La Joyeuse Union Don
Bosco.
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LA NAISSANCE
DUN PATRONAGE AU RUISSEAU
Jespère que cette mise au point rassurera ceux qui ont oeuvré pour lhistoire de nos quartiers et de notre pays Cest en 1947 que larchevêché dAlger a décidé le transfert de la congrégation salésienne assez peu connue dans lAlgérois, du boulevard Auguste comte BELCOURT à la Rue Polignac ou était située léglise Ste Monique . La mission de la congrégation avant tout et par tous les moyens, était de soccuper des jeunes, et je pense que le quartier du Ruisseau navait pas été choisi au hasard. Une véritable chance pour cette jeunesse croissante et désuvrée. Il y avait bien sur, le coté religieux, mais les nombreuses activités du patronage étaient telles, que cela ne décourageait pas la nombreuse affluence attirée par le sport, le Basket-Ball, la musique, les colonies de vacances et les différentes excursions. Don BOSCO, saint italien avait fondé cet ordre dont le siège était a TURIN et avait a son actif plusieurs dizaines décoles dapprentissage disséminées dans la monde entier et réservées à lenfance défavorisée. Les deux plus importantes en Métropole étaient à NICE et à Marseille. En Algérie cétait surtout limplantation de patronage avec en activité principale le sport, à ORAN, les fameux spartiates plusieurs fois champions dAlgérie de Basket Ball la J U S, et bien sur depuis peu au Ruisseau la JUDB qui participait au championnat dAlger et qui avait une équipe senior rivalisant avec les meilleures équipes, ce fut notre héritage. Mais revenons au Ruisseau, cétait dans un ancien hangar que léglise Sainte Monique avait été installée. A quelle date? Aucune idée, ce que je sais cest quelle existait en 1941 date à laquelle jai fait ma communion solennelle, suivi peu après de mon entrée dans la vie associative, en effet jadhérais aux curs vaillants. Cette église était mitoyenne avec la société saint frères, dont la principale activité était de vendre ou de louer des bâches, et de lautre coté limprimerie de la banque lAlgérie. Il y avait deux entrées un accès direct à léglise et lautre dans une grande cour. les deux donnant sur la rue polignac, grande artère qui reliait la rue de Lyon à la rue Sadi Carnot (le Ruisseau à Hussein dey). Une partie de la cour, séparée par un grand mur, était réservée à lhabitation du curé LE COQ, belle villa qui abritait sa famille. Sur cette partie on trouvait un bâti, sur lequel reposait une énorme cloche placée là, par défaut de clocher. Il y avait également un tourniquet pour lamusement des enfants. Il est temps de faire connaissance de cette équipe qui allait changer le paysage de ce quartier. Le Père Sylvestre SANTONJA, directeur rebaptisa léglise qui prit pour nom Sainte Monique-Saint Jean Bosco, il était secondé du Père DUNANT, chargé plus particulièrement du culte, du Père JOSEPH, beaucoup plus âgé qui avait la charge de lintendance et du jardinage. Dans cette équipe il y avait également un coadjuteur pour seconder le Père directeur dans ses nombreuses activités. Quelques bénévoles avaient suivi, remplacés par la suite par des habitants du quartier. Ce club a été pour moi une expérience fabuleuse, cétait la première fois que lon me demandait daider et de servir, javais jusqualors toujours reçu et jamais donné, cest pourquoi vous trouverez dans ces lignes beaucoup de passion car les résultats étaient merveilleux celui qui na pas assisté à cette mise en place de tous les rouages dun club ne peut se rendre compte du travail accompli par tous. Le Père Sylvestre navait pas mis longtemps pour avoir les appuis nécessaires pour la mise en route du patronage. Les services de la Mairie ont transformé la cour en terrain de basket, nous avons abattu le mur qui séparait la cour de léglise du presbytère, les caves sous léglise emménagées en salle de projection, ou tous les jeudi il y avait la lanterne magique avec, les films de tintin et autres. Le déménagement se faisait, par petites étapes pratiquement tous les jours, avec une charrette attelée dun âne du Boulevard Auguste Comte à la rue polignac. Les deux compères Christian Assante, et Martial Labarbe doivent sen souvenir. Le Père Sylvestre se transformait en entraîneur de Basket. Cétait curieux a voir car il remontait sa soutane pour participer au jeu tout en arbitrant, nous navions jamais pratiqué ce sport, et lengouement fut le moteur de cette expérience. En quelques mois nous étions prêts a affronter la compétition. Le patronage sétoffait. Après les enfants ce fut au tour des parents de venir grossir les rangs. Il fallait un président M.Lescure était tout trouvé, une marraine pour le club, Mme Rives fut la bienvenue, des accompagnateurs pour les plus petits, Mrs Bruguerra, Molto, Jonquille, des dirigeants de ligue Dancet, Ripoll Georges, Blasco. Dautres prenaient des cours darbitrages, des cours de tenue de table et là, nous avions un champion Jeanjan Richardi, il navait pas son pareil pour faire durer une partie quand nous perdions. Cest assez dur de citer tout le monde car fatalement dans la quantité on