rue Michelet
- Alger
L'incendie a provoqué un million
de dégâts
aux moulins Grima
Le travail sera arrêté près d'un an pour permettre
le remplacement de la presque totalité des machines
Echo des 4 et 5-2-1938 - Transmis
par Francis Rambert
Un incendie d'une grande violence
a détruit hier, en quelques heures, la majeure partie de l'important
matériel du moulin Grima dont les vastes locaux se dressent
entre la rue Horace-Vernet et le chemin Yusuf, en face du terminus
des T.A.( 
voir plan, plus bas.)Vers 18 heures et demie, plusieurs locataires des immeubles qui entourent le moulin Grima virent sortir, par les larges baies, des tourbillons de fumée. Ils aiertaient aussitôt le commissariat ainsi que le chef meunier, M. Butz, qui se trouvait dans les parages. A cette heure, fort heureusement, tous les employés avaient quitté le moulin. Lorsque M. Butz arriva dans la cour il constata que de la fumée sortait du rez-de-chaussée en larges volutes. Faisant le tcur de l'immeuble il vit, sur l'autre façade, de grandes flammes jaillir par les fenêtres des deuxième et troisième étages. La lutte s'organise Cependant, M. Detchessanar, commissaire de police d'arrondissement, avait alerté les pompiers du poste Bruce qui, quelques instants plus tard, arrivaient sur les lieux du sinistre. Aussitôt, deux pompes et une auto-citerne du service des eaux entrèrent en action. Sous la direction des capitaines Lippert et Dangla, plusieurs lances étaient mises en batterie sous la lumière éclatante des projecteurs du groupe eiectrogène. On attaqua le foyer sur deux points à la fois : sur les deux façades droite et gauche face à la rue Horace-Vernet. Les pompiers firent bien vite un bon ouvrage et réussirent vers 19 heures à noyer un foyer aux premier et second étages. Malheureusement, le feu trouvant un aliment idéal dans le bois des élévateurs — qui de plus faisaient cheminée — se communiqua aux étages supérieurs. Bientôt les flammes jaillirent par le toit. Devant la gravité de la situation, le colonel Richier et M. Salles, adjoints au maire, qui étaient arrivés sur les lieux très rapidement, en compagnie de M. Blondin, ingénieur en chef du service des eaux, donnèrent des ordres pour que toutes les pompes disponibles soient dirigées sur le lieu du sinistre. Peu de temps après, sept pompes ou auto-citernes étaient ainsi à la disposition des sauveteurs. La lutte reprit plus acharnée et les soldats du feu, pénétrant dans l'immeuble en flammes, cherchèrent à approcher les foyers pour mieux les circonscrire. (suite dans l'article.) |
