L'ÉGLISE de Sainte-Amélie
sera inaugurée le 23 septembre par S. E. Mgr Leynaud
Samedi dernier, au soir
de la fête patronale de Sainte-Amélie, celle de la Nativité
de Notre-Dame, la vieille cloche de l'église annonçait
à la population une grande nouvelle : les derniers travaux de
l'édifice étaient terminés.
Heureuse coïncidence que la population a accueillie dans la plus
grande joie.
Dans ce sanctuaire, dont nous avons déjà retracé
l'historique et souligné à chaque occasion les
améliorations qui y furent apportées, le culte va pouvoir
désormais être dignement célébré.
S. Exe. Mgr Leynaud, archevêque d'Alger, procédera dimanche
23 septembre à l'inauguration de la nouvelle église au
cours d'une cérémonie qui aura lieu à 16 heures.
Le vieux bâtiment, que Bugeaud fit construire en 1843 et qui était
délabré, se dresse fièrement sur ses épaisses
pierres entourées aujourd'hui d'une ceinture de béton
et recouvertes d'une peinture blanche.
Sa toiture a été refaite avec des tuiles romaines, de
sorte qu'il conserve entièrement son cachet ancien.
Ce travail délicat a pu être réalisé grâce
à la vigilance et au zèle de l'architecte. M. Sicre.
Au rez-de-chaussée, où le presbytère va être
aménagé, la magnifique et riche mosaïque est demeurée
intacte. Des spécialistes se chargeront bientôt de niveler
le sol sur lequel s'étale cet ouvrage antérieur à
l'ère chrétienne. D'autres essaieront de déchiffrer
l'inscription que nous avons relevée : " Didi - Orvm - Venan
'II - Basilio - Rvm. "
Des vestiges, il ne reste plus que les fonts baptismaux qui ont été
déplacés, le bénitier. qui a été
récupéré au musée Franchet-d'Espérey
et la cloche de 300 kilos et de 80 centimètres de diamètre,
finement ciselée qui a été offerte par la reine
Amélie et baptisée par Mgr Pavy.
Il manque à retrouver le buste de la reine Amélie qui
a disparu pendant la période d'abandon du bâtiment. A défaut,
le comité d'érection se contenterait d'une reproduction.
A l'intérieur, la beauté du sanctuaire éclatera
dans sa simplicité.
Cette semaine l'autel, en chêne, uvre de M. Maya sera installé.
Un crucifix et un chemin de croix de l'artiste Serraz. ainsi que de
discrètes mais belles tentures, compléteront les aménagements.
Le président du comité d'érection nous a dit son
espoir de voir ses dettes rapidement éteintes. Ayant tenu leur
promesse, les dévouée dirigeants ont maintenant le droit
de compter sur le concours de ceux qui ont retrouvé la Maison
de Dieu.
Nous savons d'ailleurs que l'appel a déjà été
entendu. Et, s'il fallait le renouveler, la cloche de Sainte-Amélie
s'en chargerait.