Rue d'Isly
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A L'ALHAMBRA La reprise, l'an dernier, du répertoire de comédie au Théâtre de l'Alhambra, fut le plus considérable succès de la saison. Pendant plus de huit mois, chaque soir, le coquet théâtre fit salle comble. Les débuts de la saison 1920-1921 ont déjà fourni la preuve que touristes et habitants d'Alger retrouveront, dans cet établissement de haut luxe et de bonne tenue les agréables soirées pendant lesquelles se pressaient, aux entractes, dans le gai jardin d'hiver, le public le plus select. - Que comptez-vous faire ? avons-nous demandé à M. Malinconi. - Ce qu'il y a de mieux. - Tous les directeurs disent cela. - Je vais vous le prouver. Prenez d'abord le tableau de la troupe et, avant d'énumérer les artistes, lisez le nom du décorateur : M. Le Monnier. - Celui qui a brossé les si jolis décors de l'Abbé Constantin ? - Précisément. M. Le Monnier a peint de nombreux décors pour les théâtres parisiens, je l'ai chargé de rénover tout notre matériel qui, avouez- le, était déjà digne d'une très grande ville. Comme chef machiniste, j'ai engagé M. Junca qui, récemment, dirigeait encore la machinerie de la Gaîté Lyrique. Le metteur en scène, vous le connaissez, c'est M. Le Danois. Croyez-vous qu'avec ces trois artistes les ouvrages que je donne puissent être mal " habillés " ? - Le public s'est déjà rendu compte du merveilleux souci de mise en scène, de la beauté artistique des décors, de la précision des truquages... - Je suis heureux de vous l'entendre dire. - Quant aux artistes... ? voir suite sur le livret Nota: j'ai dû reprendre la dernière page. |