Sahara
Pour la prospection du pétrole au Sahara
Le derrick le plus puissant d’Afrique est arrivé à Alger
Haut de 45 m., il pourrait atteindre une profondeur de 5.000 m.

Echo du 9-10-1953 - Transmis par Francis Rambert

Pour la prospection du pétrole au Sahara
Le derrick le plus puissant d’Afrique est arrivé à Alger
Haut de 45 m., il pourrait atteindre une profondeur de 5.000 m.

« Alger la blanche » va-t-elle devenir aussi, une « capitale de l’or noir » ? pouvait-on se demander ces jours derniers en voyant, devant le grand môle de France, dans l’enceinte même de la F.A.M.P.A., s’édifier rapidement un impressionnant engin de forage.
« Non, nous a répondu l’ingénieur chargé des travaux de montage, nous n’avons pas, encore, l’intention d’aller chercher le pétrole sous la mer... le Sahara suffira amplement, pour le moment, à notre champ d’action ! »

- Mais alors, pourquoi monter ici cette immense tour métallique ? « AVANT D'ENVOYER L'ENGIN DANS LE SUD, NOUS L’ESSAYONS SUR PLACE »

« Nous ne voulons pas prendre le risque d’expédier dans les Territoires du Sud un matériel neuf dont les éléments n’ont jamais été assemblés.

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sur site : janvier 2025

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Pour la prospection du pétrole au Sahara
Pour la prospection du pétrole au Sahara

Pour la prospection du pétrole au Sahara
Le derrick le plus puissant d’Afrique est arrivé à Alger
Haut de 45 m., il pourrait atteindre une profondeur de 5.000 m.

« Alger la blanche » va-t-elle devenir aussi, une « capitale de l’or noir » ? pouvait-on se demander ces jours derniers en voyant, devant le grand môle de France, dans l’enceinte même de la F.A.M.P.A., s’édifier rapidement un impressionnant engin de forage.
« Non, nous a répondu l’ingénieur chargé des travaux de montage, nous n’avons pas, encore, l’intention d’aller chercher le pétrole sous la mer... le Sahara suffira amplement, pour le moment, à notre champ d’action ! »

- Mais alors, pourquoi monter ici cette immense tour métallique ? « AVANT D'ENVOYER L'ENGIN DANS LE SUD, NOUS L’ESSAYONS SUR PLACE »

« Nous ne voulons pas prendre le risque d’expédier dans les Territoires du Sud un matériel neuf dont les éléments n’ont jamais été assemblés.

D’autant, poursuivit l’ingénieur, que cet engin, d’un type particulièrement perfectionné, est d’un montage délicat qui nécessite, non seulement un apprentissage, mais la création, « au pied levé » de pièces secondaires : c’est ainsi, tandis que les éléments moteurs, perforateurs et sustentateurs viennent de différentes usines américaines, que les bassins à boue ont été réalisés à Alger par la F.A.M.P.A. et les Ets Durafour.

Il est donc normal que nous fassions un essai de montage au point de rencontre naturel de ces
différents éléments ».
- Mais avant l’expédition, l’engin n’a-t-il pas été « rodé » en usine ?
- Impossible : la tour a été réalisée à Fortworth (Texas), les moteurs à Detroit, les treuils et les appareils de transmission à Los-Angelès... etc.

L'ENGIN DE FORAGE LE PLUS PUISSANT D’AFRIQUE

- Quelle est la hauteur de la tour?

- Cent quarante-trois pieds, c’est-à-dire quarante-cinq mètres environ. L’ensemble constitue l’engin le plus puissant jamais expédié sur le continent africain.

Ceux actuellement en service font des forages de trois mille à trois mille cinq cents mètres, celui-ci
pourra arriver à une profondeur de cinq mille mètres.

Équipé de douze diesel « General Motor » d’une puissance individuelle de 135 CV, il pourra donc, si besoin est, déployer une force globale de 1.400 CV permettant de donner à l’outil de forage une poussée continue de quelque vingt tonnés...

- Combien de temps faut-il à une tige de forage pour atteindre la profondeur limite de cinq mille mètres ?

- Tout dépend de la composition du terrain prospecté. Toutefois compte tenu de la puissance de l’engin, il est fort improbable que l’extrémité de la tige n’arrive à vaincre les obstacles les plus résistants en un délai assez bref.

Disons, qu’en terrain très dur, la cote moins 5.000 sera atteinte en douze mois environ, tandis que « en sous-sol plus facile », huit à neuf mois suffiront pour atteindre la même profondeur. CE SERA UN ENGIN AMBULANT UNIQUEMENT CONSACRÉ A LA
PROSPECTION

- Il est d’ailleurs peu probable que nous l’utilisions à de telles profondeurs.

- Pensez-vous que les nappes de pétrole du Sahara se trouvent à proximité de la surface ?

- Nous savons qu’il y a du pétrole. mais personne n’est encore en mesure de dire s’il est près ou loin du niveau du sol. Nous ne pouvons, pour le moment, que formuler l’espoir, dans les régions que nous nous sommes fixées, de ne pas en trouver à moins de 600 mètres de profondeur. Vous savez en effet que les couches trop proches du sol étant asphaltiques, ou oxydées, donnent en général du « brut » très pauvre car beaucoup trop épais.