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site le 6/02/2002
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-------Les
faits se passent sous les quatre empereurs Dioclétien et Maximien,
Constance et Galère Maximien. Cette année-là, les deux
premiers étaient consuls, ce qui nous reporte à l'an 303 ou
304, puisqu'on nous apprend que l'édit de persécution avait
déjà paru. Bien que chrétien, Fabius était soldat.
Il se trouvait en garnison à Césarée ( devenu Cherchell)
en Mauritanie. A l'occasion du concilium de la province, il devait prendre
part à un cortège et il fut désigné pour porter
les enseignes du Gouverneur de la province. -------Attachait-on à ce geste un sens idolâtrique ? Peut-être, car Fabius refusa, jugeant qu'un chrétien ne pouvait pas accepter. Cette désobéissance appelait un châtiment immédiat : il fut mis en prison. -------Au bout de quelques jours, il fut conduit au tribunal et interrogé par le juge une première et une seconde fois. Celui-ci, ne pouvant amener Fabius à apostasier, le condamna à mort : il fut décapité. -------Nous avons résumé, le martyr de Fabius d'après une Passion, seul document ancien qui nous parle de Fabius. Elle se présente assez mal, le style est d'un bout à l'autre celui d'un rhéteur insupportable. Mais une étude attentive a permis à M. Franchi de Cavaliers de distinguer deux partie fort distinctes : le récit du martyre et la translation des reliques. Fabius, en effet, fut exécuté à Césarée de Mauritanie, aujourd'hui Cherchell en Algérie, et ses reliques étaient conservées dans sa ville de Cartenna, aujourd'hui Ténès, à environ quatre-vingt kilomètres à l'Ouest. ------ |
--------Un hagiographe
de Cartenna a voulu raconter la mort héroïque de Fabius et
défendre les droits de ses compatriotes à garder ses reliques
contre les prétentions de Césarée de Mauritanie.
Il a d'abord utilisé une tradition sérieuse, écrite
probablement ; il s'est contenté de l'accommoder à son goût
détestable. Pour la seconde partie, au contraire, il en était
réduit aux maigres ressources de son imagination. o Abbé
Serralda |