Alger
: Saint-Eugène,
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| Les Établissements Espériquette
et Lamberton Le modernisme de notre époque se manifeste surtout par l'automobile. Le goût de nos contemporains pour le confort et le luxe se reporte sur la principale entreprise née de notre industrie nationale : La carrosserie automobile dont le développement est étroitement lié au progrès, qui l'oblige à des évolutions surprenantes et rapides. Soumise à de telles conditions, cette industrie réalise actuellement de purs chefs d'œuvre. Les maîtres-carrossiers, qui élevèrent leur industrie à la hauteur des nouvelles exigences du siècle, sont réellement dignes d'éloges, car si l'on songe que dans toute l'Algérie, l'automobile ne s'est véritablement imposée que depuis la guerre, on conviendra aisément que leurs efforts, faits pour effectuer les transformations indispensables à cette réalisation, ont marqué un grand pas dans la vie économique et industrielle de la Colonie. Parmi les maîtres qui ont le plus illustré en ces dernières années l'industrie algérienne de la carrosserie, il convient de citer en toute première place les noms de MM. Espériquette et Lamberton, 35, route Malakoff, à Saint-Eugène. Tél. 123. C'est en 1927, que MM. Espériquette et Lamberton créèrent leur atelier qui se classa tout aussitôt comme l'un des meilleurs et des plus sérieux du département, et même de l'Algérie tout entière. A M. Lamberton revient une large part de ce succès. Technicien très averti, c'est lui qui organisa les ateliers, les dota d'un outillage moderne, fit que la moindre parcelle des 500 mètres carrés, sur lesquels se dressent les installations mécaniques, eut une destination propre, sachant tout le prix de cet adage : Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Cependant, M. Fspériquette se révélait un administrateur émérite. La lourde charge de l'administration d'une si importante entreprise lui incombait, et son effort dans ce sens était toujours dirigé avec un plein succès. MM. Espériquette et Lamberton constituaient à eux deux un ensemble de connaissances professionnelles qui devaient les conduire à une pleine réussite. On peut dire aujourd'hui que la Maison Espériquette et Lamberton est l'une des plus importantes de l'Afrique du Nord ; les carrosseries de luxe sortant de. l'atelier de ces artistes peuvent rivaliser avec celles signées des plus grandes marques de la Métropole. Nous ne saurions nous montrer surpris de cet essor rapide, car de nos jours, au moment où l'usage de l'automobile se répand à tel point qu'on doit le considérer comme faisant partie intrinsèque de l'existence normale, la question de la carrosserie prend une importance qu'on ne saurait nier. Tous les usagers de l'automobile s'inquiètent aujourd'hui de l'aménagement de lui voiture qu'ils désirent. Que d'amateurs ont commandé à leur constructeur préféré le châssis seulement, se réservant de faire établir sur place la carrosserie qu'ils ont imaginée en harmonie avec leur désir de confort. MM. Espériquette et Lamberton, il faut le dire à leurs louanges, se sont appliqués à réaliser les conceptions les plus pratiques et les plus esthétiques et en' ont fait bénéficier leur clientèle qui ne leur a pas ménagé sa reconnaissance. Il faut dire également que ces deux sympathiques carrossiers ont su s'entourer d'un personnel d'élite. 32 ouvriers spécialisés travaillent en collaboration étroite avec les maîtres carrossiers que sont MM. Espériquette et Lamberton, pour réaliser les pures merveilles dans le genre de celle que nous reproduisons ci-contre. Comme nous le disaient avec force MM. Espériquette et Lamberton lors de notre dernière visite à leurs ateliers : " La meilleure condition pour établir une carrosserie durable, élégante et de bon goût, est d'avoir un bon châssis " ". Le châssis sur lequel ces estimables carrossiers viennent de dresser le chef-d'œuvre que nous avons tenu à montrer à nos lecteurs, est un châssis Rochet-Schneider et ceci se passe de commentaires. Nous ne terminerons pas ce succinct exposé sans féliciter chaudement MM. Espériquette et Lamberton d'avoir, par leur initiative hardie et leurs efforts conjugués, imprimé un essor nouveau à la vie industrielle de la Colonie. |
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