Le
RUISSEAU- Alger :
|
L'INCENDIE DU RU1SSBAU Un incendie d'une violence extraordinaire a dévasté les Établissements Alfred Borgeaud, au Ruisseau. Le feu se déclara, au cours de l'après-midi dans des piles de balles de liège. Aussitôt sur les lieux, le poste des sapeurs-pompiers du Ruisseau s'efforçait de noyer le foyer, mais l'eau fit défaut et, malheureusement, les piles de liège en combustion s'écroulant communiquaient le feu à des hangars emplis de liège, de laines et de peaux. Le feu se propagea. Par mesure de précaution, on fit évacuer les habitations voisines sérieusement menacées ; puis les pompiers des différents postes d'Alger arrivaient sur les lieux, bientôt rejoints par ceux d'Hussein-Dey et par les piquets d'incendie des divers corps de troupe : génie, train, tirailleurs, chasseurs. Toutes les arroseuses de la ville, les autopompes et la pompe de l'aviation furent mises en action et, en attendant que l'eau arrivât en plein, on recourut à celles des puits et à la citerne de l'imprimerie de la Banque. Un vent violent s'étant pris à souffler, on eut l'impression que tout le quartier allait être détruit. Il fallut se borner à circonscrire le feu, protéger les bâtiments' encore épargnés et laisser brûler les autres. Toute l'usine Alfred Borgeaud n'était plus qu'un immense brasier d'où s'émettait, avec des flammèches, une intense fumée. Vers huit heures du soir, l'incendie était circonscrit, mais la masse énorme des marchandises accumulées là continuait à se consommer. Les dégâts sont très importants et s'élèvent au chiffre approximatif de quatre millions. Toutes les autorités, MM. Dubief, Théaux, Bardinat, ainsi que de nombreuses notabilités, MM. Raffi, maire d'Alger ; Chaumel, maire de Kouba ; Luccioni, maire d'Hussein-Dey, se trouvaient sur les lieux. |
350Ko
|
|
|