Depuis longtemps déjà,
de larges crevasses étaient visibles sur les façades
de la maison portant le numéro 3 de la rue Bab-el-Oued, et
les habitants, justement inquiets, en avaient avisé la Régie
foncière pour prendre toutes dispositions utiles.
Mais le danger est devenu plus menaçant depuis que le quartier
est secoué par les explosions des mines que nécessite
la construction du grand égoût collecteur.
Le vieil immeuble souffre en effet de cette dernière épreuve,
et les lézardes se sont encore dangereusement agrandies.
Hier matin, sur l'intervention der locataires, les pompiers ont
été alertés et des mesures ont enfin été
prises.
MM. Coulomb, chef architecte de la ville, Molbert, ingénieur
de la ville d'Alger, et les représentants de la Régie
foncière se sont rendus sur les lieux et ont longuement discuté
des mesures à prendre.
Résultats : interruption de la circulation pour toute voiture
autre que les T.A., plus d'explosions de mines, interdiction aux
passants de longer les arcades, étayage de l'immeuble. Espérons
que ces mesures, prises un peu tardivement, seront efficaces et
rassureront les locataires.
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