L'église
du Ruisseau
C'est dans un ancien entrepôt
de peaux d'animaux que l'on célébra ie culte, pour
la première fois, dans ce quartier. Le modeste mur qui longe
la rue Polignac ne laisse en rien supposer la présence d'une
eglise. En 1936, lorsque M. l'abbé Parascandoia. après
avoir procédé, avec son père, aux transformations
des lieux, céda la place à M. l'abbé Le Cocq,
le nouveau curé du Ruisseau eut encore de nombreux travaux
à exécuter pour rendre le sanctuaire à peu
près convenable et digne de sa protectrice : sainte Monique,
mère du grand saint Augustin. Néanmoins, ii fallut
admettre que ce baraquement, construit de bois et de briques, ne
pouvait être que provisoire et déjà, en 1938,
le jeune pasteur fit établir un projet de construction d'église.
La guerre anéantit les premiers espoirs. Le manque de prêtres
compliqua encore la situation et Mgr l'Archevêque fit appel
aux Salésiens. Ceux-ci transférèrent leur siège
de Belcourt au Ruisseau, avec leur société sportive
et leurs associations. Le 17 octobre, le R.P. Santonja, directeur
des ouvres salésiennes du boulevard Auguste-Comte, prit alors
la direction de la paroisse. Il envisagea aussitôt la construction
d'une église, en fonction des importants besoins du populeux
quartier. Comment alors ne pas mettre ce nouveau projet sous la
protection de Dom Bosco, le grand bâtisseur d'église
?
C'est ce que fit le père Santonja.
Aussi, le jour de la solennité du fondateur de l'ordre, Mgr
Leynaud rendit hommage aux Salésiens de cette paroisse et
annonça que celle-ci porterait désormais le nom de
Sainte-Monique-Saint-Jean Bosco.
Le 5 juin 1949, Mgr l'Archevêque bénit la première
pierre de la future église dont la construction monte progressivement.
L'édifice ressemblera à celui des Pères salésiens
de Charonne (près de Paris). Realisés par tranches
successives, les travaux reprendront au printemps prochain.
Leur importance dépend toutefois de la générosité
des fidèles.
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J'ai visité la maison de Don Bosco à Ronda, en Andalousie.
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