Deux exemples...
Henry
VALENSI
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| Henry Valensi est né en 1883
à Alger. La fée qui a comblé les Algériens
de dons si divers s'est montrée encore plus généreuse
en faveur de notre compatriote. Elle a fait de lui le chef de l'école
des " artistes musicalistes ». Pour bien comprendre ce qu'est un artiste-musicaliste, le mieux est d'étudier l'un d'eux. Henry Valensi s'offre à nous. Henry Valensi a peint dès son enfance. Adulte, il a suivi les cours de l'Ecole des beaux-arts où il apprit juste à dessiner. Quant à la peinture, il s'y initia lui-même en s'inspirant de la nature. Il fut d'abord classique, puis impressionniste, s'étant rendu compte après différents essais qu'il ne fallait pas « peindre noir » comme il l'avait vu faire dans les ateliers. Riche en couleurs, sa touche était largement posée, mais toujours dans la direction de l'objet principal du tableau, si bien qu'il en résultait une « concentration de touches » qui déjà décelait l'idée qui avait inspiré l'ceuvre. Un jour qu'il peignait à sa manièrè dans le Grand Bazar de Constantinople, une dame turque de l'ancien régime, se détachant du groupe qui le regardait, lui posa quelques questions sensées malgré la réprobation unanime de ses coreligionnaires. Surpris de ses connaissances techniques, notre artiste ne put s'empêcher de l'interroger à son tour. « Vous êtes sans doute peintre vous-même, pour vous exprimer ainsi ?» L'inconnue eut alors une moue de dédain et, désignant les larges disques de couleur du tableau inachevé, réplique : - Avec cette différence, monsieur, que je fais de la miniature. » Cette anecdote nous fait connaître que le peintre Valensi avait également le goût des voyages. Aussi le trouvons-nous, en 1909, à Athènes, où il a planté son chevalet sur l'Acropole. Il vient d'achever une toile représentant, vu à travers ses arbres d'un jardin, le Rocher Sacré dominé par le Parthénon, quand il s'aperçoit a traité avec le même intérêt le temple de Phidias, objet de son inspiration, et les arbres et le jardin, premiers plans de sa composition. L'art " impressionniste étant avant tout l'exacte interprétation de l'atmosphère, Henry Valensi, fidèle à cette règle, avait été conduit à donner une importance égale à tout ce que baignait l'air d'Athènes.Mécontent d'avoir dispersé de façon inégale son effort sur les arbres d'un jardin quelconque et sur l'immortel Parthénon, notre artiste refit sur-le-champ une nouvelle toile pour rechercher dans la forme des arbres, des harmonies de couleurs capables de faire chanter L'Acropole se dressant au second plan. De cette oeuvre intitulée Harmonie colorée et peinte dans le lieu le plus classique du monde est né ce qui devait être le musicalisme. Car Valensi, continuant de voyager de Moscou à Madrid, de Londres à Constantinople, de l'Asie-Mineure au Maroc, poursuivait partout cette harmonisation de couleurs. Il abandonnait de plus en plus le sujet pour la seule joie des colorations harmonisées. Lorsqu'il organisa, il y a vingt-cinq ans, sa première grande exposition à Paris, sur deux cent cinquante oeuvres exposées, soixante-trois étaient le fruit de ces recherches. Celles-ci devancèrent donc la théorie. Esprit toujours en éveil, Henry Valensi voulut s'expliquer à lui-même sa propre évolution vers les joies de la couleur, si semblables à celles procurées par les sons. C'est ainsi qu'il remonta aux conditions d'évolution de l'art lui-même, dont il établit la loi générale sous le nom de « loi des prédominances ». Depuis qu'il la développa en public, pour la première fois en 1913, il fit, à son propos, plus de deux cents conférences, soit à Paris, soit à travers l'Europe. Il écrivit sur cette loi et sur ses idées en esthétique un ouvrage dont nous allons essayer de donner ici les grandes lignes. ................................. (suite dans l'article.) PLUS https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Valensi http://musicalisme.fr/ (association Henry Valensi) ou recherche Google... |
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