L'HIPPISME, PRÉCIEUX ÉLÉMENT
DE PRESTIGE ET D'INTÉRÊT LOCAL

"Alger-Revue", revue mensuelle, automne 1960, Édition de l'Office Algérien d'Action Économique et Touristique (OFALAC), 26 bd Carnot ou 40-42, rue d'Isly, Alger..
Documents personnels

sur site le 13-9-2007

72 Ko
retour
 

Dans cette cité d'Alger qui jour après jour ne cesse de s'étendre, dans ce grand
Alger dont l'essor économique s'accroît en flèche, il est un domaine, insoupçonné peut-être, qui contribue efficacement à ce développement, c'est celui de l'hippisme.

D' aucuns considèrent peut-être cette branche de l'activité sportive comme facteur négligeable et n'ont, de son influence générale sur l'activité d'une ville, qu'une idée grossière. El pourtant le sport hippique et tout ce qui gravite autour de lui se répercutent fort heureusement sur les ressources d'une grande cité, que l'on considère les ressources touristiques, hôtelières, artisanales, agricoles, industrielles mêmes, et cela sans parler des emplois qu'il procure à bien de nos concitoyens, professionnels des courses ou non, européens et musulmans.

M. le Président Stumpf, M. le Vice-président Lafarge, les membres de leur comitéélaborent en effet chaque année un programme de courses qui s'étend sur neuf mois, utilisant l'inter-saison de trois mois à la mise eu chantier de travaux de tous ordres (réfection des pistes - installation de système d'arrosage des pistes - participation à la réfection de la route moutonnière,etc...). Et par la seule durée de saison, par la continuité de son activité, l'hippodrome du Caroubier s'inscrit au premier rang des sociétés françaises de province.

L'importance de son budget ? Sur ce plan, les chiffres montrent une ascension constante. Et pour ne prendre que le plus récent exemple, nous vous indiquerons simplement
que pour le seul Meeting d'Automne composé de 16 réunions, 48 millions de francs ont été distribués !

Corollaire évident, immédiat, les propriétaires de l'Algérois, ceux également des départements voisins se sont rendus cet été en métropole et ont acquis des sujets de qualité, trotteurs et galopeurs, qui sont venus renforcer la cavalerie déjà nombreuse stationnée à la cité Divielle. Outre le précieux débouché que cela a représenté régulièrement pour l'élevage métropolitain, outre le fait que plusieurs éleveurs, algérois, oranais, constantinois, entretiennent dans nos départements des haras dont les produits ne cessent de s'améliorer et rivalisent parfois avec les poulains nés et élevés en métropole, il est un autre point à souligner particulièrement primordial en la conjoncture présente, les courses ont contribué et contribuent indirectement à faire connaître l'Algérie. Plusieurs propriétaires métropolitains, éleveurs, agriculteurs ou gros industriels ont en effet dirigé sur le centre d'entraînement du Caroubier plusieurs de leurs élèves et à la faveur d'un Grand Prix ou à la faveur d'un profit pour venir " voir " sur place leurs chevaux, ils ont aussi découvert Alger et l'Algérie.