Rue Michelet
et adjacentes
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La rue Michelet est restée
célèbre par le bar l'Otomatic, tant prisé par
les étudiants. Ce bar débuta sa carrière dans
les années trente et devint tout de suite un lieu de curiosité
car ses murs de marbre noir avaient des niches, protégées
par du verre, qui exposaient des sandwichs et des pâtisseries.
Un progrès pour l'époque, il suffisait de glisser une
pièce dans une fente près d'une niche pour que la vitre
montât avec une lenteur solennelle, libérant la friandise
convoitée. C'était automatique, d'où le nom de
ce bar. Hélas, la resquille étant souveraine chez les
étudiants, le système ne s'avéra pas rentable
et la direction supprima rapidement les vitrines à sandwichs...("Alger
de ma jeunesse", Ed.Gandini, p.27) https://fr.wikipedia.org/wiki/ Djamila_Amrane-MinneDanièle Minne participe en 1956 à la grève des étudiants et rejoint la rébellion des nationalistes algériens sous le nom de Djamila. Membre du « réseau bombes » du FLN durant la bataille d'Alger, elle fait partie du groupe de jeunes femmes poseuses de bombes dans les lieux publics d'Alger, en particulier les cafés fréquentés par la jeunesse, causant la mort de plusieurs personnes. Le samedi 26 janvier 1957, Danièle qui est encore mineure (17 ans) participe à un triple attentat du FLN dans trois brasseries de la rue Michelet située dans le quartier européen. Elle pose sa bombe dans le bar Otomatic à Alger, tandis que ses complices déposent d'autres engins explosifs au Coq-Hardi et à La Cafeteria. Le bilan de ces attentats est de « quatre femmes tuées, 37 blessés hospitalisés dont 21 femmes, dont 2 dans un état alarmant » selon Le Journal d'Alger. Condamnée le 4 décembre 1957 à sept ans de prison, incarcérée à la prison de Barberousse, transférée en suite en France, elle est libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée en application des Accords d'Évian. |
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