, Tébessa (1) s'élève à
un emplacement occupé par l'homme depuis la préhistoire.
A l'époque romaine, la ville connut une grande extension, comme
en témoignent les ruines de ses monuments publics théâtre,
thermes, demeures luxueuses et temple. Sa basilique
Dans la vaste plaine de la Merdja que limitent au Nord le djebel Dyr et
au Sud le djebel Ozmor, Tébessa (1)s'élève à
un emplacement occupé par l'homme depuis la préhistoire.
A l'époque romaine, la ville connut une grande extension, comme
en témoignent les ruines de ses monuments publics théâtre,
thermes, demeures luxueuses et temple. Sa basilique chrétienne
fut peut-être la plus belle de l'Afrique romaine. La région,
alors couverte d'oliviers, doit son caractère désolé
à la Kahinna (p. 61) qui pour arrêter les invasions arabes
transforma son pays en désert.
PRINCIPALES CURIOSITÉS (visite 3/4 h.)
Basilique chrétienne**. On visite tous les jours
de 9 h. à 11 h. et de 15 h. à 17 h.
Les allées qui s'étendent en avant du monument sont bordées
de colonnes et de murs bas relevés, limitant des terrasses qui
servaient de promenoirs à l'époque romaine. Des massifs
de fleurs et de petits arbustes entretenus avec soin leur donnent beaucoup
de charme.
La basilique fut élevée vers la fin du 4e s. au-dessus de
catacombes chrétiennes. On y accède par un escalier monumental,
qui conduit, par l'intermédiaire d'un narthex disparu, à
une cour autrefois entourée d'un portique, pavée de larges
dalles et garnie d'un bassin. A droite de cette cour, se trouvait le baptistère
avec sa cuve où se pratiquait le baptême par immersion.
Le sanctuaire proprement dit, qui s'étend au Nord, comptait 3 nefs.
En avant des piliers supportant les voûtes, s'élevaient des
colonnettes dont ne subsistent que !es fûts; elles donnaient plus
de légèreté à l'édifice. Le sol était
pavé de mosaïques dont on voit encore de beaux fragments.
Arc de Caracalla*. Un habitant de Tébessa, devenu
préfet de la 14e légion romaine en Europe centrale, légua
sa fortune à ses frères restés dans sa ville natale,
à condition pour eux d'élever un arc en l'honneur de l'empereur
et de donner, 64 jours, dans l'année, des bains gratuits au peuple
de Tébessa. L'arc, édifié en 212, en l'honneur de
l'empereur Caracalla, fils de Septime- Sévère, était
au milieu d'une place. Au 6e s., il a été en partie noyé
dans l'enceinte de Salomon.
Cet arc pourrait s'inscrire dans un cube de 11 m. de côté.
Ses quatre faces semblables présentent une arche en plein cintre
encadrée de part et d'autre de deux colonnes corinthiennes monolithes
supportant une petite corniche et qui se détachent en avant du
monument sur des pilastres en saillie. Corniches, colonnes et pilastres
se prêtent à de très beaux jeux d'ombres et de lumière.
AUTRES CURIOSITÉS
Temple. Ce temple, attribué à Minerve, est
précédé d'un fronton orné d'une frise courant
tout autour de l'édifice. Il abrite un musée (visite les
dimanches de 14 à 16 h. - provisoirement suspendue), comportant
des mosaïques, des poteries et des débris de sculpture.
Enceinte de Solomon. Cette puissante enceinte rectangulaire
élevée au 6e s. par Solomon est très haute et presque
intacte. Le long de ses murs hauts de 9 à 10 m. court un chemin
de ronde qui reliait les tours entre elles. Des portes fortifiées
s'ouvrent dons ce rempart.
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