mise sur site le 16-12-2003
-Mgr Barthélémy Clément COMBES

Archevêque d'Alger, 1908 - 1917
Il entre au Grand séminaire d'Alger, à Kouba, le 3 octobre 1861, où il est tonsuré le 23 mai 1862, minoré le 29 juin 1863, sous-diacre le 19 décembre 1863, diacre le 21 mai 1864, et ordonné prêtre le 2 juillet 1864, dans la chapelle provisoire de Notre-Dame d'Afrique
par Jean-Pierre Henry Bernard Combes
Généalogie Algérie Maroc Tunisie - 2e trimestre 2003 - N° 82...adhérez !
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--------D'origine modeste et pieuse, son père est employé au télégraphe et ses grands-pères cultivateur et maréchal ferrant, Barthélémy Clément Combes naît à Marseillette (Aude), près de Carcassonne, le 30 octobre 1839.
--------Ses parents émigrent en Algérie, en mai 1853, vers le poste d'Aumale, occupé depuis 1845. Il y fait partie de la maîtrise organisée par le curé de la paroisse. Sous l'action de Mgr Pavy, archevêque d'Alger, ces maîtrises sont l'antichambre du Petit séminaire de Saint-Eugène, où il est envoyé pour faire sa philosophie.

--------Il entre au Grand séminaire d'Alger, à Kouba, le 3 octobre 1861, où il est tonsuré le 23 mai 1862, minoré le 29 juin 1863, sous-diacre le 19 décembre 1863, diacre le 21 mai 1864, et ordonné prêtre le 2 juillet 1864, dans la chapelle provisoire de Notre-Dame d'Afrique, en présence de sa chère mère.
--------Prêtre, il est d'abord nommé vicaire à Dellys où, par sa bonté, il gagne vite le coeur de tous ses paroissiens. Le 25 octobre 1865, il est nommé curé à Affreville.
--------Mg Lavigerie, qui vient de monter sur le siège d'Alger, ayant distingué ses grandes vertus, le nomme, le 19 juin 1869, pro-secrétaire de son trésorier, en septembre 1870, secrétaire général et, en 1878, vicaire général.
--------Sacré évêque de Constantine et d'Hippone, à Bône, le 5 octobre 1881, par le cardinal Lavigerie, le 9 octobre, il pose la première pierre de la basilique SaintAugustin, à Hippone. Il fonde un petit séminaire à Bône.
--------En 1888, il entreprend un voyage en France et en Belgique pour obtenir des secours en faveur des habitants de son diocèse dont les cultures ont été ravagées par les sauterelles.
--------Le 15 juin 1893, il est nommé archevêque de Carthage et primat d'Afrique, en succession de Mgr Lavigerie.
--------En 1914, à l'occasion des noces d'or sacerdotales de Mgr Combes, un ex-voto est apposé dans l'entrée de Notre Dame d Afrique, par ses fidèles reconnaissants
(Ph. B. Combes, 1960)
--------Le 28 novembre 1908, il est archevêque d'Alger jusqu'au 25 décembre 1917.
--------Le 20 mars 1922, il décède à La Marsa (Carthage) et son oraison funèbre est prononcée le 30 mars 1922 par Mgr Leynaud, son successeur à l'archevêché d'Alger (par lequel j'ai reçu la confirmation en 1950 en la chapelle de Notre-Dame de Lourdes, à Hydra. B. C.).

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En 1897, au décès de Mgr Dusserre, archevêque d'Alger, des pétitions de prêtres du diocèse, dont l'instigateur fut l'abbé Picquemal, curé de Blida, sont envoyées au ministre des Cultes Lépine, au gouverneur général de l'Algérie Jules Cambon et, par l'intermédiaire du cardinal Rampolla, au Souverain Pontife, Léon XIII (1878-1903), pour que Mgr Combes, archevêque de Carthage et primat d'Afrique, soit nommé archevêque d'Alger, quitte à démissionner de son siège de Carthage.

 

--------Mais le gouvernement français nomme, en 1898, Mgr Oury, ancien évêque de Dijon, parce que très concordataire. II faut rappeler que l'Algérie étant sous le régime du Concordat, sa nomination dépend du gouvernement français, et que le Souverain Pontife Léon XIII, Mgr Gioacchino Pecci, ancien archevêque de Pérouse) mène une politique conciliante (encyclique Sapientae Christianae) avec la République française.
--------Arrivé au diocèse d'Alger, contre l'avis du clergé local, Mgr Oury y trouve de nombreuses difficultés et, après deux lettres envoyées au Pape, en 1901, en septembre1905, il démissionne de son poste pour raison de santé, démission qui ne prend effet qu'en février 1908
--------Le nouveau Souverain Pontife, Pie X (1903-1914) plus traditionaliste, moins conciliant que son prédécesseur, a des relations plus tendues avec la France qui rompt ses relations diplomatiques avec le Vatican le 29 juillet 1904. Après le vote de la loi de séparation de l'Église et de l'Etat, le 9 décembre 1905, le Pape condamne cette nouvelle loi le 11 février 1906. Le nouveau président du conseil, Georges Clémenceau, nommé le 25 novembre 1906, la met en application et expulse le nonce apostolique de Paris, le 12 décembre 1906. Lorsque la démission de Mgr Oury prend effet, en février 1908, le nouveau Souverain Pontife (Mgr Giuseppe Sarto, ancien patriarche de Venise) nomme, le 28 novembre 1908, Mgr Clément Combes archevêque d'Alger tout en le maintenant archevêque de Carthage et en lui laissant son titre de primat d'Afrique. L'abbé Piquemal, curé de Blida à l'origine de la pétition de 1897 demandant la nomination de Mgr Combes, et nommé entre temps évêque, est tout indiqué pour être l'auxiliaire de Mgr Combes à Alger.
C'est lui qui contribue largement à la nomination de Mgr Leynaud, au remplacement de Mgr Combes lorsque celui-ci quitte le siège d'Alger en 1917.

J.-P. H. et B.C.

--------Note de la rédaction du GAMT : Notre ami Bernard Combes, adh. 2726, nous a communiqué de très intéressants documents concernant Mgr Combes, notain vent son oraison funèbre. Ces documents seront placés en bibliothèque pour que vous puissiez les consulter.

--------Généalogie Algérie Maroc Tunisie - 2e trimestre 2003 - N° 82