en oublie toujours, les dames avaient pour charge la confection des équipements car il nétait pas question de les acheter, et la mercerie Ribaud navait pas son pareil pour nous fournir les tricots de corps de couleur bleue marine de toutes tailles. Le ruban rouge pour le tour du cou et les emmanchures, le tissu blanc pour les chiffres, seules les cuissettes étaient achetées. Lachat de survêtement interviendra plus tard quand les finances le permettrons. Je partageais mon temps de libre entre mes entraînements en équipe junior à BELCOURT, ou nous avions la chance davoir déjà des joueurs chevronnés, Rosello, Arrèse, Gomez, Rossaza, Martinez, Pennachio et jen oublie certainement, qui ont permis aux Perez, Cardona, les deux Solbes, de pouvoir évoluer dans ce sport que nous ne connaissions pas six mois avant. Les entraînements des cadets et des minimes se faisaient dans la cour de léglise. Parallèlement je prenais aussi des cours darbitrage, cétait vraiment une époque chargée. cétait épuisant mais quelle satisfaction, les jeunes qui jusqualors traînaient leurs savates (sandales), au Ruisseau, désuvrés, avaient un but et cela fonctionnait a merveille. Dernièrement cest à dire en 2004, à la réunion dUzès, un jeune de lépoque, il a maintenant soixante ans, a résumé en une courte phrase ce que suis en train de développer Si le père Sylvestre nétait pas arrivé au Ruisseau nous serions tous devenus des bandits. Les pères salésiens noubliaient pas pour autant la religion, quand le dimanche les compétitions commençaient très tôt, je parle pour les minimes et les cadets, il nétait pas question pour eux daller participer à un match sans aller à loffice. Cest là, que le Père Sylvestre, obligeait ces joueurs a venir assister à la messe de très bonne heure. Cette messe avait lieu chez les surs au dispensaire Rue des Sports, lequel était mitoyen avec limmeuble ou jhabitais, le bâtiment A. Les consignes étaient sévères pas de participation sans messe, même au détriment du gain de la compétition. Les samedi après midi étaient consacrés à la visite médicale, car pour obtenir la licence il fallait absolument une attestation dun médecin. Il fallait accompagner les futurs joueurs chez le docteur Violet qui devait constater la forme physique de chaque individu. La machine était en marche et elle ne sarrêtera malheureusement quà cause des événements et de notre départ dAlgérie. Toutes ces années passées ont vu grandir ce club, qui bien sur, a eu des hauts et des bas. Tout les éléments pour sa réussite avaient été réunis, une paroissienne avait fait don dun terrain au ravin de la femme sauvage, et enfin nous avions un stade bien à nous, un beau terrain, une tribune, des vestiaires, une buvette tenue par notre ami Jojo. Ce stade avait permis de commencer a construire la nouvelle église. Si je vous parle de cette nouvelle église dont le projet était grandiose, cest quelle a compté aussi dans nos activités. Une salle paroissiale immense en sous sol et le lieu du culte au-dessus. Seule la salle paroissiale a vu le jour, église provisoire mais aussi, salle de théâtre, ou pendant trois ou quatre ans nous avons donné la PASSION DU CHRIST. Une fois la pièce bien rodée, nous nous sommes produit au cinéma le REX et nous nétions pas peu fiers. Il faut dire quavant den arriver là, beaucoup de répétitions, de rires, de fous rires et toujours cette présence, cette disponibilité du Père Sylvestre et surtout sa patience. Comme je lai dit plus haut les répétitions nétaient pas tristes, nous étions une bonne trentaine dacteurs, le rôle du Christ était tenu par Pierre Cardona ou Claude Cuocolo . Il faut citer dautre activités, ils nétaient jamais a court didée ,la création dune fanfare, lorganisation de voyages en Italie à loccasion, de la canonisation de Dominique Savio, élève de Don bosco, passage oblige par la maison mère a Turin, puis Rome pour la cérémonie, puis Assise. Pour terminer, une petite visite à lécole dapprentissage de Nice. Participaient à ce voyage, Mr Bruguerra, Giordano Dominique (dit mimi), son frère Giro, et votre serviteur. Un voyage au Maroc, une délégation de plus de cinquante personnes comprenant entre autre léquipe première pour rencontrer celle du patro de Port Lyautey. Logés chez des bonnes surs, là aussi, visite de Casablanca et de Rabat. Au retour, arrêt à Oran, des souvenirs inoubliables qui marquèrent notre vie. Il y avait aussi les colonies de vacances, tous les ans les plus nécessiteux et les autres, en tout soixante dix y compris lencadrement prenaient les cars pour se rendre a Novi tout prés de Cherchell a 120 kilomètres du Ruisseau. Le père Sylvestre et un coadjuteur dirigeaient cette colonie qui était tenue sur place par des surs. Je pense avoir fait le tour des activités, non seulement pour les enfants mais aussi pour toutes les familles du Ruisseau qui se reconnaîtrons dans ce petit exposé. Je me devait de faire un brin dhistoire, ne serait-ce que pour la mémoire du Père Sylvestre, du Père Amil et du père Palkovitch, auteurs de cette réussite.
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