Sidi Ferruch, - Alger, aux alentours
à l'occasion de la commémoration de 1830 et pour l'inauguration du superbe monument du grand sculpteur algérois Gaudissard

Des vers de Albert Tuste

Le 5 mai 1930, devant les élus et les populations du Sahel, à l'occasion de la commémoration de 1830 et pour l'inauguration du superbe monument du grand sculpteur algérois Gaudissard, par le Président de la République, les Autorités du pays et l'Armée, à Sidi-Ferruch, notre africaine colline de Sion, qui est pour nous tous africains français un lieu exaltant de l'esprit, l'endroit le 'plus pathétique de l'émouvante célébration du Centenaire de la réunion de l'Algérie à la France, dans la joie et la concorde fraternelles, avec une pieuse et légitime fierté filiale, ces vers, noblement évocateurs des haut souvenirs attachés à ce site historique, ont été dits par le poète d'Alger, Albert Tuste, lauréat de l'Institut, délégué général des Écrivains de l'Afrique du Nord, Grand Prix Littéraire de l'Algérie et de l'Académie Française.
Glorification du Centenaire
1830 - 1930
Le 14 Juin 1830


Afrique du nord illustrée du 14-6-1930 - Transmis par Francis Rambert

sur site : juin 2021

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à l'occasion de la commémoration de 1830 et pour l'inauguration du superbe monument du grand sculpteur algérois Gaudissard

Le 5 mai 1930, devant les élus et les populations du Sahel, à l'occasion de la commémoration de 1830 et pour l'inauguration du superbe monument du grand sculpteur algérois Gaudissard, par le Président de la République, les Autorités du pays et l'Armée, à Sidi-Ferruch, notre africaine colline de Sion, qui est pour nous tous africains français un lieu exaltant de l'esprit, l'endroit le 'plus pathétique de l'émouvante célébration du Centenaire de la réunion de l'Algérie à la France, dans la joie et la concorde fraternelles, avec une pieuse et légitime fierté filiale, ces vers, noblement évocateurs des haut souvenirs attachés à ce site historique, ont été dits par le poète d'Alger, Albert Tuste, lauréat de l'Institut, délégué général des Écrivains de l'Afrique du Nord, Grand Prix Littéraire de l'Algérie et de l'Académie Française.
Glorification du Centenaire
1830 - 1930
Le 14 Juin 1830
La France accosta ce beau seuil marin de l'Algérie
où son génie civilisateur instaura pour toujours
avec bonté, avec bonheur : la Concorde et l'Abondance.
- Sur Elles toutes tes bénédictions et notre gratitude -
Suivant l'exemple sacré de nos pères
nous avons mis en valeur les terres
et les hommes d'ici dont nous avons gagné les cœurs
dans le même esprit fraternel qui désormais nous unit.
- grâce à Dieu ! -
Et sur ce rivage pacifié
sur ces dunes de sable, autrefois infertile,
sur la merveilleuse presqu'île de Sidi-Ferruch et de Staouéli,
sur toute cette vieille terre berbère, plus heureuse,
que nos ancêtres sont venus régénérer
en relevant son peuple au nom de la Liberté généreuse
dans un haut idéal d'humanité
inséparable du nom aimé de la plus douce Patrie,
les vignes nourries du sang des nôtres
sous le soleil d'un siècle glorieux,
avec nos blés symbole doré de la richesse
que nous devons à leurs premiers sacrifices
nous font dès lors communier comme ses fils
dans le culte de la France impérissable.
Ode à l'Algérie Française
Alger qui nous vit naître et que nos cœurs adorent !
La barbaresque Alger que le Turc oppressait,
Après un siècle heureux aujourd'hui commémore
Le Débarquement des Français !
Toute la République avec nous communie
Dans l'héroïque souvenir de nos aïeux ;
Et dans nos cœurs de fils le cœur de la Patrie
Bat du même amour glorieux !
En mai 1930 l'Algérie et la France
Fortes, après cent ans d'union dans la paix
Indissolublement assurant leur puissance
Pour un avenir de Progrès.
Pour tous, Soldats, Colons, fellahs, mêmes épreuves,
Ensemble nous avons vaincu les mêmes maux.
Les mêmes vœux de gloire et d'honneur nous émeuvent
Nous avons les mêmes Drapeaux!
Auprès des flots d'azur qu'écumait le Corsaire,
Où Bourmont fit fleurir l'oriflamme des lys
Flottent nos trois couleurs prolongeant plus prospère
La Victoire de Charles Dix.
Devant l'immense mer chantant la Marseillaise
Où la fierté Latine avait chanté ses Dieux,
Crions : " Vive la France " - et sous les même cieux
Acclamons l'Afrique Française !
ALBERT TUSTES. El-Biar, 30 Avril 1930