Social en Algérie
les centres sociaux éducatifs
une institution de base en Algérie
Textes et photos communiqués par Mouloud Ferraoun, adjoint au directeur des centres sociaux éducatifs d'Algérie

 

Algeria et l'Afrique du nord illustrée, revue mensuelle, automne 1961, n°60.Édition de l'Office Algérien d'Action Économique et Touristique (OFALAC), 26 bd Carnot ou 40-42, rue d'Isly, Alger
mise sur site le 11-12-2005

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Centre social éducatif de la cité Mahieddine à Alger
Centre social éducatif de la cité Mahieddine à Alger

Nécessité d'une éducation de base

--------L'ALGERIE, comme beaucoup de pays en voie de développement, souffre d'une rupture d'équilibre qui a affecté l'ancienne société traditionnelle par suite de l'irruption d'une civilisation occidentale.

--------L'augmentation des ressources n'arrive pas à suivre le rythme de l'accroissement démographique et, pour vaincre les difficultés nées du surpeuplement et du sous-développement économique, certaines collectivités, placées dans des conditions particulièrement défavorables, se révèlent inadaptées et incapables de franchir les obstacles qui se trouvent sur le chemin de l'évolution.

--------Ainsi, à côté d'un secteur économique de type moderne et d'influence occidentale, il subsiste un important secteur traditionnel qui demeure stationnaire ou qui se dégrade. Les populations de ce secteur restent alois ignorantes et sous-développées dans un pays qui se transforme sous l'influence du secteur moderne instruit et dynamique ; la plupart du temps, elles ne bénéficient pas des richesses et des possibilités de développement ainsi créées eu offertes, parce qu'elles sont ignorantes et imprégnées de conceptions relatives à un état social et économique ancien, qu'elles n'ont pas conscience des problèmes qui se posent à elles, qu'elles sont incapables d'entreprendre l'effort nécessaire. Leur manière de vivre correspond de moins en moins au cadre que forge l'économie moderne, et le secteur traditionnel s'appauvrit de plus en plus par rapport à l'autre secteur.

--------L'Algérie se trouve ainsi dans la nécessité impérieuse et urgente d'amener rapidement dans le courant de la civilisation contemporaine les deux tiers environ de sa population qui souffrent encore de l'ignorance et de la misère, de les faire progresser et de les hisser le plus tôt possible au niveau économique et culturel d'une société évoluée.

--------Certes, multiplier rapidement les institutions officielles spécialisées (écoles, dispensaires, centres d'apprentissage, etc...) ainsi que les interventions économiques constituerait la solution idéale au problème de la promotion des masses, mais elle suppose des investissements énormes, des cadres nombreux et beaucoup de temps. Un réalité, malgré l'effort accompli, cette solution correspond en fait à donner beaucoup mais à peu de personnes, eu égard aux masses qui ne sont pas encore touchées par les services spécialisés.

--------Parallèlementà l'effort croissant de ces services, il
convenait donc de fournir tout de suite à la population de secteurs géographiques préalablement définis, l'ensemble des modestes moyens de progrès nécessaires pour accéder à un degré supérieur en rassemblant au niveau le plus humble des collectivités sous-développées, des activités éducatives et sociales dispersées, en s'efforçant de susciter et d'entretenir une volonté d'évolution, en donnant un peu à chacun mais en en faisant profiter beaucoup.

--------Par la même occasion, compte tenu de la présence de certains moyens normaux d'évolution, il fallait aussi préparer les esprits à l'action des services spécialisés parfois ignorés ou incompris des populations pour lesquelles ils sont instaurés, et rapprocher les masses d'un contexte évolutif dont elles demeurent éloignées par méfiance ou surtout ignorance.

Le Service des Centres Sociaux Éducatifs

--------LE Service des Centres Sociaux Educatifs a été créé par arrêté du 27-10-1955 IJ.O.A. du 4-11-19551 et une organisation nouvelle lui a été conférée par le décret du 30-7-1959 (J.O. du 31-7-19591. Le texte fondamental fait du Centre Social Educatif un organisme d'éducation de base destiné à oeuvrer en vue du progrès économique, social et culturel de la collectivité sous-développée dans laquelle il se trouve inséré.

--------Cependant, aux tâches d'éducation de base qui lui sont dévolues s'est ajoutée une participation particulière au Plan de Scolarisation. L'ordonnance du 20 août 1958 (J.O. des 25 et 26 août), "en vue d'étendre l'éducation de base et de préparer la jeunesse à la scolarisation primaire élémentaire ", trace un pro-gramme de construction qui doit porter en 1966 à plus de 700 le nombre des Centres Sociaux Educatifs en Algérie.
Au sein de l'Académie d'Alger, le Centre Social Educatif est placé sous l'autorité directe de l'Inspecteur d'Académie, assisté d'Inspecteurs des Centres Sociaux Educatifs. Intégré dans la structure académique de l'Education Nationale, le Centre Social Educatif est cependant une institution propre à l'Algérie et qui relève de M. le Recteur de l'Académie d'Alger, Directeur général de l'Education nationale en Algérie, assisté d'un chef de service.

