Alger,
quartier de la Marine et alentours
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M. Rob Mallet Stevens, urbaniste et architecte parisien,
répondait, voici quelques jours, à un journal qui avait
ouvert une enquête auprès des plus éminentes personnalités
parisiennes de l'art, de la littérature et de l'architecture,
afin de savoir si l'on devait démolir ce vaste et inesthétique
monument du Trocadéro. Détruire le Trocadéro ? Il est épouvantablement laid, soit, cependant commencez donc plutôt par détruire les taudis de Paris et ils sont nombreux Pour reconstruire à leur place des quartiers clairs où régnera l'hygiène et la lumière. Mais Paris, qui bâtit sur la périphérie de véritables phalanstères assainit bien tristement les vieux quartiers du Temple, du Marais, de Saint-Paul et ceux de la Bièvre et de Saint-Séverin, si admirablement décrits par Huysmans. Je ne pense pas que ce soit le trop grand amour des vestiges d'une lointaine époque qui retienne les édiles parisiens ils savent bien que l'on ne vit pas avec les morts et que notre existence moderne est loin de s'accommoder de ces crasseux témoins du passé mais qu'ils' sont plutôt arrêtés par les énormes difficultés d'une entreprise indispensable mais vaste et très complexe. Alger possède en plein coeur un quartier pittoresque auquel se rattachent les premiers souvenirs de notre installation: la Marine. Dix-huit mille habitants y vivent. C'est l'équivalent de bien des sous- préfectures et même de certaines préfectures de France. (suite sous l'article) |
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Mais ce quartier, de construction presque
essentiellement indigène, croule littéralement et les
lois de l'hygiène ne peuvent y étre respectées.. |