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Pendant de nombreuses années, Marius Lambert a été le familier du gouverneur général Pierre Bordes. Le grand chef se plaisait à lui confier ses projets et Marius Lambert a bien voulu me conter celui qui eût été réalisé si le destin de Bordes eût été autre.
— Je voudrais poursuivre cette mission dont m'avait investi le gouverneur général : faire l'éducation du peuple algérien par la musique. Mettre sur pied ce projet, ce serait elever le moral du peuple, lui donner des distractions saines, le faire renoncer à son verre quotidien d'anisette, le faire goûter à une liqueur qui le plongerait dans de divines ivresses.
» Le gouverneur général m'avait promis son appui. Est-ce que son éminent successeur consentirait à reprendre cette idée ?.,.
Et pourquoi pas ? —
(début dans l'article.)
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