--------Il est construit à l'aide des crédits de la Caisse d'équipement, sur des terrains mis à la disposition de l'Algérie par les communes. Le budget de l'Algérie alloue également des crédits de fonctionnement.

--------La liste des implantations nouvelles est arrêtée par le Préfet Inspecteur Général Régional sur proposition de l'Inspecteur d'Académie.

--------Un Centre (le Formation pour l'Education de Base (C.F.E.B.) fonctionne à Tixéraïne, dans la banlieue d'Alger. II a pour mission de former le personnel et de le préparer aux tâches d'éducateur. Il est également chargé d'élaborer les directives pédagogiques et les divers documents mis à la dis-position des éducateurs (films fixes, brochures, affiches, etc...).

Buts généraux du Centre Social Educatif

--------LE Centre Social Educatif s'adresse à une collectivité sous-développée de plusieurs milliers de personnes et la considère dans son ensemble en vue de la promouvoir globalement et sur tous les plans. Il s'efforce d'atteindre toutes les couches de la population (enfants, adolescents et adultes des deux sexes) et s'intéresse à tous les aspects de l'activité humaine.

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Il enseigne de modestes notions de base aux analphabètes : lire, écrire, compter, se mieux soigner, se mieux vêtir. Il donne un peu à chacun et s'efforce de faire progresser l'ensemble de la collectivité.

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Il s'efforce d'augmenter le niveau de vie de cette collectivité par l'amélioration des conditions matérielles de vie (habitations, agriculture, ressources nouvelles, accès au salaire, etc...

--------Il essaie d'amener ses auditeurs à sentir la nécessité d'évoluer, d'opérer un effort personnel, d'essayer de sortir de la résignation ou de l'accable-ment. Il ne cherche pas tellement à travailler pour qu'à travailler avec la collectivité dont il voudrait être le levain en s'efforçant de susciter une auto-évolution.

--------Il suit de très près la mouvance des besoins et, de ce fait, chaque Centre Social Educatif offre un aspect souvent particulier, en s'adaptant aux conditions locales.

--------Il a également pour raison d'être :
- d'amener les intéressés à bénéficier de l'aide apportée par les institutions existantes et dont ils ignorent souvent l'existence ou les possibilités IS.A.P,, S.A.R., Santé, Allocations familiales, Main-d'oeuvre, etc... 1 ;
--------- d'aider ces institutions à élargir leur action en éduquant les collectivités, en préparant les esprits à l'action des techniciens de façon à créer un climat d'accueil et de progrès (reboisement, opératives, campagnes sanitaires, etc...) ;
--------- de couvrir des secteurs non atteints par les instutions régulières (enfants non scolarisés, adultes
ou adolescents analphabètes, éducation en milieu
féminin, etc...". Le Centre Social Educatif précède l'institution officielle lorsqu'elle n'existe pas et s'efface lorsqu'elle intervient, tout en continuant à diriger vers elle le public.

--------En résumé, le Centre Social Educatif est moins une institution en soi qu'un moyen d'amener les populations au niveau des institutions normales. II e crce, par tous les moyens, d'élever le niveau
vie, d'éduquer et de faire évoluer la collectivité ut entière dans les domaines économique, social
culturel.

Le Centre Social Educatif

--------LE Centre Social Educatif est animé par une équipe d'éducateurs de spécialités différentes (6 ou 7 personnes) dirigée par un Chef de centre. Il comporte en général des pavillons consacrés au logement du personnel (3), des bâtiments educatifs (3) , un local à usage d'atelier. Il est doté de movens éducatifs variés consistant essentiellement en matériel audio-visuel (un appareil de cinéma 16 m/m, un magnétophone, un appareil à projection fixe) et en documents édités spécialement à son intention (brochures, films fixes, livres de lecture, journal pour récents alphabètes, etc...).

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Il assure à des degrés divers et dans des proportions variables, selon les conditions locales, les activités suivantes :
--------ACTIVITÉS SANITAIRES. - Une salle de soins, modestement équipée, tenue par une infirmière ou
aide soignante, permet de distribuer les petits soins courants. La salle de soins du Centre Social educatif n'est pas le dispensaire au sens habituel du terme, elle a pour objectif fondamental de donner une éducation sanitaire collective et préserver de la maladie par la leçon ou l'action (hygiène, puériculture, soins élémentaires que l'on peut assurer soi-même). La salle peut être prêtée certains jours et à certaines heures à l'Assistance Médicale gratuite si elle ne dispose d'aucun local approprié. Son activité peut être plus importante si aucune institution officielle ne prend la population à charge, mais son rôle demeure surtout éducatif.

