Maxime
ADDA
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Jz me demande pourquoi Maxime Adda
a été nommé chevalier de la Légion d'honneur
au titre du Ministère de la justice et non pas sur l'initiative
de l'Education nationale ? Maxime Adda est avocat. Mais il est aussi
littérateur. Les pontifes des lettres, Tristan Bernard, Roland
Dorgelès, Etienne Gril qui encouragea ses débuts, et
bien d'autres, le tiennent en estime particulière et ne manquent
jamais aux réceptions qu'il organise et où il est beaucoup
plus question d'art que de chicane juridique. Tous les Algérois connaissent les parrents de notre compatriote, qui tiennent une place honorable à Alger Maxime voit le jour à Alger en 1894. Il fait ses études au lycée et enlève, en rhétorique, le prix de dissertation française et le prix d'honneur. Si ses professeurs l'apprécient, il leur voue, de son côté, une reconnaissance émue. Il a tenu à me citer tous ceux à qui il est redevable de sa culture : Bératid, qui enseignait l'histoire et dont les larges vues faisaient de son cours une conférence philosophique tout autant qu'une leçon d'histoire ; Demontès, un autre professeur d'histoire, qui, depuis, occupe une chaire en Sorbonne et dont la; qualités pédagogiques étaient de premier ordre. Les aperçus qu'il dégageait de ses cours revêtaient une réelle' portée sociale : puisés dans le passé, ils prenaient, pour le futur, une signification prophétique. Maxime Adda quitte le lycée pour la faculté d'Alger où il obtient sa licence en droit. Les noms de quelques prof esseurs de la faculté sont également demeurés dans son souvenir : Chauvin, spécialiste de l'économie politique, et qui était un esprit d'une rare distinction ; Prudhomme, professeur de droit civil, très éclectique. Ce dernier a abandonné l'enseignement. Il est aujourd'hui avocat au barreau de Paris et c'est avec un plaisir toujours renouvelé que notre compatriote le rencontre au Palais. Tout en faisant ses études de droit, Maxime Adda que le besoin d'écrire tenaillait, offre sa collaboration au journal les Nouvelles d'Alger, alors dirigé par Chautagnat. Il commente dans cette feuille les faits de l'actualité un peu à la manière de Clément Vautel dans le Journal. Il envoie également de la copie à une revue de Paris qui se consacre à l'Afrique du Nord. Maxime Adda reste aux Nouvelles quand cette publication passe sous la direction d'Henri Fiori, le sympathique député d'Alger. La guerre arrive et dès le premier moment les journalistes mobilisables sont tenus de rejoindre leurs corps respectifs. Maxime Adda dont le tour de départ aux armées ne sonnera qu'en 1915 est tenu de remplacer les confrères absents et de faire un effort plus grand. Mobilisé au 70 groupe d'artillerie à Bizerte, il est bientôt envoyé sur le front français, dans le secteur de Verdun. ................................. (suite dans l'article.) PLUS (mais peu!!!) http://www.academie-francaise.fr/maxime-adda ou recherche Google... |
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