Saint Serapion, religieux de l'Ordre de la Merci
martyrisé à Alger en 1240
sur site le 16/10/2002...+ oct. 2015

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------A la demande des évêques de Barcelone et de Gérone, la Congrégation des Rites confirma le culte rendu à Saint Sérapion, le 20 mars 1728, après une enquête qui porta surtout sur sa renommée de sainteté, sa biographie étant admise sans discussion.
------Pourtant on aurait tort de s'imaginer que l'histoire du saint martyr est claire ; sa fête tombe un jour déja occupé par un autre Sérapion, ce qui indique qu'à moins d'une coïncidence curieuse on ignorait le jour exact de sa mort. Des études plus poussées amenèrent sans doute des rectifications à l'esquisse biographique que nous donnons sous toutes réserves.
------Né en Angleterre, Sérapion fut élevé à la cour du duc d'Autriche. Il vint en Espagne avec le duc pour aider le roi Alphonse VIII dans sa lutte contre les Maures. Ils arrivèrent pendant une trêve, au grand regret de Sérapion qui aurait bien voulu montrer sa vaillance et était prêt à mourir pour chasser l'infidèle.
------Quand le duc retourna dans son pays, Sérapion obtint de rester pour se battre à la première occasion. C'est alors qu'il rencontra des religieux de la Merci et qu'il comprit que, s'il n'avait pu risquer sa vie dans une bataille, il pourrait conquérir la palme du martyre en se rendant chez les infidèles pour racheter des captifs.

----Il rentra donc au couvent de Barcelone où il rencontra Saint Pierre Nolasque, le fondateur, et Saint Raymond Nennat. Ses vertus le firent remarquer et, pour ne pas contrarier son désir de libérer des prisonniers, Pierre Nolasque le chargea d'aller racheter quatre-vingt-dix-huit captifs à Murcie. A son retour il l'envoya à Alger en compagnie du Frère Bérenger de Bagnères.
------Cette fois Sérapion n'eut pas assez d'argent pour payer la rançon de quatre-vingt-sept prisonniers et, comme certains d'entre-eux, les jeunes surtout, étaient en danger de perdre la foi, il les envoya sous la conduite du Frère Bérenger en se constituant lui-même prisonnier à leur place.
------Non content d'affermir les chrétiens dans leur foi, Sérapion prêcha publiquement l'Evangile et réussit à convertir quelques musulmans. Prévenu, le tyran le fit enfermer et le fit fouetter pour lui arracher une apostasie puis, voyant que c'était inutile, il le condamna à une mort atroce : Sérapion fut attaché à deux poteaux, à l'un par la main droite et le pied gauche, à l'autre par la main gauche et le pied droit ; on lui brisa les membres, on le taillada sur tout le corps, on enroula ses intestins autour d'un treuil, enfin on lui coupa le cou, en partie seulement pour laisser pendre sa tête lamentablement.
------C'était en 1240.

Abbé Vincent Serralda*

au 3-10-2015 : "....L’article concernant Saint Sérapion, signé «Abbé Vincent Serralda» est intégralement repris de la collection «Vies des Saints et des Bienheureux» par les Révérends Pères Bénédictins de Paris, avec toutefois une variante : le mot «rentra» au lieu de «entra», seul détail qui soit de Monsieur l’Abbé, ainsi que deux retours à la ligne.

Le volume de novembre (saint Sérapion étant commémoré le 14 novembre) fut publié en 1954, il y a donc soixante-et-un ans seulement.

A tout seigneur, tout honneur.

Ion Pinualde

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