-Alger,« le quartier de la marine »
l'avenue du 8 novembre.

Pour éviter la saturation du central téléphonique et des chèques postaux
L’immeuble d'Alger-Bourse sera mis en service vraisemblablement en 1955

Extrait de l'Echo d'Alger du 30-6-1953- Transmis par Francis Rambert

Pour éviter la saturation du central téléphonique et des chèques postaux
L’immeuble d'Alger-Bourse sera mis en service vraisemblablement en 1955

Peu à peu l’avenue du 8-Novembre prend sa forme définitive. D’ici deux ans au plus, sa perspective aérée embellira ce coin pittoresque de l’ancien Alger.
Sur toute la longueur de l’avenue des chantiers sont ouverts. Déjà, les carcasses bétonnées de plusieurs immeubles sortent de terre.

Juste au début de cette artère, formant un angle, des travaux de terrassements sont en cours. Il ne s’agit pas d’un futur immeuble d’habitation. Ce sera un édifice public.
Un de plus ! penserez-vous. Sans doute. Mais vraiment son existence répond à une nécessité.

En juin 100.000e compte ouvert C’est, en effet, un nouveau bâtiment des Postes que l’on s’apprête à édifier. Le bureau d’Alger-Bourse, actuellement situé au Palais consulaire, un central automatique de dix mille lignes et le nouveau Centre des chèques postaux d’Alger y trouveront place.

Aimablement, M. Bouvy, directeur régional du service Postes, Bâtiments et Transports, adjoint du directeur Central des Postes algériennes, M. Labrousse, nous a communiqué les éléments révélant la progression constante des chèques postaux. Progression parallèle, il est vrai, à l’importance d’Alger. Depuis quinze ans, le centre des C.C.P., actuellement installé à la Grande Poste, est mal adapté aux besoins du service.

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Alger-Bourse (sur la droite) et le Monument aux Compagnons du 8 Novembre 1942 par Jacques Missé




Pour éviter la saturation du central téléphonique et des chèques postaux
L’immeuble d'Alger-Bourse sera mis en service vraisemblablement en 1955

Peu à peu l’avenue du 8-Novembre prend sa forme définitive. D’ici deux ans au plus, sa perspective aérée embellira ce coin pittoresque de l’ancien Alger.
Sur toute la longueur de l’avenue des chantiers sont ouverts. Déjà, les carcasses bétonnées de plusieurs immeubles sortent de terre.

Juste au début de cette artère, formant un angle, des travaux de terrassements sont en cours. Il ne s’agit pas d’un futur immeuble d’habitation. Ce sera un édifice public.
Un de plus ! penserez-vous. Sans doute. Mais vraiment son existence répond à une nécessité.

En juin 100.000e compte ouvert C’est, en effet, un nouveau bâtiment des Postes que l’on s’apprête à édifier. Le bureau d’Alger-Bourse, actuellement situé au Palais consulaire, un central automatique de dix mille lignes et le nouveau Centre des chèques postaux d’Alger y trouveront place.

Aimablement, M. Bouvy, directeur régional du service Postes, Bâtiments et Transports, adjoint du directeur Central des Postes algériennes, M. Labrousse, nous a communiqué les éléments révélant la progression constante des chèques postaux. Progression parallèle, il est vrai, à l’importance d’Alger. Depuis quinze ans, le centre des C.C.P., actuellement installé à la Grande Poste, est mal adapté aux besoins du service.

En 1926 étalent enregistrés 8.200 comptes. Le 5 juin 1953, le cent millième a été ouvert. Durant cette période, les locaux n’ont pas connu, ou très peu, l’extension souhaitable.
Dans deux ans, au plus tard, le centre de la Recette principale sera totalement et définitivement saturé.

Trois cent trente agents, répartis en trente-cinq groupes de travail s’affairent dans une ambiance précipitée. Chaque cellule, composée de trois employés, a à sa charge trois mille comptes postaux.

Un bureau, mensuellement, fait un million d’opérations de débit, de crédit, de virements. Le montant total des avoirs est de l’ordre de vingt-cinq milliards.
En 1952, les mouvements de fonds traités par le centre d’Alger ont atteint mille six cents milliards dont 82 pour cent par virements traités gratuitement et sans échange de numéraire.

Développement plus important en Algérie qu'en métropole

Il est d’ailleurs significatif de savoir que, toute proportion gardée, le développement des compte-chèques postaux a été plus important en Algérie qu’en métropole.
De 1949 à 1952, le pourcentage d’augmentation annuel est de 10 % pour la France, tandis qu’en Algérie il est de 25 %.

Dans l’ordre d’importance des bureaux de l’Administration des postes, Alger se situe entre Toulouse et Limoges. A l’origine, le projet de l’annexe d’Alger-Bourse était justifié par le trafic téléphone. A l’heure actuelle son urgence est donc motivée par les compte-chèques postaux. Alger-Bourse paiera en dix minutes

Le bâtiment d’Alger-Bourse conçu par l’architecte Ferrand comportera neuf niveaux représentant approximativement 7.000 mètres carrés.

M. Yacono, inspecteur principal des P.T.T., attaché plus spécialement au service d’étude et de modernisation des postes - orienté vers la facilité du service personnel et de la clientèle - nous a donné quelques précisions sur cette création qui, vraisemblablement, devrait être mise en service fin 1955.

Les travaux de terrassement sont achevés. Dans deux mois le gros œuvre sera mis en train.

Alger - Bourse comprendra deux sous-sols, un rez-de-chaussée, un entresol, quatre étages et un attique.

La disposition et l'aménagement technique permettra, au guichet du bureau de poste d'Alger-Bourse, d'être payé en dix minutes. Alors qu’actuellement il faut deux heures à la Recette principale.

Après la miss en service du centre de C.C.P. de l’avenue du 8-Novembre, ce délai de cent vingt minutes sera ramené à une demi-heure. Amélioration rendue possible grâce à une. liaison, entre les deux centres, à deux tubes pneumatiques.

Ce métro miniature traversera Alger de la Grande Poste à la place du Gouvernement, avec un raccord sur le bureau de la rue de Strasbourg. Il circulera dans une galerie existante de câble téléphonique. Sa vitesse sera de dix mètres-seconde

Cette liaison pneumatique sera également utilisée pour l’acheminement, des télégrammes entre ces trois recettes.

Un bureau modèle

Le bureau de poste d’Alger-Bourse sera une recette modèle, confortable pour les agents, pratique pour le public, sans toutefois être luxueux.
Il sera parfaitement adapté aux besoins de l’exploitation

L’immeuble d'Alger-Bourse abritera un millier d’employés. Les deux sous-sols seront climatisés, le chauffage assuré par plafond ou plancher.
Toutes les salles bénéficieront de l’insonorisation. Une boulisterie intérieure reliera les guichets aux services.

Ce moderne bâtiment d’Alger-Bourse, tout en permettant l’extension des services postaux et téléphoniques, marquera une étape importante dans la modernisation des postes algériennes