Radio-Alger
T.S.F.
Une visite à Radio P. T. T. Alger du Gouvernement général

Une visite à Radio P. T. T. Alger du Gouvernement général

Grâce à l'initiative du Radio-Club d'Algérie et à l'autorisation bienveillante de M. Garcin, l'actif et sympathique président de l'Amicale du poste Radio-Alger, de nombreux algérois furent admis, dimanche dernier, à visiter cette importante station de T.S.F. Elle porte la voix de l'Algérie non seulement dans l'hinterland algérien, mais encore dans toute l'Europe occidentale.

Située au faîte de la colline du Jardin d'Essai, dominant la baie d'Alger qui lui sert d'immense réflecteur - et nous croyons que c'est une des principales causes de sa merveilleuse portée vers le Nord - ses antennes sont visibles de fort loin. Ces dernières sont soutenues par deux pylônes, hauts dé cinquante mètres et espacés d'autant. Entre les pylônes se trouve le bâtiment principal où sont les appareils d'émission (fig. 1)

La terre est constituée par un vaste réseau de bandes et de fils de cuivre, enfouis à cinquante centimètres sous le sol et dont la surface couvre tout le terrain.
Au bas du pylône de droite est installée provisoirement une maisonnette qui abrite un poste de radiogoniométrie destiné à repérer les émetteurs clandestins. Il est doublé d'un autre radiogoniomètre situé à la gendarmerie et qui sert au recoupement. D'autre part sans parler de ses possibilités en cas de guerre, cet ensemble pourra rendre de précieux services en cas de sinistre maritime, afin de déterminer la position exacte du navire en détresse lançant des appels par sans fil.



*** La qualité médiocre des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en 1928. Amélioration notable plus tard, dans les revues à venir. " Algeria " en particulier.
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TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE.

Afrique du nord illustrée du 3-11-1928 - adressé par Francis Rambert
mise sur site : fév.2021

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Une visite à Radio P. T. T. Alger du Gouvernement général

Une visite à Radio P. T. T. Alger du Gouvernement général

Grâce à l'initiative du Radio-Club d'Algérie et à l'autorisation bienveillante de M. Garcin, l'actif et sympathique président de l'Amicale du poste Radio-Alger, de nombreux algérois furent admis, dimanche dernier, à visiter cette importante station de T.S.F. Elle porte la voix de l'Algérie non seulement dans l'hinterland algérien, mais encore dans toute l'Europe occidentale.

Située au faîte de la colline du Jardin d'Essai, dominant la baie d'Alger qui lui sert d'immense réflecteur - et nous croyons que c'est une des principales causes de sa merveilleuse portée vers le Nord - ses antennes sont visibles de fort loin. Ces dernières sont soutenues par deux pylônes, hauts dé cinquante mètres et espacés d'autant. Entre les pylônes se trouve le bâtiment principal où sont les appareils d'émission (fig. 1)

La terre est constituée par un vaste réseau de bandes et de fils de cuivre, enfouis à cinquante centimètres sous le sol et dont la surface couvre tout le terrain.
Au bas du pylône de droite est installée provisoirement une maisonnette qui abrite un poste de radiogoniométrie destiné à repérer les émetteurs clandestins. Il est doublé d'un autre radiogoniomètre situé à la gendarmerie et qui sert au recoupement. D'autre part sans parler de ses possibilités en cas de guerre, cet ensemble pourra rendre de précieux services en cas de sinistre maritime, afin de déterminer la position exacte du navire en détresse lançant des appels par sans fil.

La fig. 2 représente la salle des machines, au second plan un moteur électrique actionné par le courant alternatif de la ville entraîne deux génératrices de courant continu qui débitent chacune deux mille volts. Elles sont branchées en série, soigneusement isolées du sol et fournissent le potentiel plaque des lampes d'émission. Les autres groupes sont affectés à l'alimentation des accumulateurs. Une salle spéciale est réservée à ces derniers.

La fig. 3 donne l'aspect de la salle d'émission. En haut et à gauche de cette photographie, on aperçoit le départ de l'antenne avec, juste au-dessous, son ampèremètre. Les deux disques noirs qui se trouvent sur les côtés sont les flasques, avec leur bouton de commande, des condensateurs variables à air qui servent au réglage de l'émission. Derrière la glace qui supporte les appareils précités se trouve le circuit oscillant et les lampes d'émission. Tout à fait à gauche, sur la table, l'ondemètre qui permet de contrôler à tout instant la longueur d'onde de l'émetteur. A droite, cabine d'arrivée de l'alimentation.
Une des particularités de ce poste est l'automatisme de fonctionnement. Il suffit d'appuyer sur une série de boutons qui se trouvent au milieu du panneau de droite, sur l'ovale allongé et, automatiquement les moteurs et génératrices démarrent, prennent leur vitesse de régime, reçoivent l'excitation convenable, les lampes d'émission s'allument, etc.

Si, par oubli, le mécanicien ne fermait pas une porte des cabines, ou si, en pleine marche et dans un moment de distraction, on ouvrait l'une de ces portes, immédiatement le poste cesserait de fonctionner. Enfin, en cas de panne, une lampe témoin s'allume et indique le lieu du dérangement.

La fig. 4 est la photographie du studio actuel, situé à l'ancien lazaret boulevard Baudin. Tout à fait à gauche, les deux microphones posés sur la première sellette et le meuble en blanc.

Les visiteurs furent vivement intéressés par ce qu'ils venaient de voir et surtout par les nombreuses explications de M. l'ingénieur des Établissements Kraemer, de Paris, constructeurs du poste, et MM. Bariani et Mamo qui ont contribué au montage.

En ce qui concerne la radiodiffusion, de sérieux efforts artistiques sont faits et seront poursuivis par l'Amicale de Radio-Alger.

La nouvelle composition de l'orchestre sous l'habile direction de M. Cerlini comprend des éléments de premier ordre tels que : Mlles Madeleine Radisse, 1er violon solo des concerts Pasdeloup, et ex-violon solo à Radio-Paris ; Raymonde Brichet, 1er prix au Conservatoire d'Athènes ; MM. Gonzalès, violon solo, 1er prix du Conservatoire de Madrid ; Marichal, 1er violon, professeur au Conservatoire d'Alger ; Japavaire, contre-bassiste, 1er prix du Conservatoire de Nîmes ; Ortiz, violoncelliste ; Rizzi, violoncelliste.

Ce groupe d'artistes forme deux quintettes affectés : l'un au concert de la matinée ; l'autre, à celui de la soirée.

Actuellement, Radio-Alger marche tous les jours : de 12 h. 30 à 13 h. 30, quintette Cerlini avec dépêches de l'Agence Havas, communiqués commerciaux, choses ou autres. Ensuite de 17 h. 45 à 18 h. 30, journal parlé et bulletin météorologique, bourse, changes, concert, le samedi mercuriales des marchandises de la Chambre de Commerce. Cet horaire va être incessamment modifié et cette émission se fera de 19 h. à 19 h. 30. Cinq fois par semaine, en soirée, le lundi de 20 h. à 21 h. 30 (nouvel horaire), chronique sportive et concert ; mercredi, même heure, causerie scientifique et concert ; jeudi, même heure, causerie littéraire et concert ; vendredi, même heure, causerie agricole et concert ; samedi, même heure, causerie médicale et concert.