Notre Dame des Victoires
rue de l'Etat-Major, rue de l'intendance
-Alger, rue Bab-el-Oued
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| N.-D. DES VICTOIRES Si l'on considère la forme intérieure de l'édifice, on se rend compte que l'actuelle église de N.-D. des Victoires a été autrefois, avant d'être une mosquée, un sanctuaire vénitien ou byzantin. Ce que l'on sait de façon plus précise c'est que la mosquée fut aménagée en 1622 par Ali Bitchnin, renégat vénitien, dont le fils devint un corsaire redoutable. A l'arrivée des Français en Algérie, elle fut transformée en pharmacie de l'armée, puis remise au culte catholique en 1843. On remarque que la nef est carrée, coiffée d'une coupole octogonale. Trois galeries recouvertes d'une vingtaine de petits dômes entourent la nef centrale et constituent, de chaque côté, une nef latérale et au fond - le côté où est élevé l'autel faisant exception - un heureux prolongement du sanctuaire. C'est sous ces galeries magnifiquement ciselées que se font les nombreuses et imposantes processions assurées généralement par la pieuse colonie italienne. Celle-ci a su, du reste, marquer sa dévotion par des présents. Nous avons dit, par ailleurs, que N.-D. des Victoires avait été la cathédrale provisoire de 1844 à 1860. La paroisse a acquis, à cette occasion, des vases sacrés de grande valeur offerts par la reine Amélie, d'un tableau de Carrache représentant l'Assomption, et d'un calice d'or entouré de pierreries et décoré d'un coq, symbole de la vigilance, dons du pape Grégoire XVI. Extérieurement. l'église de N.-D. des Victoires n'offre comme aspect original que le voisinage des boutiquiers qui tiennent commerce dans les étroits magasins aménagés sous l'édifice, et la foule variée et sympathique qui circule intensément dans ce populeux quartier. |
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