Le RUISSEAU- Alger :
L'usine Torafric*
a été la proie des flammes
* pas trouvé dans annuaire 1961...

Dans la soirée d'hier, aux environs de 22 h. 15, les habitants du Ruisseau étaient tirés de leur premier sommeil par une brusque illumination et une agitation Insolite. Bientôt les avertisseurs des autos-pompes de la ville se faisaient entendre.

Aussitôt, aux fenêtres les curieux apercevaient de hautes flammes qui s'élevaient de l'usine Torafric, chemin de la Femme-Sauvage. Là, dans les entrepôts contenant des emballages pleins ou vides, le feu venait bimsquement de se déclarer et prenait rapidement de grandes proportions.

Au milieu de gerbes d'étincelles, dattes, figues, raisins secs et sacs de caroubes entraient en combustion.

Et ce fut quelques Instants après, cependant que douze lances inondaient le gigantesque brasier, l'écroulement d'une partie du toit de l'usine, faisant pencher dangereusement une des façades.

Les trois postes de pompiers de la ville étaient là qui luttaient contre le sinistre, sous la direction du commandant Subra. Au bout de deux heures d'efforts acharnés, les sauveteurs avaient écarté tout danger et seule subsistait de l'incendie une abondante fumée au milieu de laquelle s'apercevaient confusément des braises rougeoyantes.

Les importants dégâts causés par le sinistre, dont la cause serait accidentelle, sont couverts par une assurance, nous a assuré le propriétaire de l'usine, M. Tiar.

Détail pour le moins pittoresque : les deux gardiens de l'usine, Bekki Ahmed et Abdelouaâb Tahar, n'ont rien vu, rien entendu, et il fallut l'intervention énergique de la police pour les réveiller. Ils s'aperçurent alors qu'il y avait le feu...

Leur dernière ronde avait été effectuée à 21 heures. Et ce fut tout ce qu'ils purent dire.

Ils seront tous deux interrogés au commissariat de police demain matin.

D'après les premiers éléments de l'enquête le feu aurait pris de l'extérieur, à une des portes de l'usine
(suite dans les articles.)

Extraits de l'Echo d'Alger des 27 et 28-9-1949 - Transmis par Francis Rambert
avril 2020

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L'usine Torafric*

L'usine Torafric*



Chemin ou route de la femme sauvage
Chemin ou route de la femme sauvage