SETIF
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D'ALGER A CONSTANTINE
307 k. SÉTIF, ville de 51.700 hab., sous-préfecture d'un arondissement de 476.800 hab. et siège d'une subdivision militaire, à 1.096 m. d'alt., sur l'emplacement de l'ancienne Sitifis, au centre d'un vaste plateau dénudé et au climat relativement dur où la vigne est à peine cultivée. Marché très important le mardi surtout en été , au S. de la ville. Du type commun à la plupart des cités algériennes crééesvers le milieu du XlXe s. par la colonisation, Sétif, bâtie en damier s'était maintenue jusque vers 1925 dans sa ceinture de murailles qui entouraient deux importants quartiers accolés l'un à l'autre; un quartier civil, et un quartier militaire au N. du précédent. Depuis, doublant sa superficie, la ville s'est étendue, formant : à l'E., les faubourgs de la Gare, avec une nouvelle église ; au sud, la cité Lévy (groupe scolaire), le faubourg de l'Industrie avec une récente école professionnelle et industrielle (une des plus importante d'Algérie), la cité des Combattants-Fiorini; - à l'O., le quartier médical avec le nouvel hôpital; - au N., le quartier de Bel-Air (école artisanale). L'aspect primitif de la ville a été considérablement modifié par un nouveau plan d'urbanisme. A l'exception de la porte de Bougie qui subsiste dans le quartier militaire, les autres portes ont été démolies; un large boulevard circulaire a été tracé sur l'emplacement des remparts. La route N. 9 de Bougie, détournée avant le quartier militaire, aboutit au boulevard Général-Sillègue, devant le grand lycée Eugène-Albertini ; lui faisant suite, le boulevard Général Leclerc, où s'élève la maison des Finances, conduit au square en arrière duquel s'étend le stade Erhlacher.
Histoire. -- A la
fin du 1er s. de notre ère, l'empereur Nerva établit une
colonie de vétérans à Sitifis, qui devint par la
suite une ville importante. Lors de la création de la province
de Maurétanie sitifienne, à la fin du IIIè s., Sitifis
en fut la capitale, Elle resta également la capitale d'une province
sous la domination byzantine. L'ancien quartier civil a
pour artère principale l'avenue Georges Clemenceau, plantée
d'arbres, qui s'étend de l'ancienne porte de Constantine (PL. C
2), près du lycée Albertini, à la place Joffre (Pl.
A 2), ornée d'une fontaine monumentale. Là s'élèvent
l'ancienne mosquée (1845), le nouvel hôtel de ville et la
salle des fêles. En retrait vers le N., on verra avec intérêt,
derrière le temple lprotestant, la place Barrai, où l'on
a découvert les restes d'un grand château d'eau romain, qui
a été restauré. |