Les Algériens, et surtcut
les Oranais sont fiers de leur ténor Carlès. Ils ont
raison. Le père Carlés, à qui nous consacrerons
un jour un chapitre, a fourni une belle carrière artistique,
et il est, à l'heure actuelle, un des meilleurs professeurs
de chant de la place de Paris.
Roméo, son fils, est né à Oran, rue d'Arzew,
le 15 janvier 1897. Ses deux grands-pères, paternels et maternels,étaient
Algériens. Ses titres, comme on le voit, sont parfaitement
en règle.
S'il a quitté l'Algérie encore enfant on ne peut lui
en tenir rigueur. Le papa, qui était engagé tantôt
dans une ville, tantôt dans une autre, l'emmenait avec lui.
Définitivement fixé à Paris, Roméo fit
ses études à l'école Turgot d'où ses
dispositions réelles pour le dessin et la peinture le firent
passer aux Arts décoratifs et aux Beaux-Arts.
Après de telles études, il semblait bien que Roméo
Carles allait se consacrer à l'art d'Ingres et de Rubens.
C'est ce qu'il se proposait, en effet. Il se mit à faire
du paysage et du portrait. Il devint illustrateur de livres, dessina
des affiches. Sans la guerre, notre artiste serait peut-ètre
resté sur cette voie qui l'eût, très vraisemblablement,
conduit à la notoriété et peut-être à
la fortune,
Mobilisé dans l'artillerie de campagne, puis dans l'artillerie
lourde car je dois vous le dire ici Roméo Carlès
est taillé en athlète notre compatriote revint
en 1919, nanti d'une pension d'invalidité de 20 %.
( suite dans l'article.)
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https://www.unifrance.org/annuaires/personne/135195/romeo-carles
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