SETIF
Extraits des Guides bleus Hachette, 1955

20-12-2010

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D'ALGER A CONSTANTINE

307 k. SÉTIF, ville de 51.700 hab., sous-préfecture d'un arondissement de 476.800 hab. et siège d'une subdivision militaire, à 1.096 m. d'alt., sur l'emplacement de l'ancienne Sitifis, au centre d'un vaste plateau dénudé et au climat relativement dur où la vigne est à peine cultivée. Marché très important le mardi surtout en été , au S. de la ville.

Du type commun à la plupart des cités algériennes crééesvers le milieu du XlXe s. par la colonisation, Sétif, bâtie en damier s'était maintenue jusque vers 1925 dans sa ceinture de murailles qui entouraient deux importants quartiers accolés l'un à l'autre; un quartier civil, et un quartier militaire au N. du précédent. Depuis, doublant sa superficie, la ville s'est étendue, formant : à l'E., les faubourgs de la Gare, avec une nouvelle église ; au sud, la cité Lévy (groupe scolaire), le faubourg de l'Industrie avec une
récente école professionnelle et industrielle (une des plus importante d'Algérie), la cité des Combattants-Fiorini; - à l'O., le quartier médical avec le nouvel hôpital; - au N., le quartier de Bel-Air (école artisanale).

L'aspect primitif de la ville a été considérablement modifié par un nouveau plan d'urbanisme. A l'exception de la porte de Bougie qui subsiste dans le quartier militaire, les autres portes ont été démolies; un large boulevard circulaire a été tracé sur l'emplacement des remparts. La route N. 9 de Bougie, détournée avant le quartier militaire, aboutit au boulevard Général-Sillègue, devant le grand lycée Eugène-Albertini ; lui faisant suite, le boulevard Général Leclerc, où s'élève la maison des Finances, conduit au square en arrière duquel s'étend le stade Erhlacher.

texte guides bleus 1955

Histoire. -- A la fin du 1er s. de notre ère, l'empereur Nerva établit une colonie de vétérans à Sitifis, qui devint par la suite une ville importante. Lors de la création de la province de Maurétanie sitifienne, à la fin du IIIè s., Sitifis en fut la capitale, Elle resta également la capitale d'une province sous la domination byzantine.

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plan de Sétif

plan de Sétif

L'ancien quartier civil a pour artère principale l'avenue Georges Clemenceau, plantée d'arbres, qui s'étend de l'ancienne porte de Constantine (PL. C 2), près du lycée Albertini, à la place Joffre (Pl. A 2), ornée d'une fontaine monumentale. Là s'élèvent l'ancienne mosquée (1845), le nouvel hôtel de ville et la salle des fêles. En retrait vers le N., on verra avec intérêt, derrière le temple lprotestant, la place Barrai, où l'on a découvert les restes d'un grand château d'eau romain, qui a été restauré.

A l'O. de la place Joffre, on atteint, à l'emplacement de l'ancienne porte d'Alger, l'avenue Paul-Doumer, à dr. de laquelle a été aménagé le jardin d'Orléans, musée de plein air (ouv. de 8 à 11h et de 13 à 17 h. ou 19 h. 30 selon la saison), où sont réunis un grand nombre d'inscriptions latines, des fragments d'architecture et quelques bas-reliefs. Au rond-point de cette promenade : statue de marbre ; au fond de l'allée principale : colonne surmontée d'un buste du duc d'Orléans, commémorant l'expédition des Portes de Fer. A dr., entre la salle des fêtes et le jardin d'Orléans, à l'emplacement des anciens remparts, s'ouvre le boulevard Pasteur, qui conduit à l'hôpital civil; à proximité s'élèvent de récentes constructions qui comprennent plusieurs blocs d'immeubles, centre médico-scolaire, centre de santé, école d'infirmières, maisons des Eaux et Forêts et de l'Hydraulique.

A 1.800 m. au N.-0., grand mausolée romain assez bien conservé, connu sous le nom impropre de tombeau de Scipion. La chambre funéraire, où les cendres des morts étaient conservées dans des urnes, se trouve au rez-de-chaussée ; au-dessus, une sorte de loge devait abriter des statues. Au S. de l'avenue Georges-Clemenceau, sur la rue d' Isly, on pourra voir successivement : le marché couvert; l'hôtel des postes (1932); l'église, où sont conservées deux inscriptions chrétiennes, l'une mentionnant des reliques de St Laurent, l'autre se rapportant à deux martyrs de Sétif, Justus et Décurius, et le square Maréchal-Foch, où se trouve le monument aux Morts, par Ebstein, 1922. Le quartier militaire, situé au N. de l'ancien quartier civil, très vaste, occupe l'emplacement d'une importante forteresse byzantine dont les murailles (remaniées) subsistent encore sur le front O. et une partie des fronts N. et S. Il est traversé du S. au N. par la rue d'Austerlitz, qui aboutit à la porte de Bougie.

ENVIRONS. -- Les alentours immédiats de Sétif sont dépourvus d'intérêt
Pittoresque, mais la visite du site et des remarquables ruines de Djemila (p 338) par Sillègue constituera une excursion des plus captivantes. Au sud, gorges du Soubella et le massif du Bou Taleb (ci-après) montreront un aspect du haut plateau intérieur.

De SÉTIF A BATNA (132 k. S.-E. o routes N. 28, D. 35, D. 40 et D.5; services automobiles de Sétif à Corneille et de Corneille à Batna ; itinéraire le plus court pour les automobilistes qui se rendent directement d'Alger vers Batna, Timgad, Biskra . -