Marcelle RAGON
(1892 -1955)
Artiste lyrique (soprano)
Etudie d'abord la littérature, puis le chant au Conservatoire d'Alger
Débute en 1916 à l'Opéra Comique de Paris
Echo du 31-1-1934 - Transmis par Francis Rambert

Marcelle Ragon, parisienne cent pour cent, pour parler comme au cinéma sonore, possède néanmoins des fibres invisibles qui la rattachent à l'Algérie : ses origines et ses sentiments.

Aussi, quand je me suis fait annoncer, tient-elle, malgré sa grippe prononcée, à recevoir le compatriote que je représente pour elle, puisque je suis envoyé par l'Echo d'Alger.
— Ceux qui viennent me parler de ma chère Algérie, sont toujours les bienvenus, prononce-t-elle.

Et, aussitôt, c'est un déluge verbal. Elle parle intarissablement de ses compatriotes qui tiennent la vedette dans la capitale, de son pays qu'elle regrette profondément.

Et dans le bleu de ses yeux qui si bien évoque les vagues méditerranéennes, passe un voile de tristesse. Le temps d'un éclair, car tout aussitôt la belle artiste se reprend. Elle secoue sa chevelure blonde, ramène à elle la couverture de satin rose qui couvre le lit sur lequel elle repose, rejette sa tête sur son oreiller de dentelle, se recueille et parle de son passé.

Marcelle Ragon voit le jour à Alger. Elle fait ses études complètes au lycée de jeunes filles. Elève très douée, elle éprouve un vif attrait — qui s'en serait jamais douté ? — pour la médecine.

Elle est, en outre, insouciante, i gaie et déborde d'un entrain au, quel nul ne peut résister. Sa bon. ne humeur est souvent mise à contribution par ses camarades. Tour à tour comique, conteuse, chiroL mancienne, elle atteint au prodige lorsque, ses mains en porte-voix,
devant sa bouche, elle imite le phonographe.
(suite dans l'article.)
Aussi:
https://data.bnf.fr/fr/13837185/marcelle_ragon/


sur site : mai 2019

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