Le troisième fleuve a été
présenté hier soir
Ce film retrace la construction du pipe-line géant reliant
le champ de Kirkouk à la Méditerranée
La Compagnie française
des pétroles, créée en 1924, avait pour premier objectif
la mise en valeur de la part française dans les pétroles
du Moyen-Orient, représentée par le quart environ des aclions
de l’Iraq Petroleum Company Ltd.
En 1953, à la suite de la mise en activité du pipe-line
géant de 80 centimètres de diamètre reliant le champ
de Kirkouk à la Méditerranée, la production de l’Irak
du Nord atteindra près de 25 millions de tonnes.
C’est la construction de ce dernier pipe-line, dont le film « Le
troisième fleuve », présenté hier soir
au Studio Aletti, a retracé l’histoire.
En outre, le gisement de Bassora en Irak du Sud et celui de Quatar dans
le golfe Persique produiront, en 1953, environ trois mille et cinq millions
respectivement de tonnes.
Le quart, approximativement, de ces tonnages totaux, soit environ huit
millions de tonnes, revient à la Compagnie française des
pétroles.
Le pétrole au Sahara
Indépendamment de l’effort que la Compagnie française
des pétroles poursuit ainsi au Moyen-Orient, elle a, depuis les
toutes premières recherches, collaboré dans le cadre des
syndicats, puis de sociétés, à la politique d’ensemble
visant à découvrir et mettre en valeur les ressources pétrolières
de la France et de l’Union française.
Les études géologiques auxquelles a procédé
la Compagnie française des pétroles, en collaboration étroite
avec la S.N. Repal, ont amené à circonscrire dans le Nord
du Sahara entre Biskra, Ouargla, El-Goléa, Aïn-Sefra et Làghouat,
une vaste zone dont la structure parait favorable à l’accumulation
du pétrole.
Dès 1952, la Compagnie française des pétroles a engagé
des capitaux importants pour l’exploitation de ses permis de recherches
couvrant 120.000 km2.
En 1953 débuteront ses premiers forages d’exploitation.
A un moment où l’opinion publique se passionne pour le travail
des techniciens qui prospectent le Sahara, le film retraçant la
phase ultime de développement d’un grand gisement de pétrole
en pays désertique se présente, espérons-nous, comme
une anticipation de ce que nous verrons peut-être un jour réalisé
au Sahara, au cas où des gisements de classe internationale y seraient
découverts, comme ils l’ont été au Proche-Orient.
Ce jour-là, le pétrole amènera avec lui, pour toutes
les populations d’Algérie et du Sahara français, les
plus heureuses conséquences économiques et sociales. «
Le troisième fleuve »
De très nombreuses personnalités civiles et militaires assistaient
aux côtés de M. Roger Léonard à la présentation
du « Troisième fleuve ».
Cette manifestation était organisée par l’état-major
de la Compagnie française, M. de Montaigu, et
celui des sociétés affiliées : MM. Vautrin (Pétroles
« Algérie »), Granier, Deferre et Baron (pétroles
Mory) et M. Burou (Stelline), Labreuil.
Au cours du cocktail qui fut offert à l’issue de cette réunion,
chacun commenta cette magnifique réalisation.
Long de 800 kilomètres, 80 centimètres de diamètre,
le pipe-line fut commencé en 1950 et Inauguré par le roi
d’Irak le 18 novembre 1952