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site le 18/09/2002
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| ------Comme nous l'avons déjà
dit à plusieurs reprises au cours de ces articles sur la vie juive,
toute cérémonie, tout rite, qui est en soi, l'accomplissement
d'un commandement divin, est accompagné ou suivi d'un repas. II en
va de même pour le mariage, où les nouveaux époux, après
la cérémonie nuptiale, invitent leur famille, leurs amis,
à un festin, pour célébrer l'événement.
Nous n'entrerons pas, dans ces colonnes dans le détail du repas de
noces, chacun le choisissant selon son goût, mais ce qu'il faut savoir,
c'est que ce repas doit être dressé en l'honneur des mariés,
et que toute l'assistance a un devoir impérieux de les réjouir.
Il est également obligatoire d'y servir du pain et du vin, ainsi
que de la viande, car viande et vin sont, dans la Tradition, symbole de
joie. C'est pour cela qu'à un repas de noces, il y a toujours de
la musique, et ce, même si l'un des deux époux est en deuil,
l'animation musicale est quasi-obligatoire. ------Outre la musique, le repas est accompagné de danses, de chants, tout cela en honneur des mariés. Pendant les 7 jours qui suivent la cérémonie à la synagogue, les époux sont considérés comme des hauts personnages. C'est pourquoi, ils ne doivent absolument rien faire, ni cuisine, ni ménage, ni travailler (sauf dans leur propre appartement pour le mettre en état, ou choisir l'ameublement, etc ...). On danse devant eux, et avec eux, on leur sert, ainsi qu'à leurs invités, les mets les plus raffinés, arrosés de meilleurs vins. ------Arrivés à la fin du repas de noces, la prière (Birkat Hamzone, ) fait mention de l'événement, et en guise d'introduction, nous remercions Dieu de nous avoir fait participer à ce repas baigné de joie. Cependant, on ne doit pas y avoir un comportement frivole, la Majesté Divine étant entre les mariés. On ne verra jamais à un mariage juif, respectant scrupuleusement la Thora, de scènes comme la Jarretière, ou autres facéties de ce type... ------Les actions de grâce après le repas, sont dites mot à mot, en chantant et sur une coupe de vin. S'il y a au moins deux personnages, qui n'ont pas assistés tout à l'heure à la bénédiction nuptiale, alors, après les actions de grâces, l'un des convives, prononcent une autre fois les 7 mêmes bénédictions. Ce sont celles prononcées à la synagogue, sans aucune variante. ------Et il en est de même durant les 7 jours de noces, car un mariage juif en fait, dure, 7 jours, pendant lesquels, tous les soirs, on redit les 7 bénédictions, pour arriver à un total de 7 x7 = 49 bénédictions. Si 7 est un chiffre magique, 49, l'est... 7 fois plus. C'est comblés de bénédictions, que les jeunes époux commencent leur nouvelle vie. Sans oublier que le jour de leur mariage, toutes leurs fautes sont pardonnées. Dans sa bonté, Dieu donne un nouveau point de départ au couple pour une vie meilleure. ------Entrons dans le détail de ces 7 x7 bénédictions. Nous l'avons dit plus haut : les époux, pendant 7 jours, sont considérés comme des rois. On doit les servir, les respecter, les honorer... C'est pour cela, que tous les soirs, ils sont invités chez des parents, des amis, des |
proches, et après le dîner, on procède
chaque soir, mais en un lieu différent aux 7 bénédictions.
Pour dire les 7 bénédiction, il faut remplir ces conditions 1), qu'au moins 2 personnes n'aient pas du tout pris part à l'un des repas ; 2) qu'on mange un repas accompagné de pain, pour qu'on puisse dire à la fin les grâces ; 3) Il y faut également la présence impérieuse de 10 hommes majeurs. Alors, à la fin du repas, on dira à nouveau les 7 bénédictions toujours sur une coupe de vin. ------Les 7 jours sont 7 jours pleins, c'est à dire que si le mariage a eu lieu un dimanche (c'est souvent le cas dans notre communauté), les 7 jours durent jusqu'au samedi soir qui suit. S'il a lieu un mercredi (et telle était la coutume jadis), les 7 jours s'achèvent le mardi, etc... ------Puis, arrive le chabbah. Il y a toujours un chabbath, dans une période de 7 jours. Ce jour-là revêt un caractère spécial, pour le marié. A l'office du matin, un rite particulier lui est réservé. Au lieu de sortir un seul rouleau de la Thora, on en sort deux, dont l'un est porté par le marié, pour lui faire honneur. Sans le ler rouleau, on lira la section sabbatique régulière et au lieu d'y appeler 7 personnes comme c'est l'usage (voir l'article sur le rituel de la lecture de la Thora), on invite à la montée de nombreuses personnes, amis, parents, frères et proches de la mariée (les hommes seulement). Quand le tour du marié arrive, on lui ouvre son Séfer Thora, et quelque soit le moment de l'année, on lira toujours pour le marié le passage de la Génèse qui traite du mariage d'Isaac. Dans ce morceau, on voit qu'Abraham a conjuré son serviteur de ne prendre pour son fils Isaac, qu'une femme de la même origine éthnique que lui-même (de la famille abrahamique). Ce texte est composé des 7 premiers versets (encore une fois le chiffre 7) du chapitre 24 de la Génèse. Mais, particularité ; dans nos communautés d'Afrique du Nord, ce passage est cantilé avec emphase et traduit en Araméen, par un autre membre de l'assemblée L'Araméen est la langue véhiculaire de tout l'orient jadis. Jésus lui?même s'exprimait en cette langue. D'ailleurs, la Micha et le Talmud sont en grande partie rédigés en araméen, puisque tout le monde le parlait. Aujourd'hui, bien que cette langue soit tombée en désuétude, la tradition s'est conservée de lire pour le marié, le jour du chabbath qui suit son mariage, ce passage de la Thora en hébreu, dans le texte, d'abord, puis en araméen. ------Après l'office, suit le repas du chabbath, qui est lui aussi suivi des 7 bénédictions. Cependant ce jour-là, on n'exige pas de nouveaux invités, la journée de chabbath étant l'invitée, par excellence. ------Comblés par 49 bénéfictions les nouveaux mariés peuvent enfin rentrer chez eux pour une nouvelle vie de bonheur. |