Maximilienne
HELLER
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Anglaise par son père (Fenech,
né à Guelma d'un père anglais), Espagnole par
sa mère, Maximilienne Heller est une parfaite Algérienne,
selon la formule de Louis Bertrand. Brune à souhait, de silhouette
harmonieuse, elle possède des yeux sombres et expressifs. Et,
comme elle a la fierté de son origine, elle a tenu à
conserver, bien que devenue parisienne depuis quelques lustres, une
pointe d'accent du terroir qui lui confère, du reste, un charme
de plus. Jusqu'à l'âge de sept ans, elle demeure avec ses parents et sa soeur ainée à Philippeville. Premières sensations qui ne s'effaceront jamais ; un éblouissement : la mer; la douceur du logis dans une maison confortable de la rue Nationale, près de la route de Damrémont. El lui suffit d'y penser pour retrouver l'odeur d'une boulangerie au rez-de-chaussée et le parfum des fagots d'olivier dont les feuilles couvraient le sol. Elle va à l'école des soeurs, rue Galbois. Une grande salle à gradins. Gosses pittoresques. Les plus sages ont le droit de plonger l'index dans la boite d'anis de la soeur Agathe. Ce doigt emperlé de grains roses, on le fourre dans la bouche jusqu'aux amygdales. Au beau milieu de la cour, un mûrier tout sucré de fruits blancs. Chaque après-midi, à la belle saison, Anna, la servante, leur en distribue copieusement. (suite dans l'article.) |
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