------ACTIVITÉS DU SECRÉTARIAT SOCIAL. - Le Secrétariat Social a pour mission de conseiller, de guider, d'informer et d'éduquer les usagers. Le public, désarmé devant certaines institutions très spécialisées, est conseillé et guidé pratiquement, pour les choses les plus humbles (lettres) comme pour les problèmes administratifs les plus compliqués (assurances sociales, allocations familiales, prêts, recherche de l'emploi, etc...). Le Secrétariat Social informe aussi les auditeurs sur les possibilités offertes par les institutions officielles et les dirige vers elles. Il permet, par l'intermédiaire de la salle d'attente, d'assurer une action éducative indirecte (affiches, gravures) ou directe (conversations) et de sensibiliser le public à certaines actions possibles en vue de s'élever.-
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ALPHABETISATION DES ADOLESCENTS ET ADOLESCENTES. - Ce public est prioritaire, car il s'agit d'individus pouvant s'intégrer immédiatement dans le cycle de production, alors qu'ils n'ont revu aucune formation. Le cycle d'enseignement, prévu pour une durée d'une dizaine de mois, permet d'assurer des connaissances de base (langage, lecture, écriture, calcul) aux différentes catégories de publics. Cette alphabétisation s'accompagne d'une action éducative dans les autres domaines (préformation professionnelle, éducation familiale, etc...). Des cours pour adultes sont également ouverts.
--------PRÉFORMATION PROFESSIONNELLE DES ADOLESCENTS- Les jeunes de 14 à 17 ans reçoivent pendant neuf mois une préformation à caractère polyvalent, visant à l'utilisation d'outils usuels et à l'apprentissage de techniques simples. Ce " dégrossissage " manuel leur facilite soit l'accès au métier non spécialisé, soit le passage à la Formation Professionnelle des Adultes F.P.A. n. L'enseignement est essentiellement pratique et se base sur la réalisation d'objets réels. Dans la campagne, l'atelier rural vise à apprendre aux jeunes tout ce qu'un fellah peut réaliser lui-même pour sa maison ou son exploitation. Partout, les actisités d'atelier sont adaptées aux conditions offertes par les débouchés et le genre de vie.
--------FORMATION FAMILIALE ET MENAGERE POUR LES ADOLESCENTES. - Elle vise à apprendre aux jeunes filles de 10 à 15 ans tout ce qu'une mère de famille et une femme d'intérieur doit savoir (coupe et confection de vêtements simples et layette, tricot, lavage et repassage, alimentation, hygiène, puériculture, etc...". Le cycle d'enseignement dure également 9 à 10 mois.
--------PRÉSCOLARISATION POUR LES ENFANTS DE 8 A 10 ANS - En 1966, au terme du plan de scolarisation de 1958, 50% des enfants environ seront normalement pris en charge par l'école primaire. Le Centre Social Educatif assure à ceux qui n'ont pas pu entrer à l'école primaire, une scolarité plus réduite (12 à 15 heures par semaine pendant un an ou deux ans ). L'enseignement y est plus succinct (lire, écrire, calculer, parler et plus utilitaire (problèmes de la vie pratique n qu'à l'école primaire ; il vise à déceler les meilleurs élèves pour les replacer ensuite dans le cycle primaire normal et à leur permettre ainsi d'avoir leur chance. Une liaison étroite dot être assurée, sur le plan local, entre ces deux formes de scolarité qui ne sauraient en aucun cas être opposées. Pour atteindre les objectifs du plan, chaque centre doit toucher chaque année un peu plus de 200 nouveaux élèves, ce qui suppose une présence simultanée d'enfants plus importante compte tenu de la durée du cycle et aussi des départs ou des passages à l'école primaire (au moins 300 élèves). Le Centre Social Educatif ne concurrence pas l'école qui demeure l'instrument d'évolution et d'instruction le plus souhaitable auprès des jeunes ; il la précède cu il s'occupe de ceux que l'école, faute de place, laisse à la rue ; il s'efforce, par la rotation des effectifs, de donner un minimum de connaissances au plus grand nombre. --------Cette action est peut-être insuffisante par rapport à une scolarité normale, mais elle constitue un apport appréciable à la désanalphabétisation d'un grand nombre d'enfants qui, sans elle, ne bénéficieraient d'aucune aide.
--------ATELIERS LIBRES POUR HOMMES ADULTES - FOYERS FÉMININS. - Les hommes apprennent eux-mêmes à l'atelier à fabriquer l'objet qui les intéresse (fenêtre, grillage moustiquaire, ruche, etc...) ; des séances sont organisées à leur intention à leurs moments de liberté.
--------De même, au Foyer féminin, plusieurs fois par semaine, les femmes peuvent venir confectionner ou apprendre à confectionner un vêtement ou une layette, à tricoter...
--------Ces séances sont l'occasion, selon la nature du public, d'activités éducatives (puériculture, hygiène, etc...).
--------Le but de ces activités est de montrer aux pères et aux mères de fa-mille qu'ils peuvent eux-mêmes améliorer leur sort par un travail simple en utilisant plus rationnellement ce dont ils disposent ou moyennant des dépenses relativement peu importantes et souvent possibles.
--------EDUCATION AGRICOLE. - Elle peut
être théorique, mais elle est surtout pratique et s'adresse principalement aux adolescents et aux adultes. Elle s'appuie sur la mise en valeur d'un petit terrain d'application ou d'un petit élevage et une collaboration étroite avec les services spécialisés de la Direction de l'Agriculture et des Forêts. Elle utilise largement le pro-cédé des " campagnes n auprès de la masse des fellahs pour les inciter à adopter les améliorations possibles de leurs procédés culturaux, compte tenu des moyens dont ils disposent. Elle imprègne l'enseignement de tous les groupes d'auditeurs du centre rural masculin ou féminin.
--------ACTION ÉCONOMIQUE ET COMMUNAUTAIRE. -
--------L'amélioration du niveau de vie est un objectif essentiel ; elle peut se réaliser inditiduellement (accès à l'emploi, formation aux petits métiers, amélioration des techniques agricoles). Le Centre Social Educatif s'efforce aussi de la réaliser collectivement en encourageant, dans le cadre des institutions existantes, toutes les tentatives d'union pour un progrès économique et culturel. Des coopératives d'éducation de base, greffées sur les activités du centre et à l'usage des adolescents (ruches ou iardins coopératifs, fabrication de petits meubles, averies coopératives, etc...(, préparent pratique-ment les jeunes à des techniques et aussi à un tra-o. ail en commun. Elles constituent des exemples pour les adultes en vue de la création de communautés de travail ou de coopératives de production.

