Radio-Alger
Alger. tout comme Paris et Lille, aura la télévision.

UNE CHAINE ALGERIENNE
Paris a son émetteur depuis 1950. Lille depuis 1951. Les centres de Strasbourg, Lyon et Marseille sont en chantier. Notre ville figure au budget de 1953 avec Gueitwlller, Nancy et Amiens et sera le premier maillon de la chaîne algérienne : Oran. Tlemcen. Constantine et Bône.

L’édification de l’émetteur algérois. sur un emplacement à déterminer, l’installation de ses équipements « Video » et des services de la Radio (actuellement groupés rue Hoche) dans la future Maison de la Radio, au boulevard Bru, est une opération estiméeà 800 millions environ Et le général Leschi est très optimiste, quand aux crédits et à la bonne marche des travaux qui débuteront en octobre prochain.

LE FUTUR ÉMETTEUR ALGÉROIS

A cette date, nous verrons arriver les « équipes de mesure », chargées de repérer l’emplacement optimum de l’émetteur. Ce qui ne sera pas chose facile, car Alger est. une ville extrêmement « chahutée » avec sa ceinture de collines.

Ce centre sera certainement construit dans le Sahel et ses caractéristiques seront les suivantes : puissance, 50 KW. ; fréquence 200 mégacycles ; sa portée. 40 à 50 km.
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Echo d'Alger du 3-5-1953 -- adressé par Francis Rambert
mise sur site :juin 2024

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Alger. tout comme Paris et Lille, aura la télévision.

Cette fois, les jeux sont faits. Alger. tout comme Paris et Lille, aura la télévision. L’information est de source sûre, car nous la tenons de la bouche même du général Leschi, de passage dans notre ville.

Le général Leschi, qui est directeur des Services techniques de la Radiodiffusion et télévision françaises, tenait, en effet, samedi matin une conférence de presse. Il aborda, au cours de cette réunion, tous les problèmes d’équipement et d’infrastructure posés par la « domestication des ondes ».

UNE CHAINE ALGERIENNE
Paris a son émetteur depuis 1950. Lille depuis 1951. Les centres de Strasbourg, Lyon et Marseille sont en chantier. Notre ville figure au budget de 1953 avec Gueitwlller, Nancy et Amiens et sera le premier maillon de la chaîne algérienne : Oran. Tlemcen. Constantine et Bône.

L’édification de l’émetteur algérois. sur un emplacement à déterminer, l’installation de ses équipements « Video » et des services de la Radio (actuellement groupés rue Hoche) dans la future Maison de la Radio, au boulevard Bru, est une opération estiméeà 800 millions environ Et le général Leschi est très optimiste, quand aux crédits et à la bonne marche des travaux qui débuteront en octobre prochain.

LE FUTUR ÉMETTEUR ALGÉROIS

A cette date, nous verrons arriver les « équipes de mesure », chargées de repérer l’emplacement optimum de l’émetteur. Ce qui ne sera pas chose facile, car Alger est. une ville extrêmement « chahutée » avec sa ceinture de collines.

Ce centre sera certainement construit dans le Sahel et ses caractéristiques seront les suivantes : puissance, 50 KW. ; fréquence 200 mégacycles ; sa portée. 40 à 50 km.

La définition est bien entendue celle adoptée par la métropole : 819 lignes (ce qui donne des images très nettes).

Quand à l’exploitation, qui com mencera en 1955. elle sera alimentée par la production parisienne et lalocale.

Paris nous enverra des films en 16 mm, et grâce à un nouvel appareil - le Kinescope (enregistreur de films) - l'usager algérois verra l’événement parisien avec un décalage de 24 heures sur la capitale.

LES PARISIENS VERRONT LES FÊTES DU COURONNEMENT

Le général Leschi brossa un tableau rapide des réalisations obtenues à Paris : le Téléjournal a accompli de véritables performances.

C’est ainsi que lors d’une récente chute de ministère, la nouvelle équipe présentée sur le perron de l’Elysée. à 8 h. 5, fut filmée par les « chasseurs d’images » et passa une demi-heure plus tard sur l’antenne... apprenant presque immédiatement aux Français qu'il y avait encore quelque chose de changé au gouvernement !

La revue du 14 juillet, l'an der nier. fut reçue en Angleterre. Et cette année - échange de bons
procédés - les récepteurs parisiens reproduiront les fêtes du couronnement. Ces cérémonies d’ailleurs seront diffusées plus loin : Benelux et Scandinavie. Les transformateurs de standard (l’Angleterre et d’autres pays n’ont pas la même définition) permettent cette adaptation des ondes porteuses d’images ; ia station de Lille forme la plaque tournante de ces réseaux.

Répondant à une question, le général Leschi précisa qu’il y avait environ 100.000 récepteurs en France.
L’Angleterre en compte près de deux millions pour sa part.

Cependant, la cadence sera accélérée l’an prochain avec une fabrication mensuelle de 25.000 appareils.

Rappelons que leur prix oscille au tour de 100.000 francs. Le combiné « radio - télévision - pick-up » » vaut 250.000 francs.

La taxe télévision est trois fois celle de la radio (soit 3.600 francs par an, à peu près). INVRAISEMBLABLE MAIS VRAI !...

Quelques dizaines d’impatients ont paraît-il. déjà leurs postes récepteurs en Algérie. Certains - dont les appareils viennent des U.S.A. - ne pourront s’en servir pour la bonne raison qu’il n’existe pas - à notre connaissance - des transformateurs de standard individuels (les États-Unis ont aussi leur définition).

Parmi ces usagers – en puissance tout au moins - un Orléansvillois a eu, dit-on, de drôles de surprises : des images floues, imprécises et fugitives apparurent sur son écran.

La chose qui paraît à reine croyable n’étonna pas le général Leschi : « Des conditions atmosphériques particulières permettent cette propagation des images. C’est ainsi que des Hollandais virent apparaître, un jour, le visage de Staline et que, plus étonnant encore, des images parisiennes furent captées à Johannesburg.

» La radio - professionnels et amateurs le savent bien – connaît aussi ces phénomènes étranges.
Comme quoi, le vrai peut n’être pas toujours vraisemblable... »