EN 1921, quand l'« Oasis » se créa, Dominique Follacci était là. Il représentait auprès des Algériens de Paris le député Abbo. Dominique Follacci qui jouit de la sympathie de tous ses compatriotes, est, aujourd'hui, l'un des vice-présidents de cette importante organisation. .

C'est à, Bône, en 1879, que Dominique vient au monde. Son père, originaire d'Ajaccio — comme sa mère, du reste — était chef de gare. L'enfant est envoyé au collège de la ville.

Il ne tarde pas à éprouver une inclination très vive pour le sport et la gymnastique. Il croit, dès lors, devoir opter entre son penchant et ses études. Il choisit le sport et rêve de devenir un as dans cette branche.

Ceux qui ont suivi la belle carrière du sympathique Bônois se rendent compte de la somme de volonté et d'intelligence qu'il dut mettre en oeuvre pour réaliser les prouesses multiples qu'il inscrivit à son actif.

L'aspect physique de Dominique Follacci ne correspond guère à celui qu'on se :ait généralement d'un champion sportif. Notre héros ne fait figure ni d'Apollon ni d'Hercule. Sa taille est de 1 mètre 60, son poids de 54 kilogs, le tour de sa poitrine de 1 mètre 10 à l'expiration et de 0,90 au repos.

Dès l'âge de dix-sept ans, Dominique Follacci, de son coin lointain, se rendait compte que rien n'était organisé en France dans le domaine du sport — en dehors, bien entendu, des initiatives privées.

Comme gymnaste et escrimeur, le jeune homme avait déjà remporté de beaux succès. Il rêvait de Joinville. Déjà, à cette époque, le prestige de notre école nationale était considérable et tous les fervents du sport songeaient à s'y faire admettre.

Dominique Follacci imagina le moyen classique : contracter un engagement militaire, devenir moniteur puis se présenter au concours.
Le voilà pour quatre ans au 17e régiment d'infanterie. Il reçoit bientôt les galons de caporal mais l'animosité que lui voue son capitaine va l'empêcher de devenir sous-officier et, partant, d'entrer à Joinville. Il devient quand même moniteur général de gymnastique du régiment et comme il obtient en même temps son diplôme d'escrime, il est promu directeur de la société de gymnastique la Languedocienne. Il présente cette société dans plusieurs concours : Dijon 1899, Paris 1900, Nice 1901 et chaque fois les premièrs prix lui sont attribués.
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