CONCLUSION

--------P OUR couvrir les besoins du pays, rien ne vaut évidemment les institutions normales prévues à cet effet (écoles primaires, dispensaires, centres d'apprentissage, centres de formation professionnelle, etc...) et le Centre Social Educatif ne saurait, à lui seul, faire aussi bien que tous les organismes spécialisés qui disposent d'installations, de credits et de techniciens spécialement formés.
--------Mais dans certaines régions, ou bien des institutions n'existent pas du tout, ou bien elles sont en nombre insuffisant, ou bien elles ne touchent pas vraiment le public et ne sont pas comprises.

--------Le Centre Social Educatif intervient alors, selon
des modalités d'action en rapport avec les conditions
locales. Cette action est, certes, modeste techniquement, très utilitaire et à caractère intermédiaire et transitoire. Mais le Centre Social Educatif constitue un puissant instrument d'évolution des masses, car il met au niveau des populations demeurées à l'écart de la vie moderne un système éducatif polyvalent qui les élève globalement et sur tous plans, évitant ainsi les ruptures internes d'équilibre et préparant l'action des services spécialisés. La mission des Centres Sociaux Educatifs est d'autant plus importante que les administrations étant assez cloisonnées, l'iIlettré ne connaît ni ses droits ni ses devoirs, et ignore tout de ses possibilités ou de celles qui lui sont offertes pour sortir Je sa misère.

--------Aussi, le Centre Social Educatif doit-il être installé
collectivités fortement démunies d'institutions normales (écoles, dispensaires, formation professionnelle, etc...) de façon à ce que son action globale puisse s'exercer sur l'ensemble de cette collectivité pour la faire évoluer sur les plans économique, social et culturel.

--------Juger le Centre Social Educatif sous l'angle des institutions normales spécialisées constitue une erreur profonde, car il ne fait que précéder des institutions,
ss'occuper des secteurs non touchés par elles, préparer
leur venue, les aider, les faire comprendre et les faire utiliser. Le Centre Social Educatif accomplit, implante au sein même des collectivités sous-évoluées, les tâches les plus humbles et les plus élémentaires, dans une perspective d'amélioration du niveau de vie ; ii joue un rôle de défricheur et de médiateur. L'action du Centre Social Educatif est une action de masse, faite pour agir de l'intérieur sur les esprits et sur les coeurs. Elle espère ainsi ramener les collectivités attardées dans le courant du progrès en les éduquant, en les aidant à sortir de l'accablement et de la misère, en leur apprenant à trouver en elles-mêmes et à l'exercer - la volonté de progresser.