SOUK-AHRAS, Thagaste,
patrie de Saint-Augustin
GUIDES
BLEUS HACHETTE, 1955.-
De Constantine à Ghardimaou
200 k. Souk Ahras, petite ville de 20.700 hab., ch.-l. de canton
et d'une commune mixte de 51.100 hab., située à 675
m. d'alt., sur les pentes orientées au S.-E. Important noeud
ferroviaire.
Chemin de fer : gare
sur la ligne XI, de Constantine à Tunis, p. 28 ; et sur la
ligne de Bône à Tébessa, p. 29.
Route
: Alger, 633 k. ;Bône,100 k. ; Constantine, 200 k.
;Calle, 108 k. ; Tébessa, 134 k. ; Tunis, 256 k
Hôtels
: ¶ d'Orient,
pl. Thagaste (25 ch. ; rest. ; tél. 0-06). ¶ Millet,
2, rue Charles-Dey (28 eh. ; rest. ; tél. 0-88).
Garages : Citroën, rue
A.France (tél. 0-14) ; Peugeot, rue Étienne (tél.
0-11) ; Renault, rue Laurent-Roses (tél. 1-93) ;Simca, 2,
vier, Mondovi et Bône ;
Services automobiles : pour
Duvivier, Mondovi et Bône Gambetta ; Sedrata et
Ale Beida.
Histoire. Souk Ahras s'appelait
dans l'antiquité Thagaste. Ce fut la patrie de St Augustin.
Avant notre occupation, tout le pays environnant était
dominé en fait par la puissante tribu berbère arabisée
des Hanencha, dont le territoire empliétait sur la Tunisie
actuelle.
Le centre de la ville est marqué par la
place Thagaste, dallée et plantée d'arbres,
d'où la rue Victor-Hugo au S.-0. commerçante, aboutit
sur la place du Souvenir (monument aux Morts par Tontoire)
Parallèle à la rue Victor-Hugo, au S., la rue Charles
Deyron longe le marché aux légumes et la mosquée
; en retrait se trouvent les bureaux de la commune mixte (vestiges
romains dans le jardin), un souk et un quartier indigène
construits à l'occasion du Centenaire de l'Algérie.
Au N.-O., par la rue Jean-Jaurès (ou la rue Zama) et la rue
Noel, on atteint la place du Docteur-Clada, où, en haut d'un
escalier monumental, s'élève l'église
Saint-Augustin, qui abrite un musée dant sa crypte
O.
Le musée Saint-Augustin, entretenu
par la Sté archéologique et touristique de Thagaste,
renferme : des statues de marbre, dont trois représentent
Esculape, Hercule et Sylvain ; des inscriptions libyques, néopuniques
s et latines; des stèles votives à Saturne, ornées
de grossiers, mais curieux bas-reliefs, trouvées à
El Okseiba ; des objets funéraires, des bijoux et ustensiles
divers en métal ou en os ; des objets de terre cuite : tuiles
et briques pour la construction, grandes amphores ; des monnaies
romaines.
Dans la rue Saint-Augustin, qui se greffe sur la place du Docteur
Clada, , à l'O., se trouvent la poste, puis la salle des
fêtes (1.500 places), de construction récente.
A l'angle E. de la place s'ouvre la rue Laurent-Roses, qui conduit
au théâtre et à la mairie (1887 ; dans l'escalier
d'honneur : buste du docteur Clada, maire de 1899 à 1919).
- La rue de l'Olivier, qui prend naissance sur la rue Toussaint-Clada,
à l'angle E. de la place, mène à l'olivier
dit de Saint-Augustin. De ce côté encore, la rue Sidi
Messaoud conduit au bordj.
Au N.-E. de la place s'ouvre la rue Anatole-France, qui longe lardin
public.
DE SOUK ARRAS AUX RUINES DE KHEMISSA
(37 k. S.-0. ; route D.7 , carrossable). - Sortie par la rue Saint-Augustin
et la route de Sedrata, , et descente dans la vallée de la
Medjerda. - 5 k. Pont sur la Medjerda, d'où l'on s'élève
sur les pentes orientales du djebel Dekma ( 1 126 m.), pour remonter
le ravin de l'oued Bou Kaïa, aux pentes boisées .- 18
k. Point culminant entre le djebel Serou (1.072 m.) au N. et le
Ras Djorf (1.010 m.) au S., d'où l'on passe sur le versant
droit de l'oued Tifch (cours supérieur de l'oued Cherf) qui
draine la vaste plaine de Tifech où gisent les restes d'un
grand nombre de fermes et de villes antiques. -.....
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