L'équipement technique moderne de l'Administration algérienne des P.T.T.

En présence du général VAILLAUD et de M. GASTEBOIS, directeur central des P.T.T.
LA STATION DE INTERNATIONAL DES CONTRÔLE ÉMISSIONS
A ÉTÉ INAUGURÉE A ALGER

Cette station sera une véritable « POLICE DE L'IONOSPHÈRE »

En présence du général VAILLAUD et de M. GASTEBOIS, directeur central des P.T.T.
LA STATION DE INTERNATIONAL DES CONTRÔLE ÉMISSIONS
A ÉTÉ INAUGURÉE A ALGER

Cette station sera une véritable « POLICE DE L'IONOSPHÈRE »

Caserne d’Orléans. Sur l’emplacement de bâtiments détruits en 1943 au cours d’un bombardement aérien qui fit 117 victimes, toutes militaires, s’élèvent deux pavillons. Modernes, leur architecture et la blancheur de leur ravalement contrastent singulièrement avec les vieilles bâtisses alentour.

Dans l’un d’eux est installée la station de contrôle international des émissions. Un étage est occupé par le matériel et le personnel que dirige l’Ingénieur F. Lenolr.
Hier, mardi, aura été pour cet homme une grande journée. Elle aura vu le couronnement de sa persévérance. Et la consécration de ses mérites.

Le général Vaillaud, commandant les transmissions d’Afrique du Nord, et M. Gastebois, ingénieur général directeur central des P.T.T. et président du Comité de coordination des télécommunications de l’Afrique du Nord, ont, en effet, procédé l’inauguration de la station avant que le général Vaillaud remette la croix d’officier de la Légion d’honneur à M. Lenoir.

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Echo d'Alger du 10-3-1954- adressé par Francis Rambert
mise sur site : mars 2025

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En présence du général VAILLAUD et de M. GASTEBOIS, directeur central des P.T.T.
En présence du général VAILLAUD et de M. GASTEBOIS, directeur central des P.T.T.
En présence du général VAILLAUD et de M. GASTEBOIS, directeur central des P.T.T.
LA STATION DE INTERNATIONAL DES CONTRÔLE ÉMISSIONS
A ÉTÉ INAUGURÉE A ALGER

Cette station sera une véritable « POLICE DE L'IONOSPHÈRE »

Caserne d’Orléans. Sur l’emplacement de bâtiments détruits en 1943 au cours d’un bombardement aérien qui fit 117 victimes, toutes militaires, s’élèvent deux pavillons. Modernes, leur architecture et la blancheur de leur ravalement contrastent singulièrement avec les vieilles bâtisses alentour.

Dans l’un d’eux est installée la station de contrôle international des émissions. Un étage est occupé par le matériel et le personnel que dirige l’Ingénieur F. Lenolr.
Hier, mardi, aura été pour cet homme une grande journée. Elle aura vu le couronnement de sa persévérance. Et la consécration de ses mérites.

Le général Vaillaud, commandant les transmissions d’Afrique du Nord, et M. Gastebois, ingénieur général directeur central des P.T.T. et président du Comité de coordination des télécommunications de l’Afrique du Nord, ont, en effet, procédé l’inauguration de la station avant que le général Vaillaud remette la croix d’officier de la Légion d’honneur à M. Lenoir. Encombrement de l'éther

A quoi répond cette station ? Le nombre de stations d’émissions augmente constamment. Alors que le spectre des fréquences radioélectriques n’est pas extensible. Il a donc fallu attribuer aux stations émettrices d’une même région des fréquences très rapprochées les unes des autres.

Chaque fréquence est cependant utilisée une cinquantaine de fois dans des pays en zones différentes, selon la Convention d’Atlantic-City de 1947.

Mais l’encombrement de l’éther est tel que, malgré la technique des appareils émetteurs actuels, très poussée vers la stabilité, il se trouve que bien des émissions interfèrent, rendant souvent le trafic de quelques-unes impossible. D’autres stations augmentent ou diminuent leur fréquence pour mieux écouler leur trafic. Elles utilisent même quelquefois des fréquences qui ne leur appartiennent pas. Tout ceci au détriment d’autres liaisons qui sont, à leur tour, considérablement gênées.

A quoi tient cet encombrement de l’éther ? Au développement croissant de la radio. Depuis la guerre, la technique a évolué et l’on s’est aperçu qu’il était plus aisé d’établir des liaisons radio que d’employer !e téléphone. Tous les grands services publics possèdent leurs stations d’émissions. Sans parler, évidemment, de l’armée, de la marine, de l’aviation. Le résultat ? Le Comité d’attribution de fréquences est débordé.

En Afrique du Nord on compte 1.733 stations d’émissions radio à poste fixe. Sans compter les postes mobiles de l’armée. La gamme de fréquences la plus encombrée va de 3.000 à 4.500 kilocycles. Lorsque l’on sait que chaque station a au moins quatre fréquences à sa disposition on imagine la sensationnelle anarchie qui pourrait régner dans l’ionosphère.

Une police de l'ionosphère

Il a donc été indispensable d’assurer une police de l’ionosphère par des stations de contrôle mesurant avec précision les fréquences en service. Certains de ces centres assurent un contrôle international. C’est le cas de la station d’Alger.

Le rôle des stations de contrôle international des émissions est de :
1° Relever les infractions commises par n’importe quelle station et d’en faire part à l’I.F.R.B. (Bureau international d’enregistrement des fréquences, à Genève).
2° Intervenir en cas de brouillage de deux stations.
3° Mesurer pour leur information personnelle les émissions des stations qui en font la demande.

Il existe dans le monde de nombreuses stations de contrôle. Toutes ne sont pas classées internationales. En France, il en existe quatre possédant ce statut : le centre des Molières, celui de Noiseau, de Paris et enfin d’Alger.

La station de la caserne d’Orléans voit son contrôle s’exercer particulièrement dans le bassin méditerranéen et porte sur le trafic officiel. Elle a également la possibilité et le droit de mesurer l’émission des postes de radiodiffusion et, éventuellement, de leur signaler leurs erreurs. Elle peut ainsi, à la demande, déterminer la fréquence de tous postes d’émissions français ou étranger.
Elle exerce donc une véritable police de l’ionosphère. La station ne recherche toutefois pas le délinquant pour sévir, mais pour le conseiller, afin de ne pas gêner les autres émissions.

En plus des mesures auxquelles elle procède, la station d’Alger peut intervenir directement auprès des émetteurs en faute au moyen de quatre postes d’émissions. Quelle que soit la catégorie de ces stations : fixes, mobiles, maritimes ou aéronautiques.

De même, elle peut les régler dans 1a. minute qui suit, en émettant pour elles leur fréquence normale de trafic. Les appareils de mesure de la station de contrôle d’Alger sont en effet précis à une période près sur dix millions de périodes.

A l’issue de cette inauguration, au cours d’un vin d’honneur, le général Vaillaud a remis la croix de la Légion d’honneur à M. Lenoir et la médaille militaire à l’adjudant Serrano.

A tous deux nous présentons nos vives félicitations.

Nota, Dixit Francis RAMBERT :« ...le Félix Lenoir dont il est question, était un cousin de ma mère, son fils René Lenoir a été secrétaire d’État à l'action sociale, auprès de Simone Veil et son petit-fils, Frédéric est une philosophe qu'on entend souvent sur les radios et télés à propos